Journal C'est à dire 263 - Juin 2020

Le journal gratuit du Haut-Doubs

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Une solidarité hors du commun. Un peu partout dans le Haut-Doubs, des initiatives so- lidaires sont nées de la crise. La fabrication de masques en est une des plus belles illustrations. (page 6) Des tensions suite aux élections. Dans un contexte sanitaire anxiogène, le scrutin mu- nicipal a cristallisé des tensions. Deux recours ont été déposés dans le Val de Morteau. (pages 8-9) T.P. Lacoste a changé de main. Le confinement n’a pas empêché la poursuite des af- faires pour la société T.P. Lacoste de Maîche, plus que centenaire, cédée à un groupe montbéliardais. (page 36) Au cœur de la crise sanitaire. La Mortuacienne Karine Romand a vécu au plus près les deux mois de crise sanitaire au cœur de l’hôpital de Morteau, ébranlé par le Covid-19. Témoignage. (page 47)

LA REPRISE ÉCONOMIQUE SERA-T-ELLE AU RENDEZ-VOUS ? APRÈS LA CRISE SANITAIRE QUI A FRAPPÉ LE HAUT-DOUBS

(Le dossier en pages 21 à 32)

R E T O U R S U R I N F O

Les Fontenelles, futur siège social du Parc Naturel Régional

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Et après ?… C’est sans doute la première fois dans l’histoire de l’humanité que les dirigeants au pouvoir privilégient les questions de santé aux préoccupa- tions économiques. Il faut évidem- ment s’en réjouir car il résulte sans aucun doute de ce choix inédit un bilan moins lourd du point de vue de la mortalité. Néanmoins, une fois la crise sanitaire - on l’espère - der- rière nous, il reste à espérer que les victimes de la crise économique à venir ne soient pas plus nombreuses que celles qui ont succombé à ce sournois virus. Si le déconfinement est enfin une réalité en France, les conséquences de cette mise sous cloche sans précédent dans l’Histoire de la vie sociale et économique de tout un pays, montrera ses consé- quences sans doute dans quelques mois. À la clé il faut le craindre, nous assisterons à des suppressions d’emplois en nombre dans de nom- breux secteurs d’activité, allant de l’industrie au commerce, en passant par les prestataires du tourisme et les acteurs de l’événementiel et de la culture. Le secteur horloger si pré- gnant dans le Haut-Doubs et la Suisse voisine ne sera pas épargné. Pour autant, tentons de relativiser et de croire que si l’économie hoquette pendant plusieurs mois et que des suppression d’emplois sont à déplorer dans les mois à venir, le niveau de l’emploi reviendra peut- être - provisoirement - à ce qu’il était il y a deux ans, c’est-à-dire, pour ce qui est notamment de l’économie frontalière, déjà à un palier plutôt élevé. C’est une manière de relati- viser un choc qui sera forcément, à terme, amorti par le redémarrage de l’acticité générale. Bien sûr cette crise violente laissera aussi des entreprises sur le bas-côté, fragiles dès avant le 16 mars et pour qui cette pause forcée de deux mois aura été fatale. La crise sanitaire aura eu aussi ses vertus. Relisons- tous La Peste d’Albert Camus. De ce chef-d’œuvre d’écriture il ressort notamment plusieurs leçons. D’abord que dans le malheur se dresse sou- vent le meilleur côté de l’Homme. On en a eu la belle illustration avec ces magnifiques élans de solidarité qui ont fleuri ici et là dans le Haut- Doubs et partout ailleurs. Et qu’aussi, toute crise de la sorte doit forcément être source de réflexions politiques et morales pour un après plus équi- libré. Misons sur cet effet salutaire de la crise. n Jean-François Hauser

À nos lecteurs...

tivité de certains de nos parte- naires, comme la société Média- post qui distribue le journal dans les boîtes à lettres du Haut- Doubs, de l’impossibilité pour notre équipe de rédaction d’exer- cer son métier dans des condi- tions correctes et du retrait pro- visoire de nos partenaires annonceurs qui, par la force des choses, ne pouvaient rien annon- cer, étant la plupart d’entre eux fermés ou dans l’attente d’une reprise plus solide. Après ces deux longs mois d’ab- sence, nous avons donc le plaisir de vous retrouver à travers les colonnes de C’est à dire. Ce numéro a forcément une saveur particulière puisque pour nous, elle signifie un début de retour à une vie plus intense et normale. Après cette période compliquée mais non dénuée de leçons pour l’avenir, nous espérons que vous aurez à nouveau plaisir à feuilleter les pages du journal C’est à dire qui vous accompagne en relatant l’actualité du Haut-Doubs depuis près de vingt-cinq ans mainte- nant…Merci de votre fidélité. n

Le Pays Horloger est voué à devenir le futur Parc naturel régional.

À l’issue de cette période si particulière qu’a été le confinement, nous espé- rons d’abord vous retrouver en bonne santé. Pendant cette parenthèse subie, vous l’aurez sans doute remarqué, votre jour- nal C’est à dire n’a pas pu paraî- tre. Nous avons toutefois pu

maintenir le lien grâce à notre nouveau site d’information lapressedudoubs.fr que de nombreux lecteurs ont déjà découvert et apprécié. Nous avons été hélas dans l’impos- sibilité de sortir la version clas- sique du journal C’est à dire du fait de l’arrêt provisoire de l’ac-

L es bureaux du futur Parc naturel régional (P.N.R.) seront aux Fontenelles. L’équipe composée actuellement de 7 sala- riés installés dans la zone artisanale du Bélieu devrait, d’ici la fin de l’année, quitter ses anciens locaux pour une raison de place. L’équipe du futur Parc doit passer à 15 per- sonnes, d’où un besoin en espace. C'est le lycée privé Saint-Joseph qui met à disposition un bâtiment inoccupé qui sera réhabilité par le Pays Horloger. Attention, il ne s'agit pas du futur lieu d'implan- tation de la Maison du Parc qui, elle, s’annonce convoitée, chacune des 95 communes voulant en effet abriter ce qui sera un moteur du territoire. La labellisation “P.N.R.” pour Parc naturel régional n’a L e célèbre avocat pénaliste bisontin Randall Schwer- dorffer va défendre à la Cour européenne des Droits de l’Homme la cabane dans les arbres de Xavier Marmier à Cléron, vouée à la démolition. Le Journal C’est à dire avait consacré un reportage à cette maison construite par Xavier Marmier de ses mains, en zone Natura 2000, sans permis de construire. Le cas de Xavier a été tranché par la justice française qui a décidé de sa démolition. Mais l’homme fait appel à la Cour européenne des Droits de l’Homme. Il a des arguments. Connu pour ses batailles remportées sur le plan pénal, que peut apporter de plus l’avocat bisontin Randall Schwer- dorffer ? "Je vais insister sur le droit à la propriété ce qui, à mon sens, a été laissé de côté dans la procédure. Quant à la décision de la Cour de cassation, on peut encore négocier. On a un projet intelligent, une réalisation écolo- gique sans impact sur la nature, une vraie solution en termes de gain d'espace. C'est un type d'ha- bitat aujourd'hui à valoriser !" com-

