Journal C'est à dire 252 - Mars 2019

L E P O R T R A I T

Angelica Merlot, femme de l’année ! Angelica Merlot, dont la famille est originaire de Gilley, brille à 15 000 kilomètres de la France. Cette médecin vient d’être élue femme de l’année pour la pertinence de ses recherches médicales contre le cancer. Australie

Angelica Merlot occupe désor- mais le poste de responsable d’une équipe de chercheurs de l’Université de la Nouvelle- Galles du Sud et du Children’s Cancer Institute. “Je dirige le labo et je consacre son temps à mentorer les autres. Je contribue aussi à diverses initiatives com- munautaires et collectes de fonds” note la jeune Australienne. Son combat, c’est aussi la cause des femmes dans les domaines scien- tifiques, médicaux et technolo- giques. “Je suis membre du groupe de travail sur l’égalité des sexes de l’U.N.S.W. (Université de Nouvelle-Galles du Sud) et je suis également responsable de la mise en œuvre d’initiatives visant à responsabiliser les femmes et à promouvoir l’équité en médecine” ajoute Angelica qui a toujours été sensibilisée à la cause du cancer. “Desmembres de ma famille et certains de mes amis ont été personnellement

À tout juste 24 ans, Angelica Merlot obte- nait son doctorat en médecine à l’Univer- sité de Sydney, avec félicitations du jury. Dès cette période, elle s’est concentrée sur le dévelop- pement de nouveaux médica- ments pour tuer sélectivement les cellules cancéreuses. Le suc- cès de ses recherches a contribué à la réalisation d’un essai cli- nique visant à traiter des patients atteints de tumeurs avancées en Australie. Ses recherches portent sur les cancers les plus mortels, “notam- ment les cancers du pancréas et du cerveau, qui ont connu des progrès très limités” dit-elle. Plus précisément,Angelica développe de nouvelles cibles et de nou- veaux médicaments pour lutter contre les cancers résistant aux médicaments et à leur propaga- tion. La jeune chercheuse compte 29 publications de recherche, a reçu une série de prix (avec à la

clé plus de 2 millions d’euros de financement pour ces recherches) et a déjà présenté son travail lors de plus de 35 conférences en Australie et dans le monde. “Mon travail porte sur la com- préhension de la croissance et de la propagation des cancers et surtout sur la mise au point de nouveaux médicaments (pour arrêter leur croissance et propa- gation) pour les cancers les plus mortels, notamment les cancers

C’est en Australie que cette jeune femme dont la famille est originaire du Haut-Doubs s’épanouit sur le plan professionnel.

française de Sydney où j’ai appris à parler et écrire la langue française. Je continue à parler à mes parents en français. Mon père et ma mère ont toujours de la famille en France. Étant donné l’occasion, j’adore les visiter” dit- elle depuis le bout du monde. Si elle n’envisage pas de venir s’installer dans le pays de ses parents et de ses ancêtres,Ange- lica se dit “impatiente d’y retour- ner. J’ai d’ailleurs de la famille dispersée dans toute la France. Je ne l’ai pas encore visitée en hiver, mais j’attends avec impa- tience de pouvoir skier un jour à Métabief !” dit-elle. n J.-F.H.

où le comte de La Pérouse a mouillé avec ses deux bateaux, l’Astrolable et la Boussole, et où on trouve une grande tombe de l’abbé Receveur qui est originaire de Noël-Cerneux. Chaque année, le deuxième dimanche de février, la mairie fournit une grande marquise en face du musée La Pérouse sous laquelle se déroule la commémoration de la pre- mière messe en latin faite par le Père Receveur qui de ce fait a consacré à Dieu l’Australie pour la première fois.” AngelicaMerlot parle également parfaitement la langue française - comme quatre autres langues. “Je suis allé à l’école primaire

faire carrière dans la recherche scientifique” ajoute-t-elle. Et le Haut-Doubs vu d’Australie, que représente-t-il pour cette femme née sur le sol australien après l’installation de ces parents là-bas ? “J’ai rendu plu- sieurs fois visite à ma grand- mère quand je viens en Europe faire des conférences. Je ne manque pas une occasion de goûter les spécialités franc-com- toises, en particulier la raclette et la fondue que j’aime beaucoup souritAngelica pour qui le Haut- Doubs n’est jamais loin. La preuve : “À 5 minutes d’où je vis se trouve une banlieue qui s’ap- pelle La Pérouse. C’est l’endroit

du pancréas et du cer- veau, pour lesquels aucune amélioration des taux de survie n’a été constatée depuis bien longtemps” déve- loppe-t-elle.

soit directement ou indirectement touchés par le cancer. Ce sont leurs histoires et leurs luttes, ainsi que celles de la communauté, qui

Angelica Merlot parle parfaitement le français.

m’ont encouragé à devenir cher- cheuse dans le domaine du can- cer et à trouver des solutions pour en guérir” dit-elle. Cette récente distinction offre aussi à la chercheuse l’occasion “d’encourager les jeunes filles et les femmes à faire des études scientifiques et médicales et à

Toutes ces recherches lui ont donc valu de recevoir ce titre de “jeune femme de l’année” qui récompense les femmes qui ont excellé dans leur carrière ou qui ont apporté une contribution significative à leur communauté. Aujourd’hui âgée de 28 ans,

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