Journal C'est à dire 262 - Février 2020

V A L D E M O R T E A U

La bio aura bien sa grande surface dédiée Morteau

Le Comptoir de la bio ouvre ses portes le mercredi 11 mars dans la zone commerciale de Morteau. Plus de 9 000 références seront proposées, et deux natu- ropathes à disposition pour des conseils santé

L a bio n’est plus une mode en France, c’est désormais un phéno- mène bien ancré dans la société et qui poursuit sa crois- sance. L’an dernier, ce marché a dépassé les 10milliards d’euros à l’échelle nationale, il est ainsi le seul secteur de la grande dis- tribution à progresser. Les consommateurs sont devenus plus exigeants, soucieux de leur

l’ancien centre de tri postal, che- min des Pierres àMorteau, vient compléter l’offre locale, avec un éventail de produits particuliè- rement large. “Nous proposerons environ 9 000 références de pro- duits, une offre qui n’existe pas dans le Val de Morteau et au- delà, dans tout le Haut-Doubs, avec des marques exclusives. L’of- fre de produits en vrac sera éga- lement très large, avec plus de

Aude Bonnet (à gauche), directrice du magasin et une bonne

santé, du bien-être animal, de la préser- vation des ressources. Dans ce contexte, l’ou- verture du Comptoir de la bio à Morteau avec ses 711m 2 de sur- face de vente, arrive

200 références. Il y aura plus de 450 références de thés et d’infusions, et plus de 1 000 en com- pléments alimentaires. Nous mettrons égale- ment en valeur les pro- ducteurs locaux avec

“Des produits sont très accessibles en termes de prix.”

partie de l’équipe.

électricité, isolation perfor- mante… Reste la question du prix qui colle encore à la bio dans l’esprit des consommateurs. Sur ce point, Aude Bonnet est catégo- rique : “D’abord, une grande par- tie des produits sont très acces- sibles en termes de prix et à moyen terme, on se rend compte qu’au final, la bio, avec le faire soi-même, revient moins cher” assure-t-elle.

La Comptoir de la bio mettra également en place des ateliers pédagogiques pour initier les consommateurs au “faire soi- même” ses produits de beauté ou d’entretien. Des dégustations seront également organisées au cours de l’année. Le magasin sera ouvert tous les jours du lundi matin au samedi soir, y compris entre midi et 14 heures. n J.-F.H.

et les compléments alimentaires occuperont également une place de choix dans les rayons. Autre particularité de ce nouveau magasin : la présence de deux naturopathes en permanence, présentes pour guider les clients dans leurs démarches et les aider à mieux connaître les pro- duits. “Les clients des magasins bio sont en général très connais- seurs. L’idée est donc aussi de partager les connaissances et

cette philosophie de la bio qui anime toute l’équipe” ajouteAude Bonnet. Huit créations d’emploi accompagnent l’ouverture de ce nouveau magasin. La construction du bâtiment a suivi les mêmes principes avec “une démarche attentive à l’en- vironnement” :installations fri- gorifiques au CO2, éclairages aux Leds, panneaux solaires sur le toit qui permettront de fournir au moins 20 % des besoins en

sans doute à point nommé. C’est le premier magasin de ce type à s’implanter en Franche-Comté. “Le Comptoir de la bio, c’est aujourd’hui 130 magasins en France. Il y a eu 32 ouvertures en 2019 et 40 sont prévues cette année” note un responsable de l’enseigne qui fédère des indé- pendants de la bio en France. Ce magasin mortuacien construit à l’emplacement de

un choix de fromages, de char- cuterie, de viande et de produits d’épicerie comme le miel ou les liquides. C’est d’ailleurs une des vocations des Comptoirs de la bio que de mettre en valeur les productions locales et d’aider les filières de proximité à trouver des débouchés” développe Aude Bonnet, directrice de ce nouveau magasin. Les produits d’hygiène, de beauté

Le centre de tri adapté à l’extension des consignes Déchets

Le recyclage de tous les emballages plastiques déposés en bac ou conteneur jaune est désormais une réalité dans le Haut-Doubs. Le syndicat Préval devrait traiter 900 tonnes supplémentaires au centre de tri.