jamais été aussi proche pour le Pays Horloger qui doit entrer dans ce cercle fermé des 53 parcs régio- naux français. Il faut encore atten- dre la validation des conseilsmuni- cipaux de 95 communes et le décret signé par le Premier ministre (d’ici la fin d’année) pour officialiser le "P.N.R. du Pays horloger". La pandémie liée au Covid-19 va engendrer du retard sachant que des conseils municipaux ne sont toujours pas installés. Une première étape dans la trans- formation du Pôle d’équilibre ter- ritorial en Parc sera donc franchie avec ce déménagement. "On vou- lait un endroit au centre du terri- toire, entre Maîche et Morteau" rapporte Denis Leroux, qui porte le projet de labellisation. n

Les bureaux du journal C’est à dire et de l’agence Publipresse à Morteau vous accueillent à nouveau, avec toutes les mesures sanitaires prescrites.

La maison du Robinson de Cléron suspendue à une autre décision

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mente l'avocat. La Cour euro- péenne devrait mettre plusieurs mois avant de répondre à la requête de Xavier Marmier. Randall Schwerdorffer reprend à sa charge une affaire largement médiatisée. Est-ce cela qui le motive ? “Ce qui m'intéresse, c'est de gagner un procès apparemment perdu et défendre un combat légitime !” répond l’avocat. La réponse dans quelques mois. n La “cabane”, lieu d’habitation de Xavier Marmier, à Cléron (photo archive Càd).

édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial :Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Juin 2020 Crédits photos : C’est à dire,Bateaux du Saut du Doubs, C.H.U.de Besançon,L. Dornier,Studio Pandia. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

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“Je crains beaucoup de rapatriements de frontaliers du Haut-Doubs” Politique

En première ligne sur le front de la crise économique qui se profile, la Région Bourgogne-Franche-Comté prépare un nouveau plan d’aide. Sa présidente Marie- Guite Dufay consacre l’intégralité de son emploi du temps à gérer l’après-crise sanitaire et la reprise - espérée - de l’économie régionale. Interview.

C’ est à dire : Com- ment personnel- lement avez-vous vécu cette période si particulière ? Marie-Guite Dufay : J’avoue que j’ai été sidérée, en état de choc. Je me revois le dimanche soir où je suivais les résultats des municipales pour toutes les communes de la région et le lundi matin, j’ai complètement oublié ce sujet pour passer à autre chose. Je n’ai plus pensé à rien d’autre pendant deux mois et demi. Je sentais bien dès le 16 mars qu’une urgence économique allait frapper à la porte de la région. On a tout de suite vu que sur ce plan-là, nous allions devoir être plus réactifs que jamais. Happée par ce sujet, j’en suis même arrivée à me demander ce que je faisais avant le 16 mars… Voilà mon état d’esprit depuis deux mois et demi où je passe mes journées en lien avec les entreprises, les acteurs socio-économiques, les élus territoriaux… Et par la force des choses, je n’ai plus bougé de Besançon alors que je suis sans cesse sur la route habi- tuellement. Càd : Après avoir géré l’ur- gence, déployé un plan d’aides aux petites entre- prises notamment, quelle est votre préoccupation ? M.-G.D. : Il faut désormais accompagner au plus près le rebond attendu, la relance. Je n’emploierai pas de grandes for- mules du genre “Il faut inventer le monde d’après” car il y a déjà une réalité immédiate à gérer : le tissu économique de notre région a été mis sous cloche et le chômage partiel couvert par l’État a été certes une vraie sécurité pour les entreprises, mais aussi un éteignoir de la réalité. Comment vont se passer les choses à partir de ce début juin ? C’est toute ma préoccu- pation. Càd : Estimez-vous que le plus compliqué est à venir ? M.-G.D. : Mon rôle est de me projeter et oui, je le pense. J’ai été par exemple une des pre- mières à sonner l’alerte sur la question de la formation, qui est essentielle. Elle doit être

considérée comme un levier pour sécuriser les parcours et c’est immédiatement qu’on doit commencer à travailler ce sujet essentiel. Parallèlement, nous travaillons désormais à la meil- leure manière de venir en aide aux petites entreprises pour qu’elles maintiennent la tête hors de l’eau. La reprise sera sans doute plus poussive que prévu. Il y a aussi la question de l’investissement massif à engager pour les P.M.E. de notre territoire. Problème : comment s’y prendre sachant que les finances de la Région sont prises dans un véritable étau ? Càd : Comment la crise pèse- t-elle justement sur les finances de la Région Bour- gogne-Franche-Comté ? M.-G.D. : Les Régions sont les collectivités territoriales les plus impactées par cette crise, simplement parce que jusqu’ici on était les mieux loties, grâce à une recette dynamique liée à la T.V.A., aux taxes sur le car- burant ou encore aux recettes sur les cartes grises. Depuis deux mois, ces recettes ont catastrophiquement diminué. Sur cette année 2020, la Région Bourgogne-Franche-Comté est en train de perdre 45 millions d’euros de recettes liées à la fis- calité. Et pour 2021, nous pré- voyons une perte de 125 mil- lions. Nous nous apprêtons donc à perdre 170 millions d’euros dans les 18 mois qui arrivent. C’est un effet ciseau dévastateur entre la hausse de nos dépenses et la baisse de nos recettes. Si bien que la capacité d’investis- sement de la Région, si l’État

Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, jusqu’en mars 2021, au moins.

