Journal C'est à dire 247 - Octobre 2018

É C O N O M I E

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Projet Un nouveau porteur de projet pour l’hôtel à Étalans

Politique “Un maire sur deux pourrait ne pas se représenter” Président des maires

charge de l’économie, est entrée en contact avec un autre investisseur qui possède déjà un établissement à Ornans. La signature de la vente du terrain devait se réaliser ces jours- ci. Pour des raisons de confidentia- lité, le nouvel entrepreneur n’a pas souhaité en dire plus.

C’ est à dire : Vous avez assisté au dernier congrès national des maires ruraux qui se tenait le 22 septembre dans les Hautes-Alpes. Quelle était l’ambiance ? Daniel Cassard : Notre pré- sident national et les élus présents ont bien fait com- prendre que la coupe était pleine et qu’ils en ont mar- re de se faire “emmerder”. Voilà quatre ans qu’on n’a pas arrêté de nous empiler des lois les unes sur les autres, notamment cette fameuse loi ruraux du Doubs depuis 18 ans, Daniel Cassard n’a jamais vu une telle ambiance chez ses col- lègues maires dépités par les dernières lois qui les étouffent.

L’ emplacement est réservé depuis 2014, date à laquelle la communauté de communes a acheté ce terrain de 60 ares au En sommeil depuis près de 5 ans, le projet d’hôtel rebondit.

l’association des maires ruraux du Doubs, je n’ai jamais vu une ambiance aus- si morose entre nous. Càd : Mais la baisse des dotations semble enfin stoppée ? D.C. : Les dotations de soli- darité rurale n’ont pas effa- cé le déficit de dotations cumulé sur les trois dernières années. Le problème n’a pas changé. Pour l’État, un urbain, ça vaut deux ruraux. Quand Besançon touche 128 euros de dotations, Belmont ou une autre commune rurale touche 64 euros. Càd : Quels messages faites-vous passer au plus haut niveau ? D.C. : On a pris une résolu- tion, certes symbolique, de

Département. Situé en face de la zone industrielle et proche de la Nationale 57, il avait été ciblé par un entrepreneur d’Orchamps-

L’emplacement semble idéal. Entre le triangle Pon- tarlier, Besançon, Morteau, il y a peu d’établissements hôteliers. Les zones écono-

L’emplacement semble idéal.

Vennes pour y installer un établis- sement de 25 chambres. Ce dernier n’a finalement pas donné suite. La communauté de communes du Pays de Pierrefontaine-Vercel, en

miques n’ont, elles, cessé de grandir, créant une demande. À noter que l’hôtel ne sera pas situé dans la zone industrielle pour éviter les nuisances sonores mais en face de celle-ci. n

Daniel Cassard, président des maires ruraux du Doubs, ne se représentera pas non plus aux prochaines élections.

nion publique.

seuls 2 m’ont dit qu’ils repar- tiraient ! D’habitude, on tour- ne à environ 30 % de non- renouvellement. Aux pro- chaines municipales, je pen- se qu’on va atteindre 50 % et qu’un maire sur deux ne vou- dra pas se représenter. C’est sans doute le but recherché par nos gouvernants qui veu- lent faire des intercommu- nalités et des métropoles tou- jours plus grandes. n Propos recueillis par J.-F.H.

Càd : De nombreux maires ruraux semblent donc vou- loir jeter l’éponge ? D.C. : Personnellement, j’au- rai 76 ans à la fin du man- dat, il est normal que j’ar- rête. Mais bien d’autres élus plus jeunes m’ont dit qu’ils arrêteraient également. J’ai fait un rapide tour de table récemment au bureau de l’as- sociation des maires ruraux du Doubs. Sur 13 maires,

ne pas transmettre les résultats des pro- chaines élections européennes à la préfecture. Les résul- tats seront juste mis à disposition des pré- fectures qui pour-

“C’est sans doute le but recherché par nos gouvernants.”

N.O.T.R.E. qui pré- voit le transfert aux intercommunalités de la compétence eau et assainisse- ment. Avec les

baisses de dotations qui sont venues s’ajouter à toutes ces lois, les maires n’en peuvent plus. Voici 35 ans que je suis maire et 18 ans à la tête de

ront en prendre connaissan- ce et les récupérer aux horaires d’ouverture des mai- ries. Cette action a été déci- dée afin d’interpeller l’opi-

L’hôtel sera proche de la Nationale 57 entre Pontarlier et Besançon.

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