Journal C'est à dire 262 - Février 2020

D O S S I E R

Dominique Mollier ne “veut pas promettre la lune” Villers-le-Lac

Allusion à peine déguisée aux propositions émises par la liste concurrente menée par Ludovic Pérez. Le maire sortant dit vouloir privilégier les services aux habitants et la proximité.

l’intérêt de la commune.” Même si sa liste est estampillée divers droite, elle estime que “l’opposi- tion droite-gauche, c’est terminé àVillers-le-Lac.” DominiqueMol- lier a souhaité renouveler sa liste en partie, tout en conservant l’expertise d’élus aguerris. Si des piliers de l’équipe prennent du recul à l’image d’Henri Faivre- Pierret (qui figure en queue de liste), d’autres montent en res- ponsabilité comme Pascal Rou- gnon, futur premier adjoint si Dominique Mollier est réélue maire. Pour ce nouveaumandat, Domi- nique Mollier refuse de jouer la surenchère sur le plan des pro- jets. “Je ne veux pas promettre la lune avec des projets que l’on ne pourrait pas financer” dit- elle. Ses projets pour un prochain mandat tiennent en quelques dossiers : “Nous devons d’abord finir l’école qui a été le gros chan- tier de ce mandat, ainsi que l’aménagement de la place Droz- Bartholet dont la seconde tranche va démarrer. Ensuite, nous pro- posons de construire une maison des associations à côté de la salle des fêtes pour remplacer l’actuel espace Claude-Rognon devenu

E n bonne stratège,Domi- nique Mollier a réussi à convaincre trois membres de l’opposi- tion actuelle - Gilles Cretenet,

ChristineMarguet et Jean-Paul Journot -, de la rejoindre sur sa liste, voyant dans ce ralliement “un vrai signe que tout le monde souhaite travailler ensemble pour

La liste Villers@venir” conduite par Dominique Mollier comporte 18 sortants et 9 nouvelles têtes.

munales” , fustigeant à demi- mot le manque d’expérience des candidats de l’autre liste. Une réunion publique programmée le 12 mars à la salle des fêtes lui permettra de dérouler son programme.

Si elle est réélue, Dominique Mollier compte bien, contraire- ment à ce que ses opposants ont pu faire circuler comme infor- mation, “rester maire de Villers- le-Lac à plein temps, durant tout le mandat.” Ce qui ne l’empê- chera pas de prétendre jouer un rôle de premier plan à la com- munauté de communes du Val de Morteau. “Villers-le-Lac a dépassé les 5 000 habitants. Il est clair que nous aurons un rôle à jouer à l’échelle intercommu- nale et que Villers-le-Lac devra y défendre sa place.” Mais avant de parler d’intercommunalité, Dominique Mollier a d’abord bien en tête l’échéance du 15 mars. n J.-F.H.

vétuste et beaucoup trop consom- mateur d’énergie. Cette maison des associations comporterait des salles de réunion, de répéti- tion pour les musiques et un auditorium” annonce M me Mol- lier.

Une réunion publique le 12 mars à la salle des fêtes.

Parmi les autres dos- siers à programmer pour le prochain man- dat figure également la reconfiguration des

Parfois accusée d’être à la tête d’une cité-dor- toir,DominiqueMollier se défend de ce genre de cliché “totalement

faux dit-elle. Nous avons une richesse associative exception- nelle. Et sur le plan de l’urba- nisme, j’oblige systématiquement les promoteurs à prévoir dans leur programme des logements accessibles. Il est nécessaire que les jeunes de Villers puissent res- ter à Villers.”

ateliers municipaux avec leur regroupement sur un seul site sur la route des Pargots. “L’en- tretien de la voirie reste égale- ment une priorité. Ce que veulent les gens, ce sont des services et de la proximité. Je ne promets pas de projets qui ne seraient pas à la portée des finances com-

Dominique Mollier : “Villers-le-Lac devra également défen- dre sa place à la communauté de communes.”

L’ambitieux programme de Ludovic Pérez Villers-le-Lac Créer un marché couvert, un complexe sportif, réactiver l’ancienne gare… La liste portée par Ludovic Pérez souhaite apporter à Vil- lers-le-Lac des services qui lui manquent.