ture régionale ? M.-G.D. : C’est un de mes grands sujets. Les habitudes alimentaires ont commencé à changer et cette prise de conscience s’est renforcée pen- dant cette crise. Manger local est non seulement bon pour l’en- vironnement, mais pour l’éco- nomie locale, le portefeuille, les paysages, les pâturages, etc. Je travaille à la création, j’espère d’ici l’année prochaine, d’un label régional pour la distribu- tion des produits locaux par la grande distribution. Certaines grandes surfaces - Super U, Intermarché et Leclerc par exemple - le font déjà. Il faut étendre ce concept à l’échelle régionale. C’est un de mes objec- tifs avant la fin du mandat. Càd : Cette crise aura-t-elle eu du bon dans la façon de travailler ? Le télé-travail est-il efficient, y compris pour les élus régionaux ? M.-G.D. : Le télé-travail était auparavant considéré comme un instrument de luxe, voire pas très sérieux. Il a prouvé son efficacité mais attention, il ne peut pas être généralisé partout

annoncé la création d’un fonds régional doté de 22 millions d’euros, abondé par les établissements publics de coopération intercommu- nale (E.P.C.I.) pour soutenir l’économie régionale. Où en est-on ? M.-G.D. : Nous sommes en train de le détricoter complè- tement pour en faire un nou- veau. Plusieurs raisons à cela : d’abord l’État nous l’a siphonné et n’acceptait pas que ces aides publiques soient consacrées à

voté à la prochaine assemblée régionale mi-juin. Càd : Quels sont les secteurs d’activité qui vous inquiètent le plus ? M.-G.D. : Concernant les petites entreprises du tourisme, je me fais beaucoup de souci. C’est sans doute un des secteurs les plus ravagés par cette crise. Dans l’industrie automobile, ce sera sans doute aussi très com- pliqué. L’horlogerie souffre éga- lement et je crains beaucoup de rapatriements de frontaliers du Haut-Doubs. Concernant les grands groupes, il y a aussi des inquiétudes. L’exemple-type, c’est General Electric à Belfort. On assiste là un véritable scan- dale, avec des méthodes de voyous de la part des dirigeants américains qui ont profité de la crise sanitaire pour déloca- liser des productions en Hongrie et aux États-Unis dans des régions moins touchées par le Covid. Dans le Nord Franche- Comté, il faut qu’on soit dans le coup d’après en préparant l’avènement de l’hydrogène.

et tout le temps. Il peut aussi créer d’autres tensions, notam- ment au sein des familles, et une forme d’isolement. Càd : Vous évoquiez la fin du mandat programmée en mars 2021. Pensez-vous déjà à la suite ? Serez-vous à nou- veau candidate ? M.-G.D. : Je commence à peine à me poser ces questions. Je n’ai pas de réponse à ce jour… Càd : Quelle autre leçon tirez-vous de cette crise ? M.-G.D. : On s’est aperçu depuis deux mois et demi que les Français se sont sans doute rendu compte qu’ils avaient besoin au quotidien de leurs élus locaux et que ces derniers ont un rôle essentiel. Dans ce cadre, la Région a toute sa légi- timité dans l’animation du ter- ritoire et de la concertation. C’est par ce genre d’événements qu’on nouera une vraie conscience territoriale à même de constituer un rempart par rapport à l’incertitude dans laquelle cette crise nous a plon- gés. n Propos recueillis par J.-F.H.

ne garantit pas les recettes des Régions, serait divisée par deux. On demande donc solennellement à l’État que les recettes des Régions

des lignes d’investis- sement alors qu’on est plus dans le fonc- tionnement. Ensuite, ce fonds touchait fina- lement peu d’entre- prises car la plupart

“La reprise sera sans doute plus poussive que prévu.”

ont eu recours au prêt garanti par l’État (P.G.E.) qui a connu un succès phénoménal. Les 300 entreprises qui avaient sollicité ce fonds seront bien évidem- ment soutenues, mais cette enveloppe de 22 millions sera mobilisée d’une autre façon. L’idée est d’être actif à partir de septembre au moment où les entreprises en auront le plus besoin. Ce nouveau plan sera

soient garanties à hauteur de ce qu’elles étaient en 2019. L’ob- jectif est capital : cela nous per- mettra d’emprunter de façon correcte pour accompagner le plan de relance prévu par l’État. Il ne faut pas perdre de vue que 70 % de l’investissement public en France sont assurés par les collectivités locales.

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Càd : En avril, vous aviez

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Morteau-Villers-le-Lac Les couturières au grand cœur Laurence Dornier, l’ex-patronne de la Mercerie 29 à Morteau, a lancé le mouvement, bientôt rejointe par d’autres “petites mains” qui ont passé des journées entières à confectionner blouses, masques et calots. Le même mouvement solidaire est né à Villers-le-Lac, et dans d’autres communes.

H eureusement, quand l’heure de la retraite a sonné pour elle et qu’elle a dû se résou- dre à fermer sonmagasin du 29, Grande rue à Morteau, bien connue des amateurs de couture, Laurence Dornier avait gardé un certain nombre de rouleaux de tissus et des accessoires de

toutes sortes, ainsi que quelques machines à coudre. Ce matériel qu’elle ne pensait jamais réutiliser lui a bien été utile. Répondant à l’invitation d’une praticienne libérale duVal de Morteau qui lui a commandé une tunique et un pantalon, elle s’est remise à l’ouvrage au début du confinement. “J’ai cousu ces

de masques que la mairie a dis- tribués à la population courant mai. “Un réseau de plus de 80 couturières s’est activé tous les jours pour produire le plus de masques en tissu possible. L’ob- jectif était que chaqueMortuacien se voie remettre dans la troisième semaine de mai deux de ces masques en tissu” indique le maire de Morteau Cédric Bôle. Même élan de solidarité à Vil- lers-le-Lac où “les couturières ont confectionné plus de 1 300 masques, et une centaine de sur- blouses et calots” se félicite Domi- nique Mollier, maire de la loca- lité. Au-delà de la couture, “nos super bénévoles ont assuré la livraison des repas préparés par le restau- rant “La Vilaine”, des courses préparées au magasin Bi 1, et par les deux pharmacies.Pendant toute cette période, plus de 130 foyers ont été livrés à raison d’une quinzaine de livraisons par jour. Dès que possible, on mettra en place avec le C.C.A.S. un système de livraison définitif.” En cette période exceptionnelle à tous points de vue, la solidarité dans leVal deMorteau s’est donc créée comme cela, au quotidien, par ce genre de gestes bénévoles et gratuits. Il restera forcément quelque chose de cet élan dans les politiques publiques des com- munes duHaut-Doubs.S’il fallait trouver un aspect souriant de la crise sanitaire, il est incontesta- blement là. n

premières tenues dans des draps. Ces tenues lui ont bien plu, si bien qu’ellem’en a demandé d’au- tres pour ses collègues. C’est comme ça que j’ai démarré” raconte LaurenceDornier.Depuis lami-mars, la couturière a passé le plus clair de ses journées pen- chée sur sa machine à coudre à confectionner les précieux vête- ments. De fil en aiguille, elle a étendu sa “clientèle”. Quelques jours plus tard, une infirmière lui faisait une nouvelle demande : la confection de masques. Ces masques ont servi d’abord aux patients que ces infirmières visi- tent à domicile, les infirmières quant à elles privilégiant les masques réglementaires. La couturière de Morteau a ensuite été sollicitée par lamairie de Morteau pour participer à la brigade des couturières qui ont confectionné plusieurs centaines

Laurence Dornier, l’ancienne responsable de la Mercerie 29, a été une des premières à se lancer dans cette Parmi d’autres agents de la Ville de Morteau, Céline Vuillemin et Myriam Tirole n’ont pas arrêté pendant plusieurs semaines de coudre des masques, des blouses, des calots. aventure solidaire.

