Journal C'est à dire 263 - Juin 2020

P L A T E A U D E M A Î C H E

Saint-Julien-lès-Russey L’entrepreneur s’est reconverti et vend des visières Rémy Engel a offert une centaine de visières de protection aux soignants de Bonnétage et du Haut-Doubs. Désormais, il les vend.

Maîche L’entreprise de Travaux Publics Lacoste change de mains

Bonnétage, l’E.H.P.A.D. de Bonnétage, la pharmacie. “ J’avais construit la première visière pour ma femme qui travaille dans la santé” explique-t-il. L’objet a fait des émules. Il avait acheté une imprimante 3D pour lancer son entreprise le 1 er avril, baptisée “3 D-eF”. La crise l’a obligé à revoir ses plans… Des personnes lambda, des commerçants, des industriels, des artisans, l’ont sollicité pour qu’il en produise. Sachant que la matière qu’il utilise pour les confectionner n’est pas gratuite, Rémy a décidé de les vendre alors que son entreprise 3D-eF n’était pas destinée à ce domaine mais à la conception d’objets 3D pour la recherche et déve- loppement. Prix des visières : entre avec un matériau de qualité” explique le concepteur. La transparence de la visière est totale, évitant ainsi une gêne visuelle. “Je peux également les personnaliser. Cela permet par exemple dans une entre- prise d’éviter de prendre celle d’un autre.” n Rémy Engel, de Saint-Julien-les Russey, confectionne des visières de protection grâce à une imprimante 3D. Ici, un modèle enfant. “Elles sont conçues avec un matériau de qualité.” 10,50 et 14 euros l’unité. “Elles sont conçues

Le groupe montbéliardais “V” a acquis le 30 avril der- nier l’entreprise maîchoise qui fête cette année ses 110 ans d’existence.

E

M ême des parents ont appelé Rémy Engel pour qu’il confectionne des visières adaptées à la tête de leur enfant. Début avril, La Presse du Doubs.fr (le nou-

n 1910, Raoul Lacoste débute une activité de menuiserie et de char- pente. De retour de la

Bruno Lacoste, Frank Vampouille et Denis Minguet.

veau site d’info des journaux de la rédaction de Publipresse) avait relaté le geste de cet entrepreneur qui a offert plus de 100 visières de protection à des soignants du Haut- Doubs comme le médecin de

première guerremondiale, il élargit l’activité aux travaux publics et à la maçonnerie. Jean rejoint son père en 1946 après une période économique difficile et en reprend le contrôle en 1955. La mécanisa- tion et les nouvelles méthodes de travail dynamisent alors le secteur. Bruno, son fils arrivé en 1980 lui succède à la tête de la société en 1987. “Nos activités sont diversi- fiées : maçonnerie, génie civil, tra- vaux publics, carrière et négoce de matériaux permettent d’employer une trentaine de salariés sur nos sites” , déclare Bruno Lacoste. “Notre entreprise jouit d’une bonne réputation sur le plateau et je sou- haitais trouver des repreneurs ayant les mêmes valeurs de respect et de sérieux qui ont construit notre image au fil des ans” , poursuit-il. Il n’était pas question de vendre à un grand du secteur qui aurait simplement transformé l’entreprise en tête de pont logistique pour Maîche et ses environs. C’est donc FrankVampouille (42 ans), prési- dent d’un groupe qui comprend

lopper. “Pour preuve de notre sérieux et de notre volonté de garder cette implantation àMaîche, nous avons aussi acheté les murs” , précise FrankVampouille. Le groupe avant le rachat de Lacoste comptait en 2019 une centaine de salariés et réalisait un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros. “Cette acqui- sition va nous permettre de créer des synergies et de répondre à des marchés de plus grande envergure” , précise Denis Minguet. Bruno Lacoste quant à lui se félicite des conditions de cette reprise. “J’accompagne Frank et Denis jusqu’en octobre et je ne peux être que satisfait du sang neuf et des expériences intéressantes qu’ils apportent dans la société” , confie- t-il. Malgré le confinement, le timing du projet a pu être main- tenu. Grâce au répondant des banques, notaires et partenaires, la signature a eu lieu comme prévu le 30 avril. n

