Journal C'est à dire 247 - Octobre 2018

D O S S I E R

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NOS PARTENAIRES ONT LA PAROLE

Le Bureau d’Études Jacquet s’adapte Créée il y a 40 ans, la société B.E.J. a vu progressivement son chiffre d’affaires basculer du public vers le privé. Un changement que le bureau d’études a su gérer grâce à sa polyvalence. Travaux

me ouvrira à Dijon) qui emploient près de 50 collaborateurs expé- rimentés. Chacun de ces bureaux réunit toutes les compétences pour concevoir et réaliser le pro- jet d’un maître d’ouvrage public ou privé. “Le client n’a qu’un seul interlocuteur en conception-réa- lisation” insiste Claude Jacquet. Si B.E.J. a toujours maintenu sa présence auprès des donneurs d’ordres publics et privés, l’en- treprise a vu progressivement

avancer car ils ont des difficul- tés à obtenir des financements.” Mais il y a d’autres freins, selon Claude Jacquet, à la commande publique. “Dans ces communes, être un maire est un métier. Ce sont des gens responsables qui occupent ces fonctions. Le pro- blème est qu’ils n’ont pas de ser- vice technique comme on en trou- ve dans les grandes agglomé- rations pour les aider à monter un projet.”

d’une place de village ou d’une ligne de transport à haut niveau de service (T.H.N.S.) structurant pour une agglomération. B.E.J. fonctionne en géométrie variable pour apporter une réponse adap- tée aux intentions de chacun de ses clients. En quatre décennies, le bureau d’études n’a fait que renforcer son capital confiance auprès de ses interlocuteurs. Par exemple, des entreprises com- me Peugeot Montbéliard et S.I.S. à Avoudrey font appel à lui pour construire des bâtiments indus- triels. Le Bureau d’Études Jac- quet a tissé son réseau autour d’une stratégie gagnante : “L’ex- périence combinée à la proximi- té” résume Claude Jacquet, le président-fondateur de B.E.J. L’entrepreneur ne s’est jamais écarté de cette ligne de condui- te qui contribue à asseoir la rela- tion de confiance entre lui et les clients. “Pourquoi la proximité ? Parce qu’il faut connaître l’en- vironnement dans lequel on veut évoluer pour y apporter son savoir-faire. Nous sommes un bureau d’études local, nous avan- çons des idées, nous sommes réac- tifs et structurés pour l’être.” B.E.J. S.A.S., c’est un réseau de 5 agences dans le Doubs (une sixiè-

E n quarante ans, B.E.J. (Bureau d’Études Jac- quet) à Audincourt est devenu un partenaire

important des entreprises et des collectivités en Bourgogne- Franche-Comté. Elles s’appuient sur ses compétences pour réali-

ser leurs projets, qu’il s’agisse de la construction d’un bâtiment industriel, d’une école, d’une sal- le des fêtes, de l’aménagement

basculer son chiffre d’affaires d’un secteur vers l’autre. Petit à petit, elle s’est adaptée à un contexte chan- geant. “Il y a quelques années, 70 % de notre chiffre d’affaires pro- venait des V.R.D. (voi-

Claude Jacquet obser- ve de près ces évolu- tions qui nourrissent sa réflexion stratégique. Il en retire plusieurs constats. Première- ment, une entreprise comme la sienne ne doit pas tout attendre des

“Les conseils municipaux ont des

craintes à avancer.”

communes qui n’ont plus for- cément de projet une fois qu’elles ont rénové leurs réseaux, construit une école, une salle des fêtes ou un gymnase. Deuxiè- mement, il faudrait que les pri- vés contribuent désormais au financement des grands chan- tiers structurants pour les ter- ritoires. Une participation qui permettrait, selon lui, de dyna- miser l’investissement public. Ces partenariats public-privé sont entrés dans la culture alle- mande. En France, il faudra changer la culture pour les voir se répandre. n

ries réseaux divers). Les donneurs d’ordres étaient les communes, les communautés de communes, le Département, la Région. Main- tenant nous le réalisons à 70 % avec des privés dans la construc- tion de bâtiments à vocation industrielle” remarque Claude Jacquet qui a pu observer que la commande publique n’avait fait que reculer ces dernières années. L’argent se raréfie et depuis la crise de 2008, les élus sont très prudents dans les inves- tissements. “Dans les petites com- munes, on observe que les conseils municipaux ont des craintes à

Claude Jacquet, président fondateur de B.E.J.

Le commerce indissociable du territoire À la tête d’Intermarché Morteau, Jérôme et Maxi- me Descateaux ont pris en main le développe- ment de la zone commerciale. Leur objectif est de faire de Morteau la place forte du commer- ce du Pays Horloger. Morteau

L a zone commerciale de Morteau a profondé- ment changé de visage en cinq ans. Des enseignes nouvelles sont venues diversifier l’offre qui s’est struc- turée autour d’Intermarché. La grande surface est une locomo- tive pour la zone commercia- le. Cet essor est le fruit de la volonté de Jérôme Descateaux,

à acheter sur le web. Au final, tout le monde est perdant” résu- me Jérôme Descateaux qui a implanté Intermarché en 1983 à Morteau. La stratégie de crois- sance de l’entrepreneur porte ses fruits. En revanche, jamais ils n’au- raient réussi à conduire ce déve- loppement si le socle de sa démarche n’était cet attache-

Le magasin Intermarché est une locomotive pour la zone commerciale de Morteau.

de son épouse Odile et de leur fils Maxi- me. Commerçants indépendants, adhé- rents du groupement

ment à ce territoire de moyenne montagne. “Nous sommes une famille de commerçants indépendants, enraci-

“Optimiser les surfaces disponibles.”

Intermarché, ils concentrent leurs efforts pour faire de Mor- teau la place commerciale for- te du Pays Horloger. L’objectif affiché est de conte- nir les consommateurs sur ce territoire. “Moins l’offre est lar- ge, et plus ils sont encouragés à aller la chercher ailleurs, ou alors

jusque dans les rayons du maga- sin Intermarché. “Lorsqu’on vit avec les gens du territoire, on doit collaborer avec les produc- teurs locaux et promouvoir leurs produits. On ne peut pas dis- socier le commerce du territoi- re. C’est fondamental dans notre manière de fonctionner.”

Ensemble, ils poursuivent le développement de la zone com- merciale de Morteau. Un tra- vail qui s’inscrit dans la durée, mais qui est défini par la rare- té du foncier disponible. Il n’y a plus de marge de manœuvre pour étendre la zone. Il faut tra- vailler maintenant sur les bâti-

ments existants. “Nous devons optimiser les surfaces disponibles en recyclant des emplacements” détaille Jérôme Descateaux qui envisage de compléter l’offre commerciale par des activités de service par exemple ou du meuble, sachant que le restau- rant Buffalo Grill s’installera

prochainement. Le développement commercial physique, complémentaire au e-commerce est stratégique pour un territoire comme le Val de Morteau. Ce dynamisme a des répercussions sur beaucoup d’autres domaines tels que l’em- ploi ou l’immobilier. n

née ici. Ce rapport au territoi- re est très important. Si nous n’en étions pas convaincus, nous n’en serions pas là. Si nous conti- nuons à investir, c’est parce que nous croyons à cette région et au commerce” insistent Jérôme et Maxime Descateaux. Un attachement qui se traduit

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Val de Morteau

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