Journal C'est à dire 262 - Février 2020

V A L D E M O R T E A U

L’espoir d’une eau de meilleure qualité… vient de Suisse Morteau Antibiotiques et pesticides se retrouvent dans le Doubs. La Chaux-de- Fonds et Le Locle s’attaquent aux micro-polluants en lançant la construction de deux stations d’épuration capables de les retenir. Une première.

serons à l’avenir capables de traiter 12 molécules pour 70 % des eaux usées des chaux-de- fonniers traitées” explique Jacques Vidal, responsable de la station de La Chaux-de- Fonds. Un exemple à suivre même si la métropole horlogère doit encore améliorer le traite- ment de ses eaux usées “Un pro- blème que nous allons résoudre” indique le responsable. Sur 47 stations d’épuration recensées dans le bassin-versant du Doubs, “35 déversent leurs eaux épurées directement dans le Doubs, sans passer par un système karstique, soit :Morteau, Villers-le-Lac, Les Brenets, Le Locle, Goumois France, Soubey et Saint-Ursanne” précise l’étude EnvirEau de Jean-Louis Wal- ther. Quant à Goumois Suisse, ses eaux non épurées vont direc- tement dans le Doubs ! Il y a urgence à agir. Les dernières études piscicoles démontrent une forte baisse du cheptel dans le Doubs. n E.Ch.

L a pollution du Doubs est-elle sous-estimée ? C’est en tout cas ce que démontre Jean-Louis Walther, ingénieur suisse dans son une étude “coup de poing” publiée en 2017 avec le soutien de Pro Natura, le W.W.F. et les Fédérations de pêche suisse et française. Sur onze points de mesure de Morteau jusqu’à Ocourt, en Suisse, le spécialiste indépendant a dressé un état des lieux inédit de la rivière. Sa conclusion : “J’ai découvert une foule de micropolluants dans le Doubs, la plupart à faible concen- tration. Mais en les addition- nant, cela donne un cocktail déto- nant dont on ne mesure pas encore les dangers sur la santé” indique-t-il. Ces analyses offi- cielles sous-estiment la pollu- tion. Exemple, un point d’analyse en

aval de Morteau (pont de Sobey) indique une dominante “eaux usées” avec la présence de diu- ron, “un pesticide utilisé dans l’agriculture (mais aussi pour le traitement des façades de mai- son).” Le chercheur se montre désabusé : “Les autorités ne veu-

micropolluants comme les pro- duits pharmaceutiques, pesti- cides, substances hormonales… Les deux communes suivent une directive environnementale suisse : “Le Locle va investir environ 32 millions de francs. En plus, des deux chaînes de

lent pas prendre leurs responsabilités : les Français disent que c’est la faute des Suisses si rien ne bouge, et inver- sement. Il y a la com-

traitement biologique, la station d’épuration béné- ficiera également d’un traitement micropol- luants” , confirme le conseiller communal

“Ces produits,

un cocktail détonant.”

La station d’épuration de La Chaux-de-Fonds sera la première du bassin-versant à traiter les micropolluants (d’ici 2022).

plexité administrative, les lob- bies industriels, agricoles…” Preuve en est, le groupe de tra- vail franco-suisse sur la qualité de l’eau ne s’est jamais réuni. Dans ces eaux troubles, un espoir. La Chaux-de-Fonds et Le Locle sont les premières villes à annoncer la moderni- sation de leurs stations d’épu- ration capables de traiter les

Cédric Dupraz. Début des tra- vaux en 2021 pour une mise en service en 2024-2025. La Chaux-de-Fonds qui a retrouvé des traces de produits pharmaceutiques, de bétablo- cants, du fameux bisphénol A, annonce une mise en service fin 2022 de sa nouvelle station pour un investissement de 10 millions de francs : “Nous

Jusqu’au 30 juin 20

Consommation “Une des rares charcuteries

à se développer” La saucisse de Morteau fête les 10 ans de l’obtention de son Indication géographique protégée (I.G.P.).

sonnes. Grâce à l’I.G.P., nous avons pu rapatrier les volumes qui se faisaient hors de la Franche-Comté dans notre région” explique le président d’A2M Michel Delacroix. La Morteau s’inscrit plus que jamais dans les tendances de consommation : consommer moins mais mieux, se créer de bons souvenirs à table, et cui- siner maison. Le produit sera présent à la gare Saint-Lazare fin février puis au Salon de l’agriculture. “C’est une des rares charcuteries à continuer à se développer, d’environ 2 % par an,mais nous restons tributaires de la météo” dit le président. Un hiver doux n’incite pas les consommateurs à la consommer chaude ou froide. Le vrai défi du produit : trouver un prix harmonieux à la fois pour le producteur et le trans- formateur. Avec la consomma- tion de porcs qui grimpe en chine, un éleveur vend le kilo de porc 1,60 euro contre 1,20 euro il y a quelques mois. n 32 saucisses de Morteau dont consommées en France toutes les minutes (photo Tête de com).

4 3 % d’augmentation des volumes depuis l’obten- tion de l’Indication géo- graphique protégée en 2010 pour 18 millions de sau-

cisses de Morteau consommées en 2019.À elle seule, la saucisse deMorteau est un élément d’at- tractivité de notre territoire. “La filière emploie environ 1 200 per-

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