À Villers-le-Lac, l’élan solidaire s’est étendu à la livraison de repas et de courses par les bénévoles. Le système pourrait perdurer.

Le restaurant La Vilaine à Villers-le- Lac a largement contribué à cet élan.

Morteau Le laboratoire d’analyses a été un des premiers sur le pont

une bonne dizaine de prélève- ments avaient lieu chaque jour. Pour éviter tout contact superflu, l’accueil des patients se faisait sous forme de drive avecune cabine de prélèvement aménagée sur le trottoir. “Au départ, nous ne prélevions qu’aux personnes symptomatiques, au personnel soignant, aux femmes enceintes, aux personnes présentant des co- morbidité de type obésité ou hypertension ainsi qu’aux rési- dents de l’E.H.P.A.D. Ces tests ont été élargis dès le 11 mai à toutes personnes symptomatiques, et toujours sur prescriptionmédi- cale, ainsi qu’à leurs contacts” détaille Jérôme Leibovitz, un des responsables du laboratoire Biogroup, rueVictor-Hugo àMor- teau. Depuis le déconfinement, le nombre de tests effectués tous les jours devait doubler. Les tests se font toujours par la méthode du prélèvement naso- pharyngé. Jérôme Leibovitz se veut rassurant, il ne craint pas la pénurie de matériels d’ana- lyses : “Concernant les équipe-

Depuis le 11 mai, les tests effectués au laboratoire d’analyses de Morteau sont élargis à toutes personnes symptomatiques et à leurs contacts. Les premiers tests avaient démarré dès le 30 mars.

E n lien avec lamairie de Morteau, le laboratoire d’analyses Biogroup de Morteau avait été un

des tout premiers du départe- ment du Doubs. Nous étions le 30 mars, au cœur de l’épidémie de Covid-19. Depuis cette date,

Morteau avait été une des premières villes du département à décider d'organiser des tests de dépistage du Covid-19.

concernant la mise en place de tests sérologiques cette fois, ceux qui sont effectués à partir du prélèvement d’une goutte de sang. “Les deux tests peuvent être complémentaires” note le biolo- giste mortuacien qui estime que cette période de tests va durer “sans doute longtemps.” Il pré-

vient : “Malgré le déconfinement, il est toujours nécessaire de redou- bler de vigilance et ne pas se lais- ser endormir. On va sans doute juste passer d’une période de pandémie à une période d’épi- démie.” Le respect des gestes barrières depuis le 11 mai est d’autant plus crucial. n

ments, les écouvillons, les réactifs et les machines pour les analyses, il y a une vraie montée en puis- sance et nous pouvons aussi compter sur nos laboratoires par- tenaires” note le biologiste. Les laboratoires d’analyses devaient également en savoir plus en cette fin du mois de mai

Le labo de Morteau tablait sur une vingtaine de tests quotidiens depuis le déconfinement.

Après ce confinement , c’est si bon de pouvoir se rencontrer à nouveau !

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Les nouveaux maires enfin installés, et encore des tensions Politique Après deux mois et demi d’incertitude, la plupart des communes du Haut-Doubs ont pu installer leur nouveau maire élu dès le premier tour. Dans plusieurs communes du Doubs, les résultats ont été portés devant les tribunaux. C’est le cas à Villers-le-Lac et aux Fins.

I l y a les communes où les choses se passent sans sur- prise et pour cause, puisqu’il n’y avait qu’un candidat à la succession. C’est le cas de Morteau où le maire Cédric Bôle retrouve son fauteuil sans obstacle. Même situation à Grand’Combe-Chateleu oùmalgré une participation très faible (36,84 % des électeurs se sont déplacés aux urnes), le maire sortant Jean- Pierre Frigo, sans concurrence, enchaîne pour un secondmandat. Le scénario était à peu près iden- tique à Montlebon où Catherine Rognon embrayera sans souci sur un second mandat car elle n’avait elle non plus pas de liste concur-

nominal, tous les deux ont été élus au soir du 15 mars, mais c’est Bernard Jacquet qui est sorti avec une très courte avance (de deux voix seulement) sur le maire sor- tant. Le premier adjoint devait donc logiquement devenir le nou- veau maire de la localité rosil- larde. Dans les deux dernières com- munes duVal deMorteau, un duel serré a opposé les deux maires sortants à leurs adversaires.Aux Fins, BrunoTodeschini a été sèche- ment battu par sa rivale Élisabeth Redoutey qui a engrangé plus de 62 % des suffrages. À Villers-le-Lac enfin, un autre duel a tourné à l’avantage de la

rente. Avec chez les Belmontois, un taux de participation tout aussi faible, à peine 36 %. Aux Combes, il n’y avait qu’un seul candidat à la succession du maire sortant André Pichot qui rendait son écharpe. C’est donc Jean-Louis Vuillemin qui devait lui succéder. Ce dernier a quasi- ment fait le plein des voix avec plus de 94 %. La situation était plus complexe aux Gras, une commune où s’af- frontaient lemaire sortant Patrick Laithier et son premier adjoint Bernard Jacquet qui avaient monté chacun une liste.Dans cette commune demoins de 1 000 habi- tants fonctionnant au scrutin uni-

Les conditions particulières du premier ont presque partout favorisé l’abstention.

réussi à faire depuis plusieurs décennies dans cette commune. Preuve des tensions qui continuent de régner dans ces deux dernières communes : elles font partie des

maire sortante DominiqueMollier qui a sauvé son siège à une cen- taine de voix près, opposée à Ludo- vic Pérez qui a donc réalisé lemeil- leur score qu’une opposition ait

douze communes du Doubs - avec Allenjoie, Bavans, Exincourt, Grand-Charmont, Labergement- Sainte-Marie, Lavans-Vuillafans, Roche-lez-Beaupré,Valdahon,Vel-

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Villers-le-Lac Ludovic Pérez dénonce

des irrégularités au Code électoral

Le candidat battu a déposé au nom des 27 co-listiers un recours qui sera examiné par le juge administratif. Une démarche jugée “honteuse” par son adversaire Dominique Mollier.

