Journal C'est à dire 247 - Octobre 2018

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D O S S I E R

NOS PARTENAIRES ONT LA PAROLE

Amicale et Mutuelle… une protection sociale pour les frontaliers Les migrations frontalières quotidiennes constituent un phénomène éco- nomique et social important sur le massif, contribuant au maintien des popu- lations en zone rurale, évitant ainsi la désertification des espaces jurassiens. Morteau l l Action L’Amicale poursuit actuellement plusieurs démarches : Recours européen, relatif à l’assiette de calcul (R.F.R.) de la cotisation maladie.

Bouleversement Cette belle progression des structures Amicale et Mutuelle était stoppée par la fin du droit d’option programmée au premier juin 2015. En effet, les ministres de la santé successifs Ber- trand et Touraine, les présidents de commissions des affaires sociales, Door et Bapt, mettaient fin aux assurances privées frontalières. Malgré la consti- tution d’un collectif de défense (30 000 frontaliers), de nombreuses manifes- tations sur la frontière, le ministre des finances Moscovici qui fut signataire des accords en 1999, assisté de l’I.G.F. Decharrière, portait le coup de grâce aux travailleurs. C’est ainsi que nous fûmes contraints et forcés de faire un plan de licencie- ment (14 personnes) et fermer 10 bureaux afin de survivre à 2015. Les conséquences étant à l’identique pour les autres compagnies d’assurances frontalières obligées de réduire de façon importante leurs effectifs.

Amélioration de l’accord-cadre 2016, de coopération trans- frontalière, au niveau de la santé (prise en charge : frais de transport, accident de la vie privée, complexité des dos- siers perte de gain et invalidité). Situation des renégociations de l’assurance chômage, recon- naissance de la rupture conventionnelle suisse par pôle emploi. Réforme de l’imposition à la source, annulation des pré- lèvements sociaux sur les retraites suisses. Reconnaissance des revenus des apprentis suisses, et des diplômes. Concernant les infrastructures, elle poursuit son inlas- sable combat, afin que le flux migratoire quotidien dis- pose de routes dignes de ce nom. (R.N. 57, Départemen- tale 437, route des microtechniques, contournement des villes frontalières). Amélioration des dessertes ferroviaires. L’avenir de la zone frontalière, cet espace de vie qui nous est cher fait partie de nos préoccupations. Sou- cieux de maintenir la cohésion et la solidarité du mon- de frontalier, nous resterons à l’écoute de celui-ci, et répon- drons aux attentes des nouveaux adhérents. n

l L’Amicale Fondée par Roger Tochot en 1962, l’Amicale est au cœur de la vie des frontaliers dans tous les domaines (matière sociale, fiscale, et d’emploi) mais aussi par la mise en place en avril 1963, d’une Caisse Mala- die (étant exclus de la sécurité sociale), avec “garan- tie viagère immédiate”. Le 15 octobre 2002, le pré- sident décédait, laissant derrière lui une œuvre considérable. Alain Marguet lui succédait le 21 novembre 2002. De 2003 à 2010, nous avons entrepris de nombreuses actions en direction de l’accueil (ouverture des bureaux de Maîche, Foncine, Mouthe, Villers-le- Lac, Jougne, Ferney-Voltaire, Thonon-les-Bains, Hegenheim et Annecy) et de la communication 540 communes visitées, contact avec 400 entreprises suisses, dialogue renoué avec les élus, échanges réguliers avec les administrations françaises et suisses. Nous publions chaque trimestre la lettre de l’Amicale. L’association comptait jusqu’en 2014, 16 employés dont 3 juristes spécialistes en droit européen. Le chiffre d’affaires était de 700 000 euros. Membre du syndicat national des frontaliers de France, nous avons créé en 2006 L’A.D.P.E.S.-T.F. (prévoyance) et en 2007 le G.I.G. (guichet d’infor- mation).

l La Mutuelle En 1999, l’Assurance, devenait Mutuel- le. Nous obtenions en août 2003 son agrément en application des directives européennes. Depuis cette date, notre développement a été croissant (de 5 000 à 16 000 adhérents, moyenne d’âge 36 ans), nous permettant de réaliser très rapidement toutes nos réserves pru- dentielles et financières imposées par les textes. Les résultats excédentaires sont réinvestis sous forme d’améliora- tion des prestations. Les adhérents béné- ficient du tiers payant pharmaceutique et laboratoire. Les remboursements sont réglés sous 48 heures. Mise en place d’un fonds d’aide social afin de venir en aide aux plus démunis. La création d’un site Internet et d’une page Facebook a suivi. Un partenariat a été concrétisé avec les clubs sportifs en direction des jeunes, et notamment des espoirs du ski “biath- lon” trouvant des similitudes avec le travailleur (la précision du tir et le cou- rage sur les pistes).