déjà trois entités dans la région de Montbéliard, qui s’est porté acquéreur. Il a une formation d’in- génieurArts et Métiers et a exercé 12 ans chez Bouygues. Il reprend en 2014 l’entreprise de son père T.E.D., spécialisée en génie civil industriel. “En 2017, j’ai racheté Parietti avec un directeur que j’ai associé dans l’affaire” , déclare Frank Vampouille. Pour Lacoste, le même schéma s’applique. Son associé Denis Min- guet (44 ans) devient directeur général de l’entreprise. “J’ai éga- lement une formation Arts et Métiers et je connais Frank depuis 6 ans. J’étais salarié dans l’indus- trie équipementier-automobile et j’avais envie de changer d’orien- tation professionnelle.” Ils ont tous les deux la même approche : une évolution dans la continuité. Ils se sont donnés deux ans pour comprendre le fonctionnement de la société, la pérenniser et la déve-

Plus d’informations : www.3d-ef.com

Le cimetière de Charquemont à l’étroit Charquemont Roland Martin et son équipe municipale réfléchissent pour trouver des solutions viables à la saturation du cimetière de la commune.

cette sépulture se détériore ou semble laissée à l’abandon.Merci de bien vouloir la remettre en état.” L’objectif est de demander aux descendants d’entretenir les lieux mais surtout de sécu- riser des monuments funéraires descellés et sources de danger pour les visiteurs. “Notre pre- mière mission consiste à assurer la sécurité du public au cimetière communal” , précise le maire. La deuxième pancarte concer- nant 121 emplacements vise à récupérer de l’espace : “Cette concession réputée en état d’abandon fait l’objet d’une pro- cédure de reprise. Prière de s’adresser à la mairie.” Dans l’optique de réaffecter ces empla-

B ien sûr la première possibilité qui vient à l’esprit est une exten- sion du cimetière. “Notre seule issue est l’acquisi- tion de terrain privé et de toute façon une enquête préalable est nécessaire et prendra du temps” ,

déclare RolandMartin, le maire réélu de Charquemont. Il pour- suit : “Nous avons lancé au cime- tière une campagne d’informa- tion sur les tombes à l’état d’abandon et les concessions éteintes.” Le cimetière compte environ

1 000 tombes dont 200 en état potentiel d’abandon. Depuis quelques mois, deux types de petites pancartes blanches fleu- rissent sur certaines tombes. La première déposée sur 87 emplacements précise : “Face au défi du temps et ses aléas,

Les pancartes d’information de la mairie

construit. À ce jour, il est inoc- cupé. Seul le jardin du souvenir, où les cendres sont dispersées, semble avoir convaincu quelques familles. “Les gens n’aiment pas l’aspect collectif et se tournent vers des cavurnes, d’ailleurs lar- gement promues par les mar-

soit, la crémation est aujourd’hui un choix éco-responsable. Le marché du funéraire est mas- sivement importateur : par exemple, 80 % des monuments funéraires vendus en France sont fabriqués ou façonnés en Chine et en Inde, causant par leur transport des émissions de CO2 considérables. En attendant, la mairie se mobi- lise pour l’entretien du lieu. “Tous les mardis, de mai à la Toussaint, nous désherbons avec des bénévoles et c’est vrai que notre cimetière est bien entretenu, c’est fréquemment l’endroit le plus vivant de Charquemont” , déclare Françoise Viprez, conseillère municipale. n

briers.” Il s’agit d’un petit caveau en béton pouvant accueillir une ou plusieurs urnes funéraires. Solution intermédiaire entre

cements, l’ossuaire a été remis en état. “Mais les gens jet- tent les pancartes ou les déplacent sur d’autres tombes à côté” , déplore

La crémation est aujourd’hui un choix écoresponsable.

Le jardin du souvenir, les cavurnes et le colum-

le columbarium et la sépulture traditionnelle, elle s’étend sur un mètre carré mais ne contri- bue pas totalement à la préser- vation de l’espace. Quoi qu’il en

Roland Martin. Le développe- ment de la crémation (36 % en 2017) aurait pu être une réponse à ce manque de place. Un colum- barium de 12 cases a été

barium dans le fond.

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