arguments avancés par l’équipe Pérez, il y aurait également le fait qu’une personne âgée ait voté sans présenter sa carte d’identité, que l’équipe de Mme Mollier aurait organisé une réu- nion le samedi en “Facebook live” ou encore qu’elle ait sèche- ment renvoyé un membre de la liste Pérez lors d’une réunion publique pendant la cam- pagne… Quels que soient les arguments avancés à travers ce recours judiciaire, Dominique Mollier estime la démarche de M. Pérez “honteuse” , dit-elle.“Alors qu’on avait tant de choses à gérer juste après ce premier tour, en pleine crise sanitaire, déposer un recours le 19 mars a quelque chose d’indécent” ajoute Domi- nique Mollier qui reconnaît que les premières séances du conseil municipal, sans même parler des résultats de ce recours en justice, risquent d’être très “ten- dues.” n

I l a été battu, mais de jus- tesse. 97 voix le séparent de Dominique Mollier, réélue maire de Villers-le- Lac et officiellement installée dans son fauteuil depuis le 25 mai. Ce score, personnellement, le ravit. “Notre campagne a été honnête, respectueuse et nous nous échouons à quelques voix, j’estime qu’on a été récompensés par cette nouvelle façon de faire campagne” note Ludovic Pérez. Ce dernier se verra donc siéger dans l’opposition, avec 5 autres de ses co-listiers, la majorité ayant droit à 21 sièges. Alors pourquoi intenter un recours en justice ? “On dénonce des irrégularités au Code élec- toral” se contente de dire l’in- sommes allés à la rencontre des habi- tants en multipliant les réunions publiques. Même si

téressé qui ne souhaite pas com- menter ce recours tant que le juge ne s’est pas prononcé. “Ce recours est une décision collective partagée par mon équipe. Le juge n’était pas obligé de valider ce recours, il l’a fait. Nos argu- ments seront donc étudiés. Un jugement sera rendu et évidem- ment je m’y conforme- rai.” comporte plusieurs angles d’at- taque. D’abord la sincérité du résultat au regard de l’absten- tion notable (plus de 53 %) constatée le 15 mars dernier, coronavirus oblige. L’autre argu- ment avancé serait la présence quasi-permanente le jour du vote de la maire sortante devant la salle du club loisirs où était organisé le scrutin, et qui aurait faussé le jeu. Parmi les autres Selon nos informa- tions, le recours déposé par M. Pérez

Une réunion le samedi en “ Facebook live” contestée.

feuilleton des municipales n’est donc pas terminé même dans ces com- munes où le maire a été élu dès le premier tour. n J.-F.H.

lerot-les-Belvoir… - où un recours devant le tribunal administratif a été déposé. Sans compter Jougne où là, c’est directement le préfet du Doubs qui a intenté un recours. Le

C’est bien Dominique Mollier qui a été reconduite à la tête de la commune le 25 mai. Le recours de l’opposition sera examiné plus tard.

Les Fins “Affichage sauvage, racolage, calomnies” : la colère du maire sortant

repose notamment sur cette cam- pagne haineuse qui a sans aucun doute faussé le scrutin. Il y a eu aussi du racolage de l’équipe adverse qui a passé sa journée devant le bureau de vote. Et éga- lement de l’affichage sauvage. Ils sont allés jusqu’à poser une affiche à l’intérieur même de l’église… Même si je ne me fais guère d’illusion sur l’issue de ce recours, c’est l’honneur que je veux défendre ” dit-il. Lamaire nou- vellement élue n’a pas souhaité commenter cette action en justice. n

L’ambiance est encore plus électrique aux Fins où, sèchement battu, Bruno Todeschini siégera dans l’opposition. Ici aussi, un recours a été déposé.

justice. Le premier, devant le tribunal administratif, est doublé d’une plainte à la gendarmerie, tous deux déposés par le maire. “On a la reconnaissance des asso- ciations comme Contribuables associés qui nous a décerné le prix de la commune la mieux gérée du département. Mais pas la reconnaissance des urnes…” déplore Bruno Todeschini. Sa

plainte à la gendarmerie se base sur plusieurs faits : “dégradation des affiches de campagne, mes-

sages calomnieux sur les réseaux sociaux dont même mes enfants ont été la cible…” dit-il. Le deuxième

L a colère du maire sor- tant se double d’une amertume, après une campagne à l’ambiance particulièrement délétère dans cette commune de 3 000 habi- tants. Sous-entendus, utilisation

“Une campagne haineuse qui a faussé le scrutin.”

des réseaux sociaux à des fins de déstabilisation de l’adver- saire, rumeurs…La campagne a volé bien bas. Résultat : un maire désavoué qui siégera donc dans l’opposition avec trois de ses co-listiers, et des recours en

Aux Fins, Élisabeth Redoutey a succédé à Bruno Todeschini officiellement depuis le 25 mai également.

recours est administratif et concerne le déroulement du scru- tin du 15 mars. “Ce recours

V A L D E M O R T E A U

Morteau Ce confinement a rappelé des heures troublées de notre histoire

Morteau L’inclusion scolaire au collège Bouquet

L e Haut-Doubs tente de rat- traper son retard enmatière d’inclusion scolaire ? Le 21 février dernier ont eu lieu les inaugurations de deux C.L.E.X. (classes externalisées) au collège Bouquet de Morteau et à l’école élémentaire Cyril-Clerc à Pontarlier, ce qui porte à 16 le nom- bre de classes de ce type dans le Doubs. Des enfants déficients intel- lectuels sont accueillis en milieu ordinaire et partagent la cour d’école et la restauration scolaire avec les autres. Seule différence : ils ont leur classe particulière. Ces dispositifs s’inscrivent pleinement dans les nouvelles politiques publiques décli- nées par l’Éducation nationale et l’A.D.A.P.E.I. du Doubs, relatives au développement prioritaire de l’in- clusion scolaire en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap. Le président de l’A.D.A.P.E.I. José Gomes s’est dit “satisfait car ces ouvertures signifient que l’inclusion scolaire progresse aussi pour les enfants et les adolescents, accueillis en I.M.E.” Un propos qu’il a toutefois nuancé devant les élus : “Nous Six enfants déficients intellectuels sont accueillis en classe de 6e au collège. L’A.D.A.P.E.I. aimerait ouvrir trois nouvelles classes de ce type (en collège) à Pon- tarlier, Maîche et Montbéliard.

