Journal C'est à dire 247 - Octobre 2018

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Pénurie d’eau, une situation “catastrophique” Maîche Les ressources en eau n’ont jamais été aussi faibles sur le Plateau de Maîche si bien que plusieurs communes sont désormais ravitaillées par camions- citernes. Des coupures d’eau temporaires ne sont plus à exclure.

M ême en 2003 ou en 1976, on n’avait jamais connu pareille situation sur le territoire de la commu- nauté de communes du Plateau de Maîche. Depuis le mois der- nier, les allers et retours de camions-citernes remplis d’eau se multiplient pour alimenter certaines communes, comme

Valoreille, Fleurey ou Cour- Saint-Maurice au bord du Des- soubre. Une quinzaine d’autres communes, sur les 40 que comp- te le territoire intercommunal, sont désormais “plus que limites” note Régis Ligier, le président de la communauté de communes du Plateau de Maîche. À l’ima- ge de “Battenans-Varin, Mon- tancy, Bremoncourt, Orgeans-

Blanchefontaine, Vauclusotte ou encore Burnevillers.” Là, le ser- vice de l’eau confié à Véolia a dû procéder à de nouvelles inter- connexions entre réseaux pour continuer à alimenter les habi- tants. La situation est à ce point critique que Régis Ligier en appelle à “la vigilance et à la prudence de tous en matière de consommation d’eau. Malgré

Régis Ligier, le président de la communauté de communes (au centre), avec Julien Klinguer, directeur des services techniques et Cédric Thévenot de la société Véolia, devant la fontaine de Maîche qui ne coule plus.

forage” complète Julien Klin- guer, le directeur des services techniques de la C.C.P.M. “Avec le retour des vaches à l’étable, il y a un vrai risque de surcon- sommation supplémentaire” ajoute M. Ligier qui rappelle les sanctions que risquent les contrevenants au niveau 3 du plan sécheresse : “1 500 euros d’amende si quelqu’un se fait attraper en train de laver sa voi- ture.” Si la situation perdure jusqu’à la fin du mois d’octobre, les auto- rités du Plateau n’excluent pas de devoir “recourir à des cou- pures d’eau temporaires” pré- vient Régis Ligier. Certains vil- lages comme Vaufrey n’ont même plus de défense incendie. Le prix de l’eau, pour l’instant, est tenu. Mais il ne faudrait pas que la situation perdure car “si ça dure encore six mois, on ne pourra en effet pas tenir les prix” conclut Régis Ligier. n J.-F.H.

le nouveau forage qui est entré en fonction à Goumois, nous ris- quons d’être obligés de pomper dans le Doubs. Il ne faut pas oublier qu’en aval, on pompe déjà dans le Doubs pour ali- menter les 250 000 habitants du secteur de Montbéliard. Nous n’avons jamais eu de tels rele- vés d’eau depuis 1948.” Même certaines fermes isolées qui pos- sèdent leur propre citerne ont sollicité les services de l’eau pour venir remplir les réservoirs. La seule source de Blanche- fontaine à Goumois, la princi- pale ressource qui alimente les 14 000 habitants de la partie haute du Plateau, est à un niveau inquiétant avec un débit tout juste à 1 500 mètres cubes par jour alors que les besoins de ce bassin de population sont de 3 500 mètres cubes. “D’ha- bitude, cette source peut monter à 4 000 mètres cubes, là, elle est au plus bas. Heureusement que nous avons réalisé ce nouveau

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Vend. 26 Octobre - 17h - 22h Sam. 27 Octobre - 10h - 22h Dim. 28 Octobre - 10h - 20h Salle des Fêtes 2018 Restaurant L’AFFÛTEUR DE CROCS

Entrée 2,50 €

Imp. Chopard - MAÎCHE - 03 81 64 08 19

Une quinzaine de communes du secteur de Maîche sont alimentées par des camions-citernes quotidien-nement.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

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