matières recyclées par an et par habitant. Soit 26 % de mieux que les autres collectivités de même profil en France. Préval fédère 10 communautés de com- munes couvrant tout le Haut- Doubs de Mouthe à Maîche. Un territoire à dominante rurale plus propice au tri que les zones purement urbaines. “Mais cela n’explique pas tout. Ces résultats sont aussi le fruit d’une vraie politique avec 85 % du territoire en incitatif” , souligne Jean-Yves Meuterlos, le directeur de Pré- val. Jusqu’à présent dans la famille des déchets en plastique, seuls les flacons et bouteilles pouvaient être déposés dans le bac ou conte- neur jaune. Depuis janvier, la famille de tri s’étendmaintenant à tous les emballages en plas- tique : sacs, sachets, barquettes, pots, tubes, films. Quelques pré- cautions s’imposent pour faciliter la gestion des produits en centre de tri. Les emballages devront être vidés, non imbriqués les uns dans les autres. Inutile aussi de les laver. L’extension de ces consignes devrait entraîner une augmen- tation des performances de + 4,5 kg par an et par habitant, soit 900 tonnes supplémentaires à gérer au centre de tri de Pon- tarlier. Lequel est exploité depuis

Et si on adoptait le zéro

Citéo, l’éco-organisme. “Les tra- vaux ont été réalisés en décem- bre.” La hausse des tonnages impli- quera une nouvelle organisation sacs à pain, etc. L’opération “Esprit récup” qui consistera à créer des objets déco en chambre à air, une jardinière en récup, ou encore du mobilier en palettes. Un atelier “Faire soi-même” : produits ména- gers, baume pour les mains, jardin au naturel… “Dans le but de tou- cher un maximum de public, les animations proposées sont gra- tuites ou à faible prix. L’inscription est indispensable. Le programme de l’année est consultable sur www.preval.fr” indique Élodie Lacroix, chargée de communica- tion à Préval. n

2015 par Suez. “On a conçu un process adapté à ces nouveaux flux. Ce process figurait dans l’appel à candidature” , note Guil- laume Silvestre du groupe Suez. En faisant évoluer quelques habi- tudes de consommation, il est possible de réduire ses déchets pour minimiser son empreinte éco- logique et vivre de manière plus saine. Le syndicat Préval a préparé un programme d’animations 2020, suite à un appel à projets lancé par l’organisme l’an dernier auquel ont pu participer quelque 830 per- sonnes. En 2020, plusieurs ani- mations sont programmées par Préval. Parmi elles, l’opération “Stop au jetable” : conception de lingettes démaquillantes, de char- lottes en tissu pour saladier, de

M ieux vaut trier que payer.En répondant à l’appel à candida- tures pour l’exten- sion des consignes de tri lancé par Citéo en 2019, Préval anti- cipe les directives de la loi sur la transition énergétique impo- sant à toutes les collectivités ces

nouvelles consignes de tri à l’ho- rizon 2022. “Ce n’est pas seule- ment une question d’anticipation mais on tenait à répondre aux attentes d’une partie de la popu- lation très demandeuse. On compte bien améliorer encore nos performances de tri. Prati- quement, cette démarche permet

de simplifier les gestes de tri en les généralisant à tous les embal- lages plastiques” , explique Claude Gindre, le président de Préval. Ce syndicat mixte qui gère la prévention et valorisation des déchets affiche déjà une belle efficacité avec 105,2 kg de

“Le tri optique permet d’optimiser la séparation des déchets selon leur matière : papier, plastique,

métal”, précise Maxence

L’exploitant a investi dans deux nouveaux équipe- ments : un tri optique pour séparer les déchets selon leur matière et un séparateur aéraulique

des 14 agents du centre de tri qui seront répar- tis en deux équipes. Un agent d’exploitation a aussi été recruté. “L’ex- tension des consignes

+ 4,5 kg par an et par habitant.

Dutilloy, le responsable du centre de tri Préval basé à Pontarlier.

pour aspirer les films plastiques. Soit un investissement de 1,050 million d’euros dont 420 000 euros soutenus par

de tri est possible quand le centre de tri est en capacité de gérer ces flux. C’est la pièce maîtresse du dispositif.” n

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