Journal C'est à dire 253 - Avril 2019

D O S S I E R

Interreg, une chance transfrontalière Franco-suisse Le programme Interreg soutient des projets transfrontaliers impliquant a minima un partenaire français et un partenaire suisse. Des projets comme le covoiturage, la recherche, le tourisme, l’économie sont concernés.

stimuler la consommation des jeunes auprès des entreprises cul- turelles, sportives et touristiques du territoire. Il s’agit de commer- cialiser une carte proposant des avantages et des informations sur les biens et services du nord de l’Arc jurassien. L’objectif est de faire mieux connaître les acteurs locaux pour encourager à consom- mer régional” note la Région. Ce

C ôté français, 66 millions d’euros ont déjà aidé ou vont aider d’ici l’année prochaine des projets Interreg, et 50 millions de francs côté suisse. Au total, depuis le début de la programmation 2014- 2020, 91 opérations ont été pro- grammées pour un montant total de 39 millions d’euros, sur ces 66 millions programmés. Le taux de réalisation est pour l’instant de 60 %. Interreg France-Suisse 2014-2020 accompagne les initiatives locales dans la démarche de coopération, afin d’inciter les acteurs locaux à coopérer dans une logique trans- frontalière. Il soutient des projets qui s’inscrivent dans les théma- tiques suivantes : Recherche et innovation, Patrimoine naturel et culturel,Mobilité transfrontalière Emploi et mobilité de la main- d’œuvre. L’un des plus emblématiques dos- siers soutenus par ces fonds trans- nationaux sur lequel nous avons déjà consacré de nombreux sujets est celui du covoiturage dans l’Arc jurassien. Il a pour but de déve- lopper un outil de gestion de la mobilité des salariés pour une meilleure attractivité économique du territoire de l’ensemble de l’Arc jurassien. Le Pays Horloger et celui des Portes du Haut-Doubs, sont inclus dans ce dispositif qui doit apporter des solutions concrètes pour faciliter les déplacements transfrontaliers (1,8million d’euros côté français). Au volet “développement écono- mique”, une entreprise du Bélieu pas une majorité. Si on y ajoute 5 % d’extrême gauche, on arrivera à 35% d’anti-système. Depuis 1979, deux partis, le P.P.E. et le P.S.E. ont ensem- ble la majorité et on a l’habitude ici de fabriquer du compromis. Dans le prochain Parlement, ça risque tout de même de changer avec des partis extrémistes aux aguets, à l’affût, mais jamais au centre du jeu à mon avis. C’est la raison pour laquelle il faut toujours inciter les citoyens à aller voter. Plus la participation sera élevée et plus le poids des partis républicains sera important. Càd : Mais l’Europe paraît toujours aussi éloignée aux yeux des citoyens ! P.M. : Il faut que les citoyens se sen- tent concernés par l’Europe. Les gens se tournent vers l’Europe comme si c’était une entité extérieure. Ce n’est

(Socrate industrie), en lien avec une société suisse (Neocat), est soutenue pour développer une tech- nologie innovante de dépôt de dia- mant. Autre exemple : le projet

Capforet qui consiste à optimiser la gestion dura- ble des écosystèmes fores- tiers aumoyen de capteurs interconnectés (586 000 euros). L’extension de la Carte

projet de carte jeunes transfrontalière a reçu plus de 360 000 euros de F.E.D.E.R. et 450 000 francs suisses de fonds helvétiques. La modernisation annon-

Une technologie innovante de dépôt de diamant.

cée de la ligne ferroviaire des Hor- logers est un autre exemple. Les études sont actuellement financées par Interreg à hauteur de 765 000 euros côté F.E.D.E.R. et 678 000 francs côté suisse. n

avantages jeunes (une invention de l’ex-Conseil régional de Franche- Comté) côté suisse est un des autres projets récemment financés par Interreg. “Ce projet met en place un service de loisirs afin de

Les projets liés à développer le co-voiturage ont été financièrement soutenus par les fonds Interreg. Mais les résultats ne sont pour l’instant pas à la hauteur…

seront jamais au centre du jeu”

Pierre Moscovici

est venu à la rencontre de la délégation bourguigno- comtoise au bureau de représenta-

tion de la Région à Bruxelles.

pas le cas ! Il suffit de s’adresser aux instances européennes pour s’aper- cevoir qu’on y trouve des gens ouverts et de bonne volonté. On critique sou- vent la bureaucratie européenne. Il y a 33 000 fonctionnaires à Bruxelles, mais qui représentent les intérêts de 500 millions d’Européens (N.D.L.R. :

à titre de comparaison, la Ville de Paris compte à elle seule plus de 50 000 fonctionnaires). Et c’est une administration de mission, chargé d’aider les collectivités locales et les citoyens à faire avancer leurs dos- siers. n Propos recueillis par J.-F.H.

Made with FlippingBook Annual report