Journal C'est à dire 262 - Février 2020

P L A T E A U D E M A Î C H E

La commune a racheté la maison médicale Charquemont Roland Martin, maire de Charquemont fait le point sur les évolutions à venir dans ce secteur. Tout est mis en œuvre pour éviter un désert médical.

L e rachat de la maison médicale par la com- mune au Docteur Cas- sard est le point d’orgue de cette politique communale. “Ces locaux de 480 m² situés au 2, rue des Armaillis seront loués aux Docteurs Biajoux et Caretti, ainsi qu’à leur collaboratrice, le Docteur Léa Blanc. Ce rachat ne comprend pas les locaux occupés par le cabinet d’infirmières et les sages-femmes” , déclare en préambule Roland Martin. “Il nous fallait dans un premier temps sécuriser la situation et

tionner enMaison de Santé Plu- riprofessionnelle qui permet une vraie coordination entre lesméde- cins et peut favoriser la venue à temps partiel de spécialistes (der- matologue, urologue…).” C’est déjà le cas de Stéphane Gondy, docteur en ostéopathie qui vient de Besançon tous les jeudis. “Je suis très satisfait de cette expé- rience enrichissante qui m’a per- mis de découvrir de nouveaux horizons. C’est vrai que j’avais à Besançon beaucoup de clients du secteur et c’était naturel pour moi de venir vers eux” , précise

permettre aux médecins présents de continuer à exercer à Char- quemont” , poursuit-il. D’autres professionnels de santé ont éga- lement une activité dans ces locaux. Le rachat acté par la commune pour un montant de 380 000 euros est porté pendant 4 ou 5 ans par l’E.P.F. (Établis- sement Public Foncier), laissant le temps de boucler un plan pérenne de financement et d’ob- tenir les subventions adéquates. “L’A.R.S. (Agence régionale de santé) nous a proposé de fonc-

le Docteur Gondy. RolandMartin ajoute : “Ce regroupement permet aussi de mutualiser le secréta- riat, les tâches de gestion et les gardes. En allégeant ce poids très contraignant pour un pra- ticien isolé, on ouvre la porte à l’arrivée de jeunes médecins plus exigeants sur leur qualité de vie.” Le maire se réjouit d’une autre bonne nouvelle. Romaric Daval, chirurgien-dentiste dans une structure collective à Besançon va créer un cabinet au village d’ici la fin de l’année 2020. “Je connais Charquemont depuis longtemps pour y pratiquer en famille des activités de plein air et petit à petit l’idée a fait son chemin de venir m’y installer” , confie-il. Après s’être assuré du potentiel sur le secteur, il a d’abord étudié les possibilités d’un local adéquat mais n’a rien trouvé de satisfaisant. Il s’est tourné vers la commune qui lui

Les praticiens actuellement en activité.

a cédé un terrain rue du Chalet au prix symbolique d’1 euro. “Le permis de construire est déposé depuis novembre et les travaux vont débuter incessamment. C’est un investissement lourd mais je sais que la patientèle sur le sec- teur est importante” , poursuit

Romaric Daval. “Avec toutes ces évolutions, je peux dire que nous sommes gâtés à Charquemont sur le plan médical pour un vil- lage de notre taille” , conclut Roland Martin. n

L’entrée de la maison médicale.

Ph.D.

Bientôt, on prendra un café à la “maison de justice” Le Bizot

Par le biais de l’Établissement Public Foncier du Doubs, la commune a décidé d’acquérir cette bâtisse, joyau patrimonial et historique. Un compromis de vente a été signé en janvier. L’ancien café-restaurant “Chez Colette” pourrait devenir un café éco-citoyen, un lieu d’animations. Tout est à inventer.

J usqu’en 2007, la porte était toujours ouverte “Chez la Colette”, un café-restaurant faisant face à l’église du Bizot. Les habi- tants, les touristes, trouvaient toujours un accueil chaleureux

de Colette devant l’imposante cheminée en pierre. C’est dans cette bâtisse située en face l’église du Bizot que la justice était rendue par le seigneur de Réaumont au XVI ème siècle, ce qui lui confère un cachet unique

et une identité. La demeure a par exemple quatre portes qui n’étaient autres que quatre sor- ties potentielles permettant au seigneur d’échapper à la colère du justiciable en cas de sentence trop dure. Au décès de l’emblématique patronne, la maison et la licence IV ont été transmises à Mar- guerite Feuvrier, la fille, qui a fait vivre ce lieu en l’ouvrant ponctuellement. En avril dernier, Marguerite est décédée. Depuis, la porte de la maison est close. Seul l’écriteau “Chez Colette” est restée. Les héritiers n’ayant pas souhaité habiter ce lieu his- torique, la commune du Bizot s’est positionnée pour “préser- ver” ce patrimoine “exceptionnel” de l’avis de la direction des affaires culturelles (D.R.A.C.). Un compromis de vente avec les propriétaires a été signé en jan- vier avec l’établissement public foncier (E.P.F.) via une conven- tion de portage avec la com-

La maison de justice qui était le café- restaurant “Chez La Colette” au Bizot.

lement trouver les financements et subventions pour la rénover, pour cela la commune est la mieux placée. A la nouvelle équipe ensuite de donner une orientation à cet espace utilisé en 2002 comme décor du film Monsieur Batignole de Gérard Jugnot. La “maison de justice” pourrait devenir la “maison du lien social”. Une belle reconver- sion. n E.Ch.

mune. “Si nous sommes engagés dans ce projet, c’est d’abord pour préserver ce patrimoine resté

nombreuses personnes viennent visiter notre village. Près de 60 personnes ont participé. Il y a

dans son jus et aussi pour faire revivre ce lieu. Un collectif s’est mis en place et a organisé une réunion pour parler du projet : rénover le site, y créer un café éco-citoyen, le faire

un véritable engouement et une volonté” témoigne Maryse Mainier, maire, qui ne brigue pas de nouveau mandat. Un café éco-citoyen pro- meut le lien social, les

“Pour un point touristique du Pays horloger.”

produits locaux et circuits courts. Des animations autour du jardin sont imaginées. Il faudra éga-

vivre par des animations, y créer pourquoi pas un point touris- tique du Pays Horloger car de

Cette maison n’a pas d’angle. L’arrondi permettait au gardien, au Moyen-Âge, de se positionner là.

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