Journal C'est à dire 246 - Septembre 2018

É C O N O M I E

Rénovation de l’abbaye : le Crédit Agricole apporte sa pierre à l’édifice Montbenoît Le Syndicat du Pays de Montbenoît, propriétaire de l’édifice et de ses dépen- dances, a célébré comme il se doit ce soutien accordé par la Fondation du Crédit Agricole. Début du chantier espéré au printemps 2019.

Christine Grillet,

présidente du conseil d’ad- ministration du Crédit Agricole a signé la convention de mécénat avec Gilles Magnin- Feysot, le président du Syndicat mixte propriétaire de l’abbaye.

S ujet d’actualité, la res- tauration du patri- moine historique ou religieux s’impose d’abord comme un véritable casse-tête financier auquel s’ajoutent des obliga- tions techniques de plus en plus contraignantes à gérer pour les collectivités ou structures gérant les bâtiments concernés. Le Syndicat du Pays de Mont- benoît qui réunit les communes de Montbenoît, La Longeville, Hauterive-la-Fresse, Montflo- vin et Ville-du-Pont planche depuis plus de deux ans sur ce dossier. Le coût de la restau- ration de l’abbaye s’élève à 1,4 million d’euros. “Récolter des fonds est un processus long, difficile et parfois semé d’em- bûches. Nous essayons d’être le plus réactif possible quand l’État nous demande une étude sup- plémentaire qui nous oblige à reporter encore le début des tra- vaux. Nous restons motivés quand nous recevons une répon- se négative à une demande de

subvention déposée auprès d’une fondation privée. Armés de notre bâton de pèlerin, nous sollici- tons les financeurs publics, les entreprises, les habitants, les visiteurs animés par le bonheur de savoir bientôt notre patri- moine sauvé” , expliquait le pré- sident du syndicat Gilles Magnin-Feysot lors de la récep- tion organisée le 10 septembre à Montbenoît pour saluer la signature du conventionnement de mécénat avec la fondation du Crédit Agricole. Pour décro- cher cette rondelette aide de 50 000 euros, le Syndicat et les Amis de l’Abbaye ont œuvré de concert dans la constitution d’un dossier déposé auprès de la Fondation du Crédit Agrico- le “Pays de France”. “On a été bien épaulé par la caisse loca- le du Crédit Agricole et son directeur Walter Demaizières” , apprécie Gilles Magnin-Feysot. Une collaboration fructueuse. Le dossier de l’abbaye est pas- sé en commission locale puis nationale avec à la clef

litées à intervenir sur des monuments classés. “Si tout va bien, le lancement du chantier est espéré au printemps 2019.” Gilles Magnin-Feysot n’oublie pas de saluer également les subventions institutionnelles : Europe, État, Région, Dépar- tement et communauté de com- munes. “Sachant que la Région et le Département participent à la sauvegarde de l’abbaye. Je pense qu’ils comprendront aus- si tout l’intérêt de maintenir un accueil sur place pour les visi- teurs, donc de préserver l’offi- ce de tourisme de Montbenoît qui a également tout à gagner à s’inscrire dans le projet d’of- fice de destination à l’échelle du Pays du Haut-Doubs.” La messe est dite. n F.C.

25 000 euros récoltés à chaque étape. “Notre aide à l’abbaye de Montbenoît marque l’engage- ment du Crédit Agricole Franche-Comté à soutenir la culture sur le territoire. La réduction des aides publiques

mobilisent également. La sous- cription populaire gérée en ligne par la Fondation du patrimoi- ne a déjà permis de recueillir près de 30 000 euros. “Elle sera active jusqu’à la réception des travaux” , précise Gilles Magnin-

Feysot. La maîtrise d’ouvrage des travaux a été déléguée à la communauté de com- munes de Montbenoît qui peut bénéficier d’aides que le Syndi-

semble désormais redéfinir le modèle éco- nomique de nombreux projets culturels. Fidè- le à notre modèle de banque coopérative et mutualiste, nous sou-

L’abbaye ne laisse personne indifférent.

cat n’aurait pas obtenus. “Mais ce sont bien les cinq communes du syndicat qui paieront” , juge utile de souligner son prési- dent. Aujourd’hui, l’affaire semble assez bien engagée. Il reste encore à lancer la consultation auprès des entreprises habi-

haitons apporter notre pierre à l’édifice pour mettre en lumiè- re ces projets qui participent à l’attrait touristique de la région” , explique l’un des repré- sentants du Crédit Agricole. Bonne nouvelle, l’abbaye ne laisse personne indifférent. D’autres mécènes privés se

La survie de l’abbaye nécessite des travaux importants au niveau du clocher et de la nef.

Made with FlippingBook Learn more on our blog