Journal C'est à dire 252 - Mars 2019

R E T O U R S U R I N F O

Feu vert imminent pour le Parc naturel régional

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Renforts de pompiers pour Morteau, création pour Maîche

Révolution Ceux qui ont connu Mai 68 diront que la violence n’est pas un phénomène nouveau. Ce qui constitue la différence fondamentale avec le mouvement étu- diant et ouvrier de la fin des années soixante par rapport aux insurrections d’aujourd’hui, c’est la finalité. En 1968, on voulait construire une société plus juste, bâtir un avenir plus serein pour les étudiants et jeter les bases d’un progrès social et sociétal. Ce qui fut fait ensuite, en partie. Aujourd’hui, après un énième samedi d’émeute, on n’est plus du tout dans la même logique. Les gilets jaunes, ceux qu’on appellera les ultras, mêlés aux casseurs sans foi ni loi n’ont plus qu’un objectif : détruire, nuire, et s’ils le peuvent ren- verser le pouvoir en mettant le pays à feu et à sang. La longue période de démocratie participative ouverte jusqu’au 15 mars, exercice inédit sans doute depuis la Révolution française, avait permis croyait-on d’apaiser les esprits. C’est sans doute vrai pour la grande majorité des citoyens qui ont participé à ces débats partout dans le Haut-Doubs et en France. Contraire- ment à de traditionnelles réunions mili- tantes dans lesquelles tout le monde est d’accord sur tout, là, ouvriers et artistes, chefs d’entreprise et chômeurs, agriculteurs et retraités ont échangé leurs points de vue. S’il est ressorti de cette consultation populaire des pro- positions aussi hétéroclites que contra- dictoires, ce grand débat a eu le mérite de voir émerger des élans de solidarité nouveaux, des appétences de discus- sion et d’échanges, des sources de réflexion positives. Il reste, hélas, cette frange de contestataires qui est restée sourde aux propositions de dialogue, préférant sans doute par dépit s’au- toalimenter de rancœur et de désarroi dans un entre-soi délétère qui n’a évi- demment pas fait avancer leur cause. Et les terroristes abreuvés de violence ont fini de discréditer un mouvement populaire qui sombre de samedi en samedi dans l’impopularité. Il est hélas à craindre que quelles que soient les annonces du gouvernement mi-avril, le lot des mécontents l’emporte sur ceux qui verront à l’issue de cette épui- sante parenthèse sociale des progrès notoires. La Révolution voulait abattre les privilèges en instaurant la Répu- blique. Celle qui gronde en ce moment cherche à avoir la peau de cette même République. Il est temps de riposter. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Ont collaboré : S. Caillaud, C. Tournoux. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Mars 2019 Crédits photos : C’est à dire, Collard-Neven, L. Daniel, Gazouillis du Plateau ,A. Guerin, M.J.C. Villers-le-Lac, Pixabay, C. Silvant,Ville de Maîche.

L e président du Pays Horloger Denis Leroux attendait d’un jour à l’autre la lettre de confir- mation du ministère, mais il est plus que confiant : “Nous avons désormais la quasi-certitude que ce Parc naturel régional du Doubs Horloger existera” a-t-il confié à un parterre d’élus locaux lors d’une réunion publique à Morteau le 14 mars dernier. Après un dernier grand oral passé au ministère de la Transition écologique le 21 février dernier, les responsables du Pays Horloger sont ressortis rassurés. “On s’oriente vers des avis favo- rables à l’unanimité de la part de la fédération nationale des parcs naturels et d’autre part du centre national de la protection de la nature” ajoute Denis Leroux. Le feu vert de l’autoritéministérielle permettra dans la foulée le déclen- chement de l’enquête publique à

l’échelle des 95 communes du périmètre de ce futur Parc naturel régional qui s’étendra des portes du Haut-Doubs (à partir de Flan- gebouche) jusqu’au secteur de Saint-Hippolyte en passant par le Val de Morteau, les plateaux du Russey et de Maîche et le Pays de Pierrefontaine. Viendra ensuite le temps du vote dans les 95 conseils municipaux concernés, “ce qui ne devrait pas poser de problème ” note le Pays Horloger. À l’issue de cette procédure, un avis final doit remonter à Paris début 2020 pour une création offi- cielle du Parc naturel du Doubs Horloger qui devrait aboutir à l’au- tomne 2020 au plus tard. Ce serait ainsi le quatrième et dernier Parc naturel régional de Bourgogne- Franche-Comté après celui du Haut-Jura, des Ballons des Vosges et du Morvan. n