L e soutien qu’il avait reçu de L.R.E.M. et dumaire de Besan- çon Jean-Louis Fousseret lors de la présentation de sa can- didature fin août dernier lui colle encore un peu à la peau bien qu’entre-temps, Ludovic Pérez se soit détaché de toute appartenance à L.R.E.M. “Je m’étais engagé à L.R.E.M. en 2017 parce que ce qui me plaisait, c’était le projet citoyen porté par ce mouvement. Mais depuis, ce mouvement est devenu un parti comme les autres et sa façon de faire ne me convient plus du tout, c’est la

raison pour laquelle j’ai renoncé à ani- mer le comité local et à tout soutien politique.Ma démarche reste avant tout citoyenne et la dynamique locale est bien là” affirme Ludovic Pérez qui pré- sente donc une liste étiquetée “divers”. “Cette liste comporte essentiellement des personnes de la société civile et seu- lement trois personnes encartées : un L.R., un L.R.E.M. et un Europe Écologie. Cette liste est le reflet de la diversité de la société” ajoute le candidat de 46 ans. Diversité d’origines également puisque deux tiers des membres de la liste ne

La liste “Villers-le-Lac autrement” portée par Ludovic Pérez est de diverses sensibilités.

pour les frontaliers et la réouverture, en lien avec la Région et la S.N.C.F., d’une halte ferroviaire. Sur le plan de la mobilité, il propose également de réfléchir à la “création d’un transport type minibus électrique qui desservirait les quartiers de Villers.” L’intégralité du programme (animations vidéo à l’appui) sera présentée à l’oc- casion de la réunion publique prévue le 11 mars à la salle des fêtes. Quant au coût de ces projets, Ludovic Pérez les évalue “au total à12millions d’euros. Tous ces projets peuvent être largement subventionnés, Villers-le-Lac est peu endettée, c’est une commune qui gagne des habitants mais qui n’évolue pas beaucoup. Il faut lui donner les moyens d’évoluer et de proposer ces nouveaux services” affirme la tête de liste qui prévoit de reprendre une activité pro- fessionnelle à mi-temps seulement si au soir du 15 mars il est élu à la tête de la commune. n J.-F.H.

sont pas des originaires deVillers. “C’est un vrai reflet de la population d’au- jourd’hui.” Si aucun d’eux n’a d’expé- rience d’élu, Ludovic Pérez préfère plu- tôt parler de “compétences. Sur ce plan-là, cette liste est incroyablement riche.” Après avoir organisé une cinquantaine

couvert. Nous ne voulons pas concur- rencer Morteau avec les grandes sur- faces. Ce dont les gens ont besoin ici, c’est de commerces de proximité, de lieux de vie et d’échanges. Un marché répond parfaitement à cette demande.” Toujours sur cette zone de la Griotte, la liste menée par M. Pérez prévoit la

création “d’un complexe spor- tif avec un gymnase, un stade et une piste d’athlétisme ainsi que des salles pour les asso- ciations, tout en conservant le boulodrome.” Un peu plus loin, en remontant sur l’an-

de réunions préparatoires dans les quartiers, les co- listiers de “Villers-le-Lac autrement” ont été amenés à faire ce constat :“De l’au- tre côté du pont de Villers, les gens se sentent délais-

La création d’un marché couvert à la Griotte.

cienne gare par un cheminement piéton à réaliser, Ludovic Pérez propose la création d’un pôle intergénérationnel, avec des services pour la petite enfance, une salle d’accueil pour les plus anciens et éventuellement des salles pour les jeunes. Cette même zone de l’ancienne gare, Ludovic Pérez souhaite la faire revivre avec la création d’un parking-relais

sés.À part la salle des fêtes, ils ne béné- ficient quasiment d’aucun service” affirme la tête de liste. s le grand projet des co-listiers de “relier les deux rives du Doubs et créer un vrai cœur de ville.” Premier pilier de ce projet : la création d’une passerelle piétonne entre la place Droz-Bartholet et le secteur de la Griotte. Sur cette place de la Griotte, “nous projetons d’y créer un marché

Ludovic Pérez a quitté le mouve- ment L.R.E.M., déçu par le fonctionnement d’un parti “devenu comme les autres.”

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