Journal C'est à dire 262 - Février 2020

P L A T E A U D E M A Î C H E

La Gendarmerie Nationale, fer de lance de la protection des citoyens Maîche-Belleherbe 18 femmes et hommes œuvrent quotidiennement à la sécurité publique et routière, à l’accueil du public, aux missions de renseignement et de police judiciaire sur le Plateau de Maîche et Belleherbe.

Le Major Emmanuel Lenoir, comman- dant la C.O.B. de Maîche.

L e Major Emmanuel Lenoir présente la C.O.B. (communauté de brigades) qu’il cha- peaute : “Elle regroupe les bri- gades de Maîche, avec ses 12 gendarmes commandés par l’Ad-

voltige.” Il cite en exemple la bande organisée lyonnaise qui a cambriolé une usine horlogère du secteur il y a quelques mois et dont les membres identifiés furent partiellement interpel- lés. La frontière attise les convoitises et une collaboration étroite avec les forces de l’ordre helvétiques permet de résoudre certaines affaires. “Il faut montrer sa force afin de pas avoir à l’utiliser” , déclare le Major. Deux à trois patrouilles quotidiennes sillon- nent les villages, observent, s’in- forment et échangent avec la population. “Notre présence est dissuasive mais sert aussi à L eur présence est fami- lière à la sortie des écoles. “Notre tâche est d’assurer la sécurité des enfants et de leurs parents, de s’assurer que les voitures ne gênent pas la circulation et de permettre aux bus scolaires d’ac- céder aux établissements sur les voies qui leur sont dédiées” , déclare Xavier Burlet. C’est un ancien gendarme de la brigade de Maîche, ce qui rend la com- munication et la collaboration Xavier Burlet et Alain Pou- peney assurent des tâches de proximité au service de la sécurité de la population de la ville.

pointe le Major Lenoir. “Nous avons un secteur vaste qui couvre 34 communes”, poursuit-il. De Vernois-lès-Belvoir à Four- net-Blancheroche et le long de la frontière suisse jusqu’à Gou- mois, les 5 véhicules et les per-

remonter toutes les informations nécessaires à une parfaite connaissance du secteur ”, ajoute le Major Lenoir. Les Officiers de Police Judiciaire de la brigade et les personnels rompus aux techniques d’iden- tification criminelle de proximité prennent immédiatement en charge les affaires plus graves. “Nous avons connu plusieurs homicides ou affaires sérieuses sur le secteur et nous devons encore plus facile entre les deux services. “Il nous arrive de tra- vailler avec les gendarmes de Maîche sur des contrôles routiers ou dans les opérations Tranquil- lité vacances” ajoute son collègue Alain Poupeney. Ils ont une mis- sion de surveillance générale et sillonnent le territoire de la com- mune à bord de leur véhicule mais aussi à vélo ou à pied. “Le contact est beaucoup plus facile avec les gens quand ils peuvent nous aborder directement” , constate Xavier Burlet. Les incivilités sont courantes : dépôts sauvages d’encombrants et de sacs-poubelles dont cer- tains viennent de l’autre côté de la frontière, déjections canines et animaux qui divaguent. Le suivi des chiens réputés dange- reux est également dans les attributions de la police muni- cipale. “Chaque propriétaire doit déclarer son animal et déposer

immédiatement geler les scènes de crime afin de permettre aux techniciens de réaliser un travail de qualité” , ajoute-t-il. Le niveau de délinquance est relativement stable dans le sec- teur. “Nous traitons une tren- taine de cambriolages par an, les accidents corporels sont en baisse et nos contrôles routiers révèlent une stabilité au niveau des grands excès de vitesse (150 verbalisations en 2019) et une un dossier à la mairie (stage obligatoire pour le maître, éva- luation comportementale pour le chien et carnet de vaccination) afin d’obtenir un permis” , pré- vient Alain Poupeney. “Une de nos missions principales est le contrôle du respect des arrêtés municipaux” , ajoute-t-il. Les infractions au stationnement en font partie et ce n’est pas moins de 124 P.V.E. (procès-ver- bal électronique) qui ont été dressés durant le second semes- tre 2019 pour des amendes allant de 35 à 135 euros. “La durée de stationnement en zone bleue est une décision du maire, et à Maîche c’est 60 minutes” , rappelle Xavier Burlet. Sur sim- ple demande, des disques de sta- tionnement sont gracieusement à la disposition des conducteurs à la mairie. Leur fonction de police dumaire les conduit à préparer et à faire

baisse des contrôles positifs d’al- coolémie (une trentaine en 2019)” constate Emmanuel Lenoir. Il souhaite faire passer un mes- sage de prudence : “Bien souvent, les vols sont facilités par les vic- times elles-mêmes : on laisse les clés sur les voitures, on ne ferme pas son habitation ou on a des contacts hasardeux sur des sites de rencontre et les malfaiteurs en profitent aussitôt.” n Ph.D. respecter les arrêtés de circu- lation et de stationnement lors de manifestations ou de travaux empiétant sur la voie publique. Alain Poupeney ajoute : “Nous assurons également la police funéraire et sommes chargés de la fermeture et des scellés pour les cercueils qui partent au cré- matorium ou doivent voyager hors département.” Tous les deux restent perplexes sur le service des objets perdus qu’ils gèrent également. Xavier Burlet constate : “Il est en fin de compte très rare que des gens viennent vers nous pour réclamer un objet perdu. Nous avons par exemple une douzaine de vélos qui n’ont jamais été réclamés.” Bien d’autres missions les atten- dent quotidiennement et Xavier et Alain semblent apprécier la polyvalence de leur métier au service du public. n Ph.D.

sonnels sont mis à contribution. “Étant en zone de gendarme- rie montagne, nous disposons de trois voi- tures 4 X 4 d’un grand

judant-Chef Badier et celle de Belleherbe qui compte 6 gen- darmes sous la res- ponsabilité de l’Ad- judant Broussouloux.

“Bien souvent, les vols sont facilités par les victimes.”

Nous accueillons le public à Maîche 365 jours par an et même la nuit en cas de nécessité.À Bel- leherbe, nous avons une perma- nence le lundi matin et recevons sur rendez-vous les autres jours”,

secours en période de neige ou lors de recherches plus poussées en terrain difficile”, précise Emmanuel Lenoir.“Nous vivons sur un secteur riche qui attire une délinquance de plus haute

Maîche La police municipale veille

Xavier Burlet et Alain Poupeney, les deux policiers municipaux maîchois.

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