L e conseil d’administration du S.D.I.S. 25 - qui s’est tenu fin février - a validé l’ouverture de deux postes sup- plémentaires pour le centre d’in- cendie et de secours deMorteau, de deux postes au centre d’in- cendie et de secours de Maîche, et d’un poste pour celui d’Audin- court-Valentigney. Cette information fait suite à un constat de la hiérarchie du S.D.I.S., indiqué dans le numéro de janvier du journal C’est à dire, concernant le nombre d’inter- ventions toujours plus important des pompiers dans notre péri- mètre. Avec 2 800 sorties des soldats du feu l’an dernier pour Pontarlier (+ 6 %), 1 236 pour Morteau, la hiérarchie a décidé d’adapter les besoins au niveau de la bande frontière là où la ten- sion apparaît comme la plus forte. Le commandant Emmanuel

Les pompiers de Morteau peuvent compter sur du renfort ce qui permettra du confort dans les plannings, les formations, les secours…

effectifs, et nous recentrer sur notre cœur de métier.” L’arrivée de ces renforts à Morteau et Maîche devrait apporter aux équipes en place davantage de souplesse. Le Haut-Doubs compte 26 casernes de Chapelle- des-Bois au Russey, soit environ 750 sapeurs. n

Honor, chef du groupement sud à Pontarlier admettait certaines tensions sur le territoire : “Nous connaissons des vraies difficultés à trouver des sapeurs-pompiers volontaires disponibles. Nous sommes à une rupture où nous devons mettre deux éléments en parallèle : le réajustement des

Les autorités ministérielles sont en passe de valider définitivement le projet de Parc naturel régional du Doubs Horloger (photo L. Daniel).

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Le Haut-Doubs Horloger labellisée “territoire d’industrie”

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L a démarche du maire de Morteau Cédric Bôle a fini par payer. Sans doute froissé que le secteur de Morteau n’ait pas été retenu dans un premier temps par le gouvernement parmi les 124 “Territoires d’industrie” de France, il a pris l’initiative de solliciter le Premier ministre pour lui rappeler la place du Val de Morteau et du Haut-Doubs Hor- loger en termes d’industrie. L’ini- tiative “Territoires d’industrie” avait été annoncée par le Premier ministre en novembre dernier et s’inscrit dans une stratégie du gouvernement de reconquête industrielle et de développement des territoires. “L’objectif de ce dispositif est de réunir l’ensemble des pouvoirs publics et les acteurs industriels afin d’identifier les besoins du territoire et de concen- trer les moyens d’action pour répondre à ces besoins” explique le gouvernement. Suite à la mobilisation des élus locaux sous l’impulsion de Cédric Bôle, le Haut-Doubs Horloger vient donc d’être ajouté à la liste des 124 territoires d’industrie. “À travers ce dispositif, notre territoire va bénéficier d’un engagement spécifique de l’État, qui mobilisera

un éventail de politiques publiques pour appuyer et accompagner les projets industriels spécifiques ou collectifs” se félicite Cédric Bôle. Sur le plan national, plus d’1,3 mil- liard d’euros et d’importants moyens humains, techniques et financiers seront orientés prioritairement vers ces Territoires d’Industrie. “L’objectif de ce dispositif est de définir des actions concrètes pour développer l’industrie à travers 4 axes : attirer, recruter, innover et simplifier.” Un comité de pilotage local a été mis en place, il s’est réuni pour la première fois le 4 mars dernier et a désigné Cédric Bôle élu référent, et Christian Par- renin, président de la société S.I.S., industriel référent. “Les porteurs de projets industriels, en activité ou en création, sont encou- ragés à contacter le service déve- loppement économique de leurs communautés de communes pour être accompagnés dans leurs actions. La phase de mise en œuvre débutera dès le mois de juin et se poursuivra jusqu’en 2022. C’est une opportunité très intéressante pour notre territoire” ajoute Cédric Bôle. n

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