L’inauguration de la classe externalisée au collège Bouquet

R elatée sur le site d’informations La Presse du Doubs.fr, l’histoire de ce Mortuacien qui a vu débar- quer la gendarmerie chez lui en plein confinement a suscité de nombreux com- mentaires d’internautes médusés. Il faut dire que l’histoire rappelle des moments encore plus sombres…Jaloux de voir son voisin trinquer avec un autre ? Ou sim- plement énervé par le bruit ? Toujours est-il que cette personne a appelé la gen- darmerie de Morteau pour signaler une réunion entre personnes, au centre-ville à Morteau, en période de confinement. “Dans ce cas-là, on agit avec fermeté… et discernement” témoigne un gendarme mortuacien. Il n’y a pas eu pour le coup de verbalisation. La brigade confirme des appels ou des mails de personnes dénon- çant des autres qui ne respectent pas le confinement. “Comme de tout temps, on reçoit ce genre d’appels… dit le militaire. On réalise notre mission de contrôle, on vérifie notamment s’il y a du tapage noc- Un Mortuacien s’est fait “balancer” à la gendarmerie pour avoir pris l’apé- ritif avec d’autres personnes, dans son jardin, pendant le confinement. Il n’a pas été verbalisé.

à Morteau. C’était bien sûr avant le confinement.

Ubbiali, directeur du Pôle enfance et adolescence à l’A.D.A.P.E.I. Sur 155 enfants accompagnés par l’A.D.A.P.E.I. à Maîche, Morteau et Pontarlier, 90 sont suivis par le S.E.S.S.A.D. (service d’éducation spéciale et de soins à domicile), 25 sont accueillis dans 3 classes exter- nalisées, les 40 restants dans les murs des Instituts médico-éducatifs. “En outre, un tiers supplémentaire de nos enfants pourrait être accueilli en collège mais seul celui de Morteau dispose d’une classe C.L.E.X. Nous restons donc éloignés de l’objectif des 80 %” note le directeur de l’A.D.A.P.E.I. qui aimerait aller plus vite. L’Éducation Nationale, les collecti- vités locales et l’A.R.S. semblent vouloir répondre à ce besoin. Les bienfaits de ces classes externalisées sont loués par le corps enseignant et les parents. n

sommes encore très éloignés de l’ob- jectif fixé pour 2022 par les pouvoirs publics, à savoir de 80 % de scola- risation enmilieu ordinaire pour les jeunes d’I.M.E.Actuellement,malgré la très bonne dynamique engagée, nous n’en sommes qu’à la moitié du chemin. Je formule le vœu, notam- ment auprès du Conseil départe- mental du Doubs, que dès la rentrée prochaine, nous pourrons ouvrir trois nouvelles C.L.E.X., à Pontarlier, Maîche et Montbéliard.” Le Haut-Doubs est très en retard enmatière d’inclusion dans ses écoles d’enfants atteints de déficience intel- lectuelle. “Une des raisons, c’est le manque de mètres carrés et donc de place dans les écoles. La loi sur le handicap aurait dû prévoir des mètres carrés pour les enfants en situation de handicap intellectuel pour ramener ces enfants dans l’école de la République” explique Bruno

turne ou pas. Mais on peut dire que les Mortuaciens ont plutôt bien respecté le confinement.” L’histoire ne dit pas si le délateur invitera son voisin une fois le confinement terminé autour d’un verre de Pont’…. n La délation a fonctionné durant le confinement à Morteau. La brigade de Morteau a reçu des appels.

compagnie. “Nos produits financiers disposent de garde-fous qui protègent les clients des soubresauts de la bourse” rappelle Norbert Amadry. Ce n’est pas un hasard si SwissLife est à la pointe des produits épargne-retraite. Pour tout savoir sur les solutions qui s’offrent à vous, comme le P.E.R., pre- nez rendez-vous avec votre agent SwissLife. n Norbert Amadry est aussi spécialisé dans le conseil aux professionnels. Il a plusieurs solutions à leur pro- poser, que leurs besoins portent sur la retraite, la santé, ou le pla- cement de trésorerie. “Nous avons de véritables savoir-faire dans ce domaine” explique Norbert Amadry, agent général SwissLife à Pontarlier. Les produits proposés par cette compagnie sont souples et dimen- sionnés aux besoins de chaque professionnel, quel que soit son secteur d’activité. SwissLife, les solutions pour les pros !

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Doubs sont en quête des solutions les plus adaptées pour préparer leur ave- nir, à commencer par leur retraite. Ils vont profiter de la loi Pacte qui fixe les nouvelles règles du plan épargne retraite (P.E.R.) afin de le rendre plus attractif. Une évolution à laquelle la compagnie SwissLife s’est adaptée pour proposer à ses clients des produits financiers per- sonnalisés, au rendement intéressant, qui vont leur permettre d’envisager la vie avec sérénité après leur carrière professionnelle. “La loi Pacte impacte nos produits retraite de manière posi- tive. Ce n’est pas pour rien si nous sommes leaders sur ce marché” résume Norbert Amadry. Il ajoute : “La grande nouveauté de ce dispositif pour les clients est qu’ils pourront retirer le montant de leur P.E.R. sous la forme de capital une fois en retraite, alors que jusqu’à présent, ils ne pouvaient le retirer, le plus souvent, que sous la forme d’une rente. ” Dans un contexte économique dégradé, SwissLife offre des garanties à ses clients qui ont confiance en cette

Pendant ces deux mois de confinement, Norbert Amadry, agent SwissLife à Pontarlier et son équipe, ont gardé le contact avec leurs clients dont ils préparent la retraite grâce à des produits SwissLife adaptés à leurs besoins. Ainsi les projets de construisent dans un climat de confiance.

L’ agence SwissLife de Pontar- lier rouvre ses portes au public après deux mois de confinement. Pendant toute cette période, Norbert Amadry et son équipe ne sont pas restés inactifs. “Nous sommes restés mobilisés. Nous n’avons pas pu rencontrer physique- ment nos clients, mais nous avons échangé avec eux par mail et par télé- phone pour répondre à leurs questions, les rassurer parfois. Nous avons conti- nué à les accompagner” raconte Nor- bert Amadry, agent général indépen- dant SwissLife à Pontarlier. Après plusieurs semaines de télétra-

vail, le professionnel a repris le chemin de son bureau situé au centre-ville de Pontarlier, au coin de la rue Colin et du Faubourg Saint-Étienne. Les clients y sont à nouveau accueillis. Mais tous les rendez-vous ne se pas- sent pas à l’agence. “Nous couvrons un secteur qui englobe Mouthe, Levier, Valdahon, Pontarlier,Morteau et Mont- benoît. Je rencontre mes clients pro- fessionnels à leur bureau, et les par- ticuliers à leur domicile, afin de faire le point sur leur situation” ajoute Nor- bert Amadry. Malgré la crise sanitaire, les parti- culiers et les professionnels du Haut-

Norbert Amadry, agent SwissLife à Pontarlier, a de nombreux clients sur la Val de Morteau, Valdahon, et le pays sauget qu’il visite régulièrement.

