Journal C'est à dire 247 - Octobre 2018

L E P O R T R A I T

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Fournets-Luisans

Le cheval pour soigner les maux Psychologue installée à Villers-le-Lac, Marie-Jean- ne Pugin a ouvert en 2015 un second cabinet chez elle au Luisans où elle utilise le cheval com- me médiateur de la thérapie.

chevaux en 2014 en pratiquant la psychothérapie d’abord en centre équestre. “On a eu la chan- ce de trouver une ancienne fer- me au Luisans où j’ai ouvert ce deuxième cabinet axé sur l’équin. On a transformé la grange et les écuries pour accueillir les per- sonnes en thérapie. Je travaille plutôt avec des adultes et des adolescents. C’est le même public qui consulte un psychologue pour toutes sortes de pathologies : du manque de confiance en soi jus- qu’à la psychiatrie. Il s’agit par- fois de cavaliers victimes de chutes et qui souhaitent sur- monter ce traumatisme pour se remettre en selle.” À la Ferme Esprilibre, nom du cabinet équin de Marie-Jeanne Pugin, il y a deux guérisseurs en sabot. Le plus grand, Riva- ge, est un superbe bai de 13 ans qui faisait du saut d’obstacles. Sa compagne, Éol, a 19 ans et qués dans leur jeunesse, ils n’ont pas reçu une préparation spé- cifique par rapport à la psy- chothérapie. Bien au contrai- re, on essaie qu’ils soient le plus proches de leur nature. Ils sont déférés, nourris à l’herbe et au foin l’hiver.” La ferme Esprilibre offre diffé- rents espaces de pratique dans une ancienne grange abritée, en carrière ou au pré. Tout dépend du temps, de la densité de mouches ou de taons. “La thé- porte une robe noire. C’est une jument pur- sang réformée des courses. “Hormis les bases d’équitation dans lesquelles ils ont été édu-

“L e cheval, c’est un animal de proie qui perçoit en per- manence son envi- ronnement pour savoir quelle réaction adopter. Selon Ralf-Hel- mut Stammsen spécialiste très connu du comportement animal, il sent nos pulsations cardiaques à dix mètres et ressent la moindre de nos vibrations. Avec lui, on ne peut pas tricher, si on a peur, on a peur” , décrit Marie- Jeanne Pugin qui utilise cette autre forme de thérapie bien différente des traditionnelles séances chez un psy. Le cheval, c’est son dada. Elle a qui a grandi vers Ver- sailles a dû patienter longtemps avant que ses parents ne l’ins- crivent à 13 ans dans un centre équestre. “Ce n’était pas faute de les harceler mais à l’époque, il était soi-disant déconseillé pour une jeune fille de faire de l’équitation car cela déformait les jambes” , sourit celle qui a longtemps vécu en région pari- sienne. Là où elle a rencontré

son futur mari originaire du Haut-Doubs. “On a décidé de venir vivre ici il y a une ving- taine d’années.” Marie-Jeanne Pugin cultive une seconde passion autour de l’être humain. Elle a repris des études à l’université de Besançon où elle obtient un master en psy- chologie clinique de la famille.

Marie-Jeanne Pugin a ouvert il y a trois ans son cabinet de psychothérapie médiatisée par le cheval.

Elle complète son baga- ge en suivant d’autres formations, une en hyp- nose et une autre axée sur le développement personnel guidé par le

rapie est établie en fonction de la relation entre le patient et l’animal. On laisse le cheval être un cheval. Pour lui, ce n’est pas un travail. Il réagit et se com- porte comme bon lui semble.” Pour qui, pourquoi une théra- pie par le cheval ? Pas question de proposer cette médiation à celui ou celle qui n’est pas atti- ré par les animaux. Marie-Jean- ne Pugin voit dans le cheval, une rupture, une efficacité thé- rapeutique qu’elle ne retrouve pas forcément dans une séan- ce classique d’échange entre un patient et son psy. “Il y a une tout autre relation. On va à l’es- sentiel. Avec le cheval, on vit une expérience et c’est dans la natu-

re de l’être humain que d’ap- prendre par expérience. Le rap- port est très intéressant. Le che- val provoque une rupture qui peut s’avérer très profitable. À mon sens, la guérison est plus durable du fait de cette nouvelle expérience. C’est acquis.” Bien sûr, avec ou sans cheval, la thérapie s’inscrit dans le temps. La durée varie selon cha- cun. “C’est important pour moi que la personne trouve son indé- pendance, qu’elle soit en capa- cité de s’auto-évaluer et finale- ment de déterminer le nombre de séances dont elle a besoin par

elle-même.” Aujourd’hui, la psychothérapie médiatisée par le cheval repré- sente un tiers de l’activité de Marie-Jeanne Pugin qui conti- nue bien sûr à exercer comme pyschologue. “On sort du champ des soins conventionnés. J’ai- merais travailler davantage avec la psychiatrie mais c’est extrê- mement compliqué de trouver des financements. Les établis- sements qui prennent en char- ge ce public n’ont pas de ligne budgétaire pour faire sortir leurs patients” dit-elle. n F.C.

“Avec le cheval, on va à l’essentiel.”

cheval. Son projet prend forme peu à peu. “J’ai appris l’outil cheval en mélangeant toutes mes formations. Le cheval reste un média de la thérapie. J’ai aus- si un lapin, un chien, un chat, utilisés en fonction des circons- tances, par exemple si les per- sonnes ne se sentent pas à l’ai- se avec les chevaux.” Installée comme psychologue libérale à Villers-le-Lac depuis 12 ans, Marie-Jeanne Pugin a commencé à travailler avec les

Ferme Esprilibre - http://www.esprilibre.fr 06 71 83 30 34

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