Journal C'est à dire 247 - Octobre 2018

V A L D E M O R T E A U

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Le bonheur est dans la caserne Après des années d’attente, les pompiers mortuaciens savourent le confort d’un outil de travail flambant neuf, particulièrement fonctionnel. Visite. Morteau

D’ un point de vue emplacement, on peut dire que la nouvelle caserne s’est mise au vert rue du Bief, entre la ville et la campagne, traversée d’ailleurs par la limi- te communale entre Morteau et Les Fins. Si beaucoup de sou- venirs resteront forcément ancrés rue de la Glapiney où les soldats du feu mortuaciens logeaient depuis 60 ans, le pré- sent et l’avenir s’annoncent beau- coup plus modernes et confor- tables dans ce nouveau bâti-

ment de 1 700 m 2 . “Cela a peut- être pris du temps mais au final, on dispose d’un outil très abou- ti qui bénéficie de l’expérience acquise dans les autres casernes construites récemment. C’est vrai- ment fonctionnel et adapté” explique le capitaine Samuel Guichard qui a pris la relève du capitaine Charles Claudet le 1er septembre. D’un montant de 3,8 millions d’euros, le bâtiment s’organise sur deux niveaux avec une par- tie dédiée aux engins et au maté- riel et l’autre aux hommes. Stan-

dard de réception des appels centralisés sur Besançon, bureaux, une “vraie” salle de sport, foyer, espace hébergement avec neuf couchages répartis sur trois chambres, vestiaires. Tout y est, y compris les deux salles de formation qui portent le nom de pompiers locaux : Lucien Parreaux ancien chef de centre qui a beaucoup contri- bué à réactivation de la caser- ne après-guerre et du jeune Fabrice Laubert décédé en par- tant en intervention. “Le trans- fert entre les deux casernes

Venu de Besançon, le capitaine Samuel Guichard a pris le commandement de la caserne de Morteau au 1 er septembre.

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remonte au 17 juin” , poursuit Samuel Guichard. L’inauguration de la caserne qui a eu lieu le 22 septembre a été marquée par la remise de four- ragères aux 120 nouveaux pom- piers volontaires recrutés cette année dans le Doubs. Avec le nouveau chef de centre, la caser- ne de Morteau compte deux autres professionnels : l’adju- dant Patrice Dubi et le sergent- chef Christophe Janin. “La caser- ne emploie aussi une secrétai- re salariée. Tous les autres sont des volontaires, soit un effectif de 70 personnes avec dix femmes dont trois infirmières. On a aus- si la chance d’avoir deux offi- ciers parmi les volontaires.” Dans l’organisation du S.D.I.S., Morteau est un centre de secours te au total 16 véhicules dont une motopompe remorquable et un bateau. “Quatre agents sont for- més aux secours aquatiques.” Ici comme ailleurs, le recrute- ment est un sujet de préoccu- pation permanent. “Il y a beau- coup plus de turn-over qu’avant. La durée d’engagement d’un pompier volontaire en France varie entre 10 et 12 ans. À Mor- teau, les volontaires doivent fai- re de la garde postée. Ils sont bloqués un week-end par mois et effectuent environ 40 heures de remise à niveau chaque année. On n’a pas trop de souci pour trouver des pompiers le soir ou le week-end. C’est plus problé- matique en journée.” L’activité ne manque pas. Les pompiers de Morteau ont réa- lisé 1 218 interventions en 2017. “On sera entre 1 300 et 1 400 cet- renforcé et dispose à cet effet d’engins sup- plémentaires comme l’échelle aérienne ou le véhicule de secours routier. Le parc comp-

te année sachant que pour 80 % des cas, il s’agit de secours à la personne avec départ d’am- bulance” , estime le capitaine Guichard. Cette croissance reflè- te parfois une fâcheuse tendance à solliciter les pompiers pour des opérations qui sortent de leur corps de métier et qui ne justifient pas la mobilisation d’une ambulance. “On voit des gens qui nous attendent avec les valises pour qu’on les transpor- te à l’hôpital. On intervient aus- si auprès de personnes qui sont surtout en grande détresse mora- le.” Les pompiers, ce n’est pas automatique. Ces excès peuvent aussi démotiver les troupes. Le centre de secours renforcé de Morteau travaille en bonne collaboration avec les casernes chef de centre. Grâce à ces nou- veaux équipements comme la tour d’exercice, la caserne de Morteau est support de forma- tion à l’échelle du groupement sud. L’école des jeunes sapeurs pom- piers fonctionne aussi en inter- centres avec Morteau, Gran- d’Combe, Le Russey, Gilley et Orchamps-Vennes. Elle compte aujourd’hui 18 jeunes qui ont entre 12 et 16 ans Les séances ont lieu en général à Morteau le samedi après-midi. “Dans le Doubs 30 % des pompiers volon- taires sont issus des J.S.P. C’est à mon sens une très bonne éco- le de la vie et cela donne souvent de très bonnes recrues. À la fin du cycle, ils leur restent 80 heures à réaliser pour être pompiers à part entière.” n F.C. de Villers-le-Lac, Gran- d’Combe-Chateleu et Les Gras. “On mutua- lise beaucoup notam- ment sur le plan de la formation” , apprécie le

“Les pompiers, ce n’est pas automatique.”

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Quand ils ne sont pas en intervention, les pompiers en garde postés répètent les gestes qui sauvent.

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