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Dans le cadre de son développement, l’agence SwissLife Pontarlier recrute un(e) commercial(e) terrain qui a des connaissances dans les produits “vie” (retraite et placements), et qui a l’habitude de rencontrer les clients. Il sera demandé à la personne de prospecter sur le Haut-Doubs, de Pontarlier à Morteau. Elle devra partager les valeurs humaines d’une agence proche de ses clients. Envoyez votre C.V. à Norbert Amadry.

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V A L D E M O R T E A U

Morteau Beaucoup de collégiens veulent revenir, le collège s’adapte

En primaire, comme ici à l’école du Centre, la rentrée s’est effectuée en effectifs réduits le 14 mai. Les services techniques avaient réalisé des aménagements de sécurité.

S ur 400 collégiens,60%,soit envi- ron 240 enfants devaient revenir au collège privé Jeanne-d’Arc le 2 juin. Un chiffre très impor- tant qui n’est pas sans poser des pro- blèmes de logistique dans l’établissement

60 % des élèves doivent revenir au collège Jeanne-d’Arc, le 2 juin, ou le 8. Un chiffre important. Les 6 èmes -5 èmes et les 4 èmes -3 èmes n’auront pas cours les mêmes jours pour respecter les distanciations.

de centre-ville pour respecter les règles sanitaires. “On ne pourrait pas accueillir toutes les classes ensemble.À la cantine, nous n’avons que 70 places disponibles. Il y aura donc deux jours de classe pour les 6 èmes et 5 èmes , deux jours différents pour les 4 èmes et 3 èmes ” témoigne Jean- François Batlogg, le directeur. L’équipe pédagogique devait décider quels jours seront réservés à chacun des niveaux. si la région avait dû rester encore en zone rouge). Sachant que les locaux de l’établissement ne sont pas extensibles, il n’y aura que 12 à 13 élèves par classe. Les plannings doivent être retravaillés. Autant dire que c’est une nouvelle ren- trée qui s’amorce. Durant le confinement, les collégiens Sur 27 professeurs, 25 seront au rendez-vous de la reprise le 2 juin (ou le 8 juin selon

ont été assidus de l’avis du directeur. “Au début, nous avons eu des remarques que nous donnions trop de travail aux élèves. Au final, nous avons eu très peu de décrocheurs. Parfois, nous avons même eu des élèves plus motivés que d’habitude” se réjouit le chef d’établis- sement. Les professeurs avaient rendez-vous le

25mai pour évoquer les condi- tions de la reprise.Ils porteront desmasques, du gel sera à dis- position dans toutes les classes. Demeure une épineuse ques-

“Seulement 70 places à la cantine.”

Le collège Jeanne-d’Arc doit résoudre une équation : beaucoup d’élèves revien- dront mais la place dans l’éta- blissement n’est pas extensible.

tion : celle des transports. Comment s’organiseront les transports scolaires pour les élèves ?À l’heure où nous bou- clions ces lignes, peu d’informations étaient encore confirmées.Un vrai casse- tête sachant que de nombreux élèves de Jeanne-d’Arc viennent du Val de Morteau voire d’un peu plus loin. n

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V A L D E M O R T E A U

Des points de distribution alimentaire ouvriront peut-être sur le Val de Morteau Solidarité

“J e prépare un master” , indique celui qui envisage de poursuivre son cursus dans le domaine de la logistique. Mais le coronavirus a ouvert une parenthèse inattendue dans son parcours. Retour sur Morteau pour vivre ce confinement en famille. Mais que faire de ses journées ? Bien sûr réviser, conforter ses acquis, ses savoirs. “Les partiels se feront probable- ment en ligne. Je ne suis pas plus inquiet que cela pour mes études” dit-il. Dans ces circonstances, pourquoi ne pas donner un peu de son temps libre au service des autres ? Ceux pour qui le confi- nement peut être une source de complication sociale, sanitaire, alimentaire…D'abord trouver une association locale à la recherche de bénévoles. “La fermeture des Restos du cœur et d'autres struc- tures qui distribuent de l'aide ali- mentaire posait de gros pro- blèmes pour les bénéficiaires. De retour au foyer familial suite à la fermeture de son école de commerce à Nancy, ce Mortuacien de 20 ans en a profité pour s'investir au service de la Croix Rouge. Anselme Jeannenez, étudiant bénévole

Le jeune étudiant a vécu une expérience imprévue et très formatrice dans l’aide alimen- taire.

comme on attendait avant le pas- sage du boucher, de l'épicier, du boulanger ambulant.” Yves Leclerc salue aussi la générosité des habitants et des entreprises duHaut-Doubs, et pas seulement pour les dons alimentaires. “Emmaüs nous a donné des livres et des jouets pour les enfants. À la Croix Rouge, on a vidé notre stock de fournitures scolaires.On nous demande aussi des produits d'hygiène. L'État apporte sa contribution sous forme de bons d'achat. Le déploie- ment de la distribution alimen- taire sur le Val de Morteau répond à de vrais besoins sur un territoire qui n'est pas seulement occupé par des frontaliers.Théo- riquement, on devrait ouvrir d'ici la fin du mois de mai un point de distribution aux Fins et un autre à Grand'Combe-Chateleu. J'en profite d'ailleurs pour lancer un appel au privé comme au public. On cherche des locaux avec électricité pour installer des frigos. Ce qui permettrait de faire de la ramasse dans les com- merces alimentaires du Val de Morteau. Le besoin a toujours été là, il ne manquait que la res- source humaine” estime Yves Leclerc qui vient d'investir dans un second fourgon pour répondre à ces nouveaux besoins. Cet investissement s'inscrit aussi dans un projet axé sur le déve- loppement de la mobilité sur le Pays Horloger. n

Le confinement a rebattu les cartes du bénévolat dans la distribution de l'aide alimentaire. De nouvelles recrues sont désormais prêtes à conforter les actions menées actuellement de Mouthe au Russey. Premiers enseignements.