MORTEAU l PONTARLIER l 03 81 46 45 47 www.mutuelle-lafrontaliere.fr 03 81 67 00 88

15, Tartre Marin - BP23083 MORTEAU l 03 81 67 01 38 www.amicale-frontaliers.org

Les collectifs pour les villes, les maisons pour les campagnes L’entreprise De Giorgi de Pontarlier a plusieurs savoir-faire dans le domaine de la construction. L’un d’entre eux concerne l’habitat. La philosophie est dif- férente selon que le projet se situe en ville ou en périphérie. Pontarlier

L e 2 octobre à Stras- bourg, Patrick et Jean- Paul De Giorgi ont reçu le “Prix de l’entrepre- neur de l’année” de la Région Est, dans la catégorie des entre- prises familiales, tous secteurs d’activité confondus. Cette dis- tinction décernée par Ernst & Young récompense la perfor- mance de l’entreprise pontis- salienne de constructions qui revendique son indépendance depuis sa création en 1957. Cela fait soixante ans qu’elle se déve- loppe et s’adapte au marché de la

tissalienne d’intervenir sur une grande diversité de chantiers. “Nous venons de terminer la construction d’un hôtel à Anne- masse. À Besançon et à Dijon, on construit des appartements en continu” annonce Philippe Patton, coordinateur entre l’en- treprise et les collectivités. “On réalise une quarantaine d’ap- partements par an sur une vil- le comme Besançon. La pro- motion est une vitrine pour tous nos autres domaines d’activité” précise Patrick De Giorgi, pré-

tement immobilier. Ce secteur d’activité est régi par la demande des clients et par les règles d’urbanisme qui évoluent. Les P.L.U. (plans locaux d’urbanisme) mis en pla- ce dans les communes ont ten- dance actuellement à limiter le développement de nouveaux espaces constructibles au pro- fit de la densification. Néan- moins, cette densification ne se traduit pas dans les villages par la construction d’habitats collectifs, ou alors de manière exceptionnelle et le plus sou- vent à l’initiative de privés qui rénovent par exemple un ancien corps de ferme. “On sent bien que dans les villages, la deman- de porte principalement sur de la maison individuelle. Sur ce point, les mentalités ne chan- gent pas, alors que nous pour- rions construire des petits col- lectifs qualitatifs. En revanche, l’habitat collectif est demandé dans les secteurs urbains com- me Pontarlier où là, la clien- tèle recherche un appartement, de standing, proche des com- modités” observe Philippe Pat- ton.

sident de De Giorgi Constructions. Cette société rayonne au-delà du Haut-Doubs où elle a son siège et où elle reste bien implantée. Sur cette bande fron- talière, elle répond aux

“La demande porte sur de la maison individuelle.”

construction au sens large du terme. Avec ses 105 salariés aux- quels s’ajoutent 40 intérimaires, elle s’est structurée autour de

Patrick et Jean-Paul De Giorgi ont reçu le Prix de l’entrepreneur de l’année dans la catégorie entreprise familiale.

cinq domaines d’activité : gros œuvre, terrassement et travaux publics, promotion immobiliè- re, construction de bâtiments professionnels (publics et pri- vés), construction de lotisse- ments et de maisons indivi- duelles. Cette association de compé- tences permet à la société pon-

attentes d’un marché de l’im- mobilier dynamique, construi- sant des appartements à Pon- tarlier dans le cadre de la pro- motion immobilière, et des lotis- sements en périphérie. “La construction de résidences repré- sente 10 à 15 % de notre chiffre d’affaires” détaille Laurence Lacroix, responsable du dépar-

Néanmoins en périphérie des villes, De Giorgi Constructions répond à une demande qui por- te sur du logement intermé- diaire entre la maison indivi- duelle et le collectif. Il s’agit de maisons en bande. Cette maniè- re de construire est une autre tendance du marché de l’im- mobilier actuel. L’évolution à

la hausse de la population, asso- ciée à une obligation de limiter le foncier constructible, modi- fiera peut-être à court terme la morphologie du parc immobi- lier, imposant le collectif com- me une alternative à la maison individuelle, y compris dans les campagnes. “Nous sommes capables de bâtir des collec-

tifs très esthétiques de maniè- re à préserver l’espace privatif de chaque occupant. L’archi- tecture a ouvert de nouvelles voies en ce domaine pour construire mieux et plus haut” estime Patrick De Giorgi. Mais pour l’instant, dans les villes, les collectifs dépassent rare- ment un R + 5. n

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Val de Morteau

03 81 67 30 73

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