Journal C'est à dire 246 - Septembre 2018

V A L D E M O R T E A U

Le commerce indépendant de centre-ville n’est plus seul Morteau

Depuis avril 2017, Morteau alloue 5 000 euros aux commerçants qui créent, reprennent ou trans- fèrent leur activité en centre-ville. Sont exclues les franchises, banques et assurances.

fessionnels disent en difficul- té. Encore qu’à Morteau il semble se défendre avec seulement 2,7 % de vacance commerciale loca- tive ! Le cœur commercial mor- tuacien bat encore. Pour le soutenir un peu plus, la Ville a pris une décision rem- plie de symboles : tout commer- ce qui s’installe, reprend ou trans- fère une activité dans le péri-

C’ est une originalité mortuacienne qui n’existe ni à Besan- çon ni à Pontarlier.

Depuis un peu plus d’un an, le conseil municipal apporte un soutien financier à ce commer- ce de centre-ville que les pro-

Marie Garnache et Ludovic Bart, du magasin “La Trace” à Morteau, magasin de sport, de montagne, randonnée.

mètre la Grande rue et de la rue de la Gare peut obtenir une sub- vention de 5 000 euros de la Vil- le. “C’est un coup de pouce de départ, une façon de maintenir l’activité commerciale à ce centre- ville dont nous portons attention depuis plusieurs années” rela- te le maire Cédric Bole. Les élus

le d’ouvrir au moins 6 heures par jour” poursuit le premier magis- trat. 9 commerces ont déjà pu en béné- ficier et un dixième est en cours de validation. Un fleuriste, un bar, un commerce de décoration, un magasin de cigarettes élec- troniques, une échoppe pour

magasin “La Trace”, associée à Ludovic Bart. Les deux experts ont repris en début d’année l’en- seigne avec la volonté d’y déve- lopper l’alpinisme, la montagne, et de poursuivre sur ce qui a fait la renommée du magasin. Au 12, rue de la Gare, Mathilde Dard et Magali Jeannot vont, elles, aussi profiter de l’aide sui- te à l’ouverture de “Ma merce- rie” en mai dernier qui rempla- ce un salon de coiffure. “Une aide comme celle-ci, ça motive. Nous avons réalisé des travaux de réno- vation, cela tombe bien” disent les deux couturières. Morteau a fait du cousu main pour son com- merce de centre… n E.Ch.

ont écarté les franchises, les banques et assu- rances. Légal ? “Nous avions une fenêtre ouver- te qui nous a permis de

enfants font partie des heureux élus. Plus récem- ment, l’enseigne de sports et de montagne “La Tra- ce” (ex-Sport Aventures)

Déjà 10 entreprises aidées.

prendre cette délibération. On verse 60 % de la somme à l’ins- tallation et 40 % au bout d’un an d’exercice. On ne voulait pas non plus créer un appel d’air. Il y a des conditions comme cel-

située rue de la Gare et “Ma mer- cerie” ont été retenus. “C’est un apport non négligeable et la preu- ve que Morteau a la volonté de préserver son centre-ville” com- mente Marie Garnache, du

Mathilde Dard (à gauche) et Magali Jeannot ont ouvert Ma mercerie en mai dernier rue de la Gare.

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