Après quelques recherches, j'ai pris contact avec Yves Leclerc, le président de la Croix Rouge à Pontarlier. Il m'a proposé de par- ticiper aux tournées de livraison que la Croix Rouge effectue sur différents secteurs du Haut- Doubs.” Il s'agit là de remplacer des bénévoles retraités plus fra- giles face au Covid-19. Une fois par quinzaine, le jeune bénévole se rend donc à Houtaud où la Croix Rouge dispose d'un local de stockage pour préparer ses tournées qu'il effectuera avec d'autres bénévoles. “On se déplace sur les secteurs de Pon- tarlier, Gilley, Le Russey.” Les gens sont inscrits préalablement et viennent sur rendez-vous au lieu de distribution. Tout se fait dans les règles de sécurité avec des livreurs équipés de masques et gants. Respect des distances, désinfection du véhicule. “Il y a toujours une petite appréhension d'être contaminé mais toutes les précautions sont prises. Dans l'ensemble, cela se passe vrai- ment bien. On a le sentiment d'être utile. On devrait presque obliger les gens en bonne santé à s'investir au moins une journée dans ce genre de mission. C'est très intéressant.” Une autre école de la vie. n

A vec la fermeture des points de distribution habituels et lamise en confinement des béné- voles trop âgés, c'est tout une chaîne organisationnelle qu'il a fallu mettre en place pour assu- rer la continuité de l'aide ali- mentaire. Le Haut-Doubs a répondu présent face à ce nou- veau challenge social. La Ville de Pontarlier a mis par exemple du personnel à disposition pour aller récupérer des victuailles à Besançon. Suite à l'appel à bénévolat, une

quarantaine de personnes ont postulé à l'unité locale de la Croix Rouge à Pontarlier. “40 % ont moins de 40 ans. À nous de les

des véhicules” , explique Yves Leclerc qui préside l'unité locale de la Croix Rouge à Pontarlier où l'on a enregistré une envolée des adhésions. Soit 230 nouvelles

mobiliser au mieux pour qu'ils ne soient pas uniquement asso- ciés aux tâches les plus ingrates. La plu- part ont pu découvrir “le plaisir de donner

“On cherche des locaux avec électricité pour installer des frigos.”

familles qui s’ajou- tent à la centaine de foyers qui bénéfi- ciaient déjà des livrai- sons de colis à Gilley

et au Russey. Les bénéficiaires se sont vite adaptés au planning de livraison. “Aujourd'hui, ils attendent le “camion de la Croix Rouge”

à manger”. Au niveau du dispo- sitif de la Croix Rouge livraison, on constate qu'ils apprécient d'être passés sur tous les postes : distribution, livraison, nettoyage

Le dispositif “La croix Rouge sur roues” distribue l’aide ali- mentaire de Mouthe ou au Russey.

F.C.

Jeux Olympiques : Martin Dougoud devra patienter Villers-le-Lac Qualifié pour défendre la Suisse en kayak aux J.O. de Tokyo, le Villérier Martin Dougoud doit revoir ses plans avec le report de l’épreuve à 2021.

En bref…

l Travaux Des travaux de confortement et de reconstruction du mur de l’Abbaye de Montbenoît sur la R.D. 131 à Montbenoît ont démarré le 25 mai. Ce mur s’était partiellement effondré en décembre 2018. Ces travaux consistent à réaliser à l’endroit de l’effondrement, un nouvel ouvrage de soutè- nement constitué d’une paroi clouée (paroi en béton armé, retenue par des clous de 10 mètres de long) habillée d’un mur identique à l’existant. Un trottoir équipé d’un garde- corps sera créé le long la R.D. 131 pour sécuriser le dépla- cement des piétons. Une fermeture de la circulation est prévue pendant dix semaines, soit jusqu’au 31 juillet. Une déviation est mise en place par les R.D. 437, R.D. 132 et R.D. 48. Le coût des travaux s’élève à 190 000 euros. l Exposition Une exposition dédiée au sculpteur Geoges Sarraz (ini- tialement prévue en mars) est visible au château Pertusier depuis le 16 mai et ce, jusqu’au 28 juin. Photographies, peintures et sculptures y sont présentées. Georges Serraz est un peintre sculpteur français d’origine savoyarde né le 13 janvier 1883 à Is-sur-Tille et mort le 20 juin 1964 à Vilotte. Il a fait ses études à l’école des beaux-arts à Besançon, et est devenu sculpteur plus particulièrement en art religieux avant de commencer une carrière de portraits. S’il est bien connu à Morteau, c’est pour avoir réalisé le fameux monument aux morts de la Ville. C’est Guy Vieille-Messet, son arrière-petit-neveu, qui a souhaité lui rendre hommage à travers cette exposition ouverte du mercredi au dimanche de 10 h à 18 h. Entrée libre.

C omme beaucoup de spor- tifs, Martin Dougoud estime que la santé prime sur le sport. Le report d’un an des Jeux Olympiques de Tokyo initialement prévus cet été a certes bousculé ses plans, mais le kayakiste s’adapte. “Je suis resté plutôt positif durant ce confine- ment” nous confie l’athlète origi- naire de Villers-le-Lac désormais établi à Pau. Qualifié avec la Suisse pour dis- puter l’épreuve de kayak en eaux vives,Martin (26 ans) devra patien- ter un an de plus pour vivre son rêve, celui de décrocher une

médaille olympique. Il n’osait pas imaginer une annulation pure et simple comme l’avait laissé enten- dre le C.I.O., si l’épidémie venait encore à persister en 2021 : “Pour l’instant, je ne veux pas trop penser à la possibilité d’annulation des J.O., je trouve ça beaucoup trop tôt.” Comment a-t-il vécu ce confine- ment ? : “Bien sûr il y a eu des coups de mou et des moments un peu difficiles, mais j'essayais de trouver du positif à tout ça, en essayant de me perfectionner dans les langues (anglais, allemand, japonais) ce qui fonctionne plutôt

Le Villérier Martin Dougoud a repris l e 11 mai le chemin de l’entraînement.

bien. Je lis pas mal de documents sur la psychologie positive pour justement garder un esprit com- pétitif.” Depuis le 11 mai, il a pu retourner sur l’eau dans les rivières natu- relles et les bassins naturels. Celui qui a appris à pagayer à Chaillexon demeure optimiste : “Je m’améliore au fil des années… donc cela ne peut être que positif. Physiquement, j’étais bien préparé, donc oui, je suis un peu frustré mais je sais aussi que je progresse chaque année

un peu plus depuis que j’ai quitté mon job (N.D.L.R. : il était horloger chez Rolex à Genève). Je serai plus fort l’an prochain” , dit-il. Actuellement à Pau où il s’en- traîne, il a un temps hésité à ren- trer auprès de ses proches, à Vil- lers-le-Lac. Durant le confinement, il a bien évidemment travaillé son physique à défaut d’avoir pu navi- guer. Il a par exemple regardé des vidéos de compétition pour garder le contact et ne pas perdre les sen- sations. n

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