Journal C'est à dire 247 - Octobre 2018

P L A T E A U D E M A Î C H E

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La troisième génération prend le volant Charquemont

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L a mécanique est bien huilée chez les Binétruy. Fondé par René et Marie-Thérèse en 1938, le garage vient d’être repris par Jean-Philippe, le petit-fils, et sa sœur Marylène, sous le regard bienveillant de Didier, le papa, en retraite depuis quelques mois. Il a fêté son départ en septembre dernier en même temps que les 80 ans du garage, une institu- tion à Charquemont. “C’est mon fils Jean-Philippe (34 ans) qui gère désormais la société. Mary- lène (ma fille) est au secrétariat. C’est un point positif que mes enfants puissent poursuivre l’aventure” dit humblement Didier, qui n’a rien imposé. La fibre de la mécanique, c’est donc René le grand-père qui l’a transmise. Arrivé au garage Glasson à Maîche avant-guer- re, il crée avec son épouse le garage de L’Étoile à Charque- mont en 1938. “Il était surtout axé dans la réparation de vélos. Le garage Binétruy, une saga familiale vieille de 80 ans. Regards dans le rétro- viseur avec le fils et le petit- fils du fondateur.

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En bref…

l Alice De nombreux habitants du pays de Pierrefontaine-les-Varans et du Haut-Doubs en général sont abonnés à la page Facebook “Je suis Alice, j’ai que 3 ans et je veux vivre”. Titre interpellant, poignant, et encourageant à la fois. Notre journal avait rencontré en mars dernier la famille dont les grands- parents Sylvie et Bernard habi- tent Laviron pour évoquer le com- bat de leur petite-fille Alice contre le cancer. La fillette a été empor- tée le 5 octobre peu avant ses quatre ans. La rédaction présente ses condoléances à ses parents et Tim, son grand frère. l Erratum Dans le précédent numéro consa- cré à l’évolution des filières au lycée de Morteau, nous évoquions un nouveau cursus pour l’horlo- gerie et la bijouterie. Il fallait lire que 151 vœux dans le cadre de Parcoursup ont été émis pour l’hor- logerie, 108 pour la bijouterie. l Esprit Comtois Le numéro 14 du magazine L’Es- prit Comtois débarque dans les kiosques. Dans ce nouveau numé- ro, les lecteurs sont invités à répondre à 32 questions abordant l’histoire, le patrimoine, l’écono- mie ou la géographie de la région. En contrepartie, de nombreux lots 100 % comtois sont à gagner. À lire également un dossier sur l’un des piliers de notre patrimoine : l’horloge comtoise ou encore l’his- toire du Saint Suaire de Turin, qui, pendant 34 ans, a été entreposé à Saint-Hippolyte. l Architecture Le C.A.U.E. du Doubs (Conseil Architecture Urbanisme Envi- ronnement) sera présent du 19 au 21 octobre au Salon de l’ha- bitat à Besançon (parc des congrès de Micropolis). Vous avez un projet d’aménagement, de construction ou de rénova- tion ? Rencontrez des conseillers, architectes, urbanistes, paysa- gistes sur le stand “Architecture, patrimoine et création”.

Le garage a ses débuts. Ici, les enfants Binétruy devant une Citroën C4 de l’époque.

des voitures sportives à l’ima- ge de l’Alpine. En 1972, les enfants - Robert, Bernard et Geneviève - créent une S.A.R.L. pour assurer la succession et construisent un nouveau bâtiment. En 1974, ils sont rejoints par Didier. Après

le décès de Robert en 1994, plus connu sous le surnom de “Biki”, la société est gérée par son épouse avant d’être

Le garage était situé au 45, Grande rue, en bas du village” se souvient Didier. Ils déménage- ront en 1949 pour le

“Au départ, réparation des vélos.”

lieu actuel, au 11 Grande rue. L’établissement se développe. En 1950, il devient “agent Renault”, marque dont la famil- le est restée fidèle. La 4 che- vaux, la 402, la R 16, marquent les époques. Plus tard, ils se spé- cialiseront dans la réparation

reprise par Didier en 1999. Aux enfants désormais de pour- suivre l’aventure. Jean-Philip- pe a déjà enclenché une vites- se supérieure en rénovant l’éta- blissement et mis en place d’une nouvelle signalétique. La saga Binétruy se poursuit… n

Marylène, Jean-Philippe et Didier Binétruy, devant le garage à Charquemont.

Ils veulent les faire mordre à l’hameçon Le Russey Grégory Pierre fabrique et vend des appâts pour la pêche à la carpe. Loïc Guigon les teste. Un marché de niche que les anciens frontaliers espèrent faire fructifier.

L eur parcours de vie a suivi la même ligne. Les deux sont des mordus de la pêche, passion découverte dès leur plus jeune âge. Grégory Pierre (33 ans) et Loïc Guigon (36) sont beaux- frères et entretiennent une pas- sion commune pour la pêche à la carpe. Lorsqu’ils étaient enco- re employés en Suisse, ils par- taient au bord de l’eau, en riviè- pe au sec, ils prennent une pho- to avant de la remettre délica- tement à l’eau. Puis, Grégory a été licencié de son poste en suisse en 2016. Il était alors régleur en horloge- rie. Malgré près de 80 lettres de motivation envoyées, il ne par- vient pas à retrouver un job. Lui vient l’idée de développer une micro entreprise dans la confec- tion de bouillettes. Les bouillettes sont des appâts dont les carpes re ou en étang, pour séduire une “mémère” dont le poids peut lar- gement dépasser les 20 kg. Une fois la car-

raffolent. Ce sont des billes de farine (pour faire simple) aro- matisées à tous les goûts ima- ginables, allant de la fraise, à l’ananas, en passant par le cho- colat. “J’ai testé beaucoup de recettes durant deux ans. Puis, nous avons commencé à prendre du poisson avec. Du coup, j’ai eu l’envie de me lancer” concède Grégory. Son collègue et beau-frère l’as- bien qu’il est impossible d’en vivre pour le moment. Il faut se faire connaître, développer le réseau. Mais à l’avenir, pourquoi pas vivre de notre passion !” En attendant, les deux ex-fron- taliers ont trouvé un poste dans une société à Maîche. Le soir, en rentrant chez lui, le concepteur passe dans son garage aména- gé en atelier de fabrication avec pétrin d’un côté, machine à rou- ler les appâts, farines, cuiseur, siste. Il est le testeur de la marque Rush Baits, nom donné à la petite société unique dans le Haut-Doubs. “Je sais très

Difficile d’en vivre.

Loïc (à droite) est le testeur de la marque, Grégory à la production.

table inox de l’autre. “Il a fal- lu investir pour obtenir ce maté- riel” résume l’autoentrepreneur. Les premières commandes n’ont pas tardé. Les résultats idem : un de leurs clients vient de ter- miner troisième d’un concours

de pêche à la carpe. “On a créé des bouillettes à des prix abor- dables, 9 euros en moyenne le kilo. Nous aussi nous avons été confrontés à des prix élevés.” Les

appâts phares des deux pêcheurs sont la bouillette “Hot spice” (épices) ou encore ana- nas. De quoi faire saliver les carpistes… n

Renseignements : www.rushbaits.com

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