Journal C'est à Dire 248 - Novembre 2018

A G E N D A

Aldebert fête ses 10 ans d’Enfantillages Les parents l’apprécient autant que les enfants. Le chanteur bison- tin, qui poursuit sa tournée avec “Enfantillages 3”, vient de sortir un album anniversaire qui s’annonce déjà collector, avec plusieurs Zéniths prévus fin 2019. Entretien. Chanson

C’ est à dire : Votre premier album “Enfantillages” est sorti en 2008. Rap- pelez-nous comment l’aventure a commencé ? Guillaume Aldebert : Avant cela, j’ai fait quelques albums et pas mal de concerts tournés vers la chanson fran- çaise pour adultes. Mais je parlais déjà beaucoup d’enfance dans des titres com- me “La rentrée des classes”, “Tête en l’air” ou “Carpe diem”, et j’avais très envie d’ouvrir cette parenthèse jeune public. Pour les professionnels, je par- tais sur quelque chose de bancal, qui Càd : Les deux premiers volumes sont disques de platine, le troisième devrait suivre et vous jouez plusieurs dates à guichets fermés. Qu’est-ce qui explique un tel suc- cès ? G.A. : Dans le paysage jeune public, ce que je proposais était justement alter- natif. Je touche un public familial et ce qui m’intéresse, c’est de connecter les parents avec leurs enfants, comme ils peuvent le faire en écoutant mes chan- sons dans la voiture. n’était pas entièrement des chansons pour enfants ni un répertoire pour adultes, mais ce créneau a finalement trou- vé son public.

La notoriété des spectacles a progres- sé petit à petit avec le bouche-à-oreille. Elle ne s’est pas faite avec les médias mais a été portée par les familles. Aujourd’hui encore, on travaille de façon artisanale avec la même équipe de Bisontins, qui s’est bien sûr étoffée. Notre dernier spectacle (comme le pré- cédent) a aussi été créé à Micropolis, avec des gens de la Rodia et d’autres qui nous connaissent, et tout ça fait sens. Càd : On vous présente souvent com- me un chanteur pour enfants, alors que vous vous adressez aus- si aux parents ? fance. Il est vrai que j’aime avoir plu- sieurs niveaux de lecture qui parlent aussi aux parents. Càd : Au fil du temps, vos chansons semblent plus engagées ? G.A. : Maintenant que mon univers est installé, j’ai un peu plus envie de dire les choses mais jamais de manière fron- tale. Comme dans “Joli zoo” en parti slamé avec Grand Corps Malade, tiré de cette image restée de mes visites G.A. : Si j’ai cette image-là, ça me va. Maxime Le Forestier a dit de moi que je n’étais pas un chanteur pour enfants mais que je faisais des chansons sur l’en-

Après une décennie d’enfan- tillages, le

Bisontin est prêt à pour- suivre l’aventure (photo D.R.).

“Je ne serai jamais un people.”

sions de télé et autres partenariats (livres, voix off du film Gaumont “Aïlo”…), vous réussissez encore à vous poser à Besançon ? G.A. : C’est vrai que cela devient dif- ficile surtout avec trois enfants. Mais je ne serai jamais un people, ça ne m’in- téresse pas. Je suis vraiment implan- té physiquement et culturellement à Besançon. L’aventure “Enfantillages” s’est construite ici et je continue d’y trouver l’inspiration, perché sur les hau- teurs à Montfaucon durant mon foo- ting. C’est un peu comme si les chan- sons me tombaient des arbres ! n Propos recueillis par S.G.

enfant à la Citadelle d’une panthère qui tournait en rond. Dans “Madame nature”, il y a aussi l’idée qu’il faut la considérer comme une grande dame et qu’on va l’aider. Càd : Une nouvelle pléiade d’ar- tistes a été invitée à revisiter vos titres sur cet album des 10 ans : Claudio Capéo, les Innocents, Bri- gitte et même Dagoba, un groupe de métal. Il fallait marquer le coup ? G.A. : Au départ, la maison de disques avait proposé de faire un best-of mais avec les playlists qu’on se crée aujour- d’hui, ça n’a pas lieu d’être. Du coup,

c’est un peu comme un nouvel album avec de l’inédit, du live , des classiques chamboulés. Je rêvais de collaborer un jour avec un groupe de métal, je dis tou- jours que j’ai appris la guitare entre Brassens et Metallica. Et il y a cette liberté créatrice avec les enfants qui sont curieux par essence. Ils aiment que ça bouge et pas qu’on les infanti- lise. Cela permettra aussi de finir en apothéose la tournée, avec pas mal d’in- vités, un orchestre à cordes, des dan- seurs et des acrobates sur scène autour de douze dates en novembre 2019.

Càd : Entre les concerts, les émis-

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