Journal C'est à dire 247 - Octobre 2018

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L’expo horlogerie joue les prolongations Morteau La retentissante exposition montée principalement par le collec- tionneur Yves Droz n’en finit pas de susciter l’admiration des visi- teurs. Elle est prolongée jusqu’au 26 octobre.

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O uverte début juillet, l’exposition sur l’hor- logerie du Val de Mor- teau de 1700 à 2000 concoctée par le collectionneur et passionné de Villers-le-Lac Yves Droz aura marqué les esprits tant elle a joué sur l’af- fect des visiteurs locaux. Qui n’a pas un ancêtre ou une connais- 7 99 - WWW 7 0 03 81 6 A N C H E - 2 5 5 0 0 L A T ORDB OISF OMT -C ANC GEFR AARG

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sance ayant travaillé dans ce secteur d’activité qui a fait les belles heures du Val de Morteau jusque dans les années quatre- vingt ? Avec méthode, Yves Droz a recensé toutes les familles, pour certaines oubliées, qui ont œuvré à construire l’épopée horlogère locale. À l’entrée de l’exposition pré- sentée au Château Pertusier, le visiteur est accueilli par la plus grosse montre du monde, Villers-le-Lac. De Parrenin, il en est justement question dans la deuxième salle avec la recons- titution en pièces et en images de la saga d’Hippolyte Parrenin, cet horloger de Villers-le-Lac qui aura lui aussi marqué l’histoire industrielle locale. Cette partie a été conçue par Jean-Claude Vuez, arrière-petit-fils d’Hip- polyte Parrenin. Un peu plus loin, dans une troi- sième salle, on découvre tout un autre pan de l’horlogerie loca- le avec des vitrines consacrées à l’outillage, spécialité des hor- créée en 1909 par l’hor- loger Feuvrier de Char- quemont, sur la base d’un mouvement créé par l’usine Parrenin de

logers des Gras. On passe aus- si devant la vitrine consacrée aux meilleurs ouvriers de Fran- ce en horlogerie dont plusieurs exemples contemporains confir- ment la tradition, à l’image de Luc Monnet ou de Thierry Ducret. Et la visite se termine, clou de l’exposition, avec les vitrines éclairées où sont présentées quelque 250 montres différentes assorties des photos et docu- années quatre-vingt, dernier témoignage contemporain d’une industrie qui aura fait vivre pen- dant plus de deux siècles des milliers d’habitants du Val. “ Plus de 3 000 personnes ont déjà visi- té l’exposition, ce qui nous a inci- tés à la prolonger jusqu’au 26 octobre note Grégory Mau- gain, le conservateur du musée de l’horlogerie. Le catalogue édi- té pour l’occasion a été épuisé, un retirage est envisagé.” L’ex- position est encore ouverte tous les après-midi de la semaine.. n J.-F.H. ments originaux concer- nant toutes les familles horlogères du Val. De la fin du XIX ème siècle jus- qu’à la saga Framelec des

“Déjà plus de 3 000 visiteurs.”

Dans les vitrines, c’est la vie de dizaines

de familles locales qui défile.

Louis Girard, gardien de la mémoire Dans sa ferme du hameau des Cordiers, Louis Girard a patiemment rassemblé tous les souvenirs qui concernent les anciens combattants de la commune. Avec les anciens d’A.F.N., il prépare une belle exposition Grand’Combe-Chateleu

P atiemment, il feuillet- te ses albums, racon- tant tout à tour ceux de Grand’Combe qui ne sont jamais reve- nus du front et ceux, gueules cassées, qui ont eu la chance de retrouver leurs proches à l’is- sue de la Grand guerre. Il y a ces Pugin de Cornabey qui ont eu la chance de voir leurs cinq fils revenir du front vivants. D’autres Pugin, ceux de Chau- veresche, ont eu le malheur de perdre deux de leurs trois fils. Ceux-ci font partie de la qua- rantaine de noms de soldats ins- crits sur le monument aux morts de la commune. Mais il y a aus- si ceux de 39-45, heureusement moins nombreux, à avoir été fau- chés par la guerre, sans oublier les soldats partis au bout du monde défendre une certaine idée de la France et qui ont lais- sé leur vie en Indochine. Il n’en

a oublié aucun Louis Girard. Il s’est fait un point d’honneur de tous les rassembler dans ses albums et profiter de la com- mémoration du centenaire de l’armistice de 1918 pour rendre hommage à tous les soldats de la commune. Aidé par les anciens d’A.F.N.,

re. Il s’en souvient : “Nous ne mangions pas à notre faim, on a connu comme beaucoup de monde les privations et les tic- kets de rationnement à partir de 1940 et ce, même après la guer- re, jusqu’à la fin des années qua- rante. Et en 1949, je suis parti au service militaire, en Alle-

Louis Girard a rassemblé des centaines de documents d’époque retraçant le parcours de vie des soldats disparus de

l’ancien plombier de Grand’Combe prépa- re une belle exposition que le public pourra découvrir du 9 au 18 novembre prochains

magne” relate Louis Girard. Il revoit enco- re dans ses souvenirs les troupes allemandes débarquer dans la fer- me familiale des Cor-

Justine, 26 ans, écoute attentivement.

Grand’ Combe- Chateleu.

à la ferme-musée dans la salle d’exposition aménagée par la commune. Des photos, des lettres, également des tickets de rationnement, des articles de presse et des documents qui sont là pour évoquer un passé révo- lu, jauni par le temps mais que Louis Girard veut faire survivre, lui qui a connu l’occupation et les heures sombres de la guer-

diers à la recherche de soldats français qui y auraient trouvé refuge. “Ils nous obligeaient à masquer nos fenêtres pour ne pas que les avions alliés puis- sent se repérer aux lumières des maisons. Quand on entendait crier “Camouflez !”, on savait ce qu’il y avait à faire.” Dans ces périodes de restriction, ayant une mère d’origine suisse, les

enfants Girard ont eu la chan- ce supplémentaire de bénéficier de temps de en temps de colis en provenance du consulat de Suisse, pour améliorer un quo- tidien bien maigre. “Même à la forge où travaillaient mon père et mon grand-père, on était contingentés en matière première” se souvient Louis Girard. Depuis ces périodes sombres,

Louis et son père avant lui, ont inlassablement gardé tous les documents qui avaient un lien avec les guerres. Aidé de son ordinateur (que ses enfants lui ont offert pour ses 85 ans), Louis Girard complète peu à peu son trésor d’archives, celles qu’il s’ap- prête à partager avec le public en novembre. Dans la pièce d’à côté, Justine,

26 ans, écoute attentivement. Louis Girard est son grand-père. C’est aussi à elle et à cette jeu- ne génération que veut s’adres- ser le retraité de Grand’Combe. Ce devoir de mémoire qu’il entre- tient patiemment depuis des années, il sait qu’il est plus que jamais indispensable en ces temps troublés. n J.-F.H.

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