Journal C'est à dire 246 - Septembre 2018

V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

Un guichet unique pour faciliter la vie des entreprises Une chargée de développement économique de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat conseille les entreprises du Pays des Portes du Haut-Doubs en matière d’aides, de repri- se, de transmission ou de transition énergétique. Économie

Albert Grosperrin, président de la C.C.P.H.D., Catherine Humbert (Chambre de métiers) et François Cucherousset (en charge de l’économie).

“O ui, le taux de chô- mage est bas dans notre communauté de communes et cer- taines entreprises peinent à trou- ver de la main-d’œuvre, admet Fran- çois Cucherousset. Mais il faut sou- tenir celles qui veulent s’installer sur notre territoire en leur propo- sant des aides par exemple pour acheter du foncier ou de l’immo- bilier” poursuit le vice-président en charge de l’économie à la com- munauté de communes de Pier- refontaine-Vercel. Bien loti avec des grandes sociétés comme S.I.S. à Valdahon, Avoudrey, Étalans, ses quatre zones écono- miques, le territoire veut soute-

nir les “petites” entreprises, celles qui salarient moins de 10 personnes. D’où la naissance durant l’été d’une convention de partenariat entre le Pays des Portes du Haut-Doubs et la Chambre de métiers et de l’ar- tisanat basée à Besançon. “Les élus ont une idée précise de ce qui se pas- se sur le territoire mais ils n’ont pas notre expertise ni nos informations en matière d’aides dont peuvent bénéficier les sociétés d’ici” témoigne Catherine Humbert, chargée de développement économique pour la collectivité et salarié de la Chambre de métiers. “Nous avons dernièrement rencontré les comp- tables et banquiers du territoire pour leur expliquer que certaines

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nard Barthod, président de la C.M.A. Des animations thématiques vont être proposées dès ce mois-ci avec des professionnels. “Nous allons par exemple sensibi- liser les acteurs locaux aux appels d’offres et comment y répondre. On se rend compte en tant que maire que beaucoup de sociétés ne veulent pas, ou ne tentent pas, de candi- dater car elles pensent que c’est trop difficile” conclut François Cuche- rousset, qui est aussi le maire de Pierrefontaine-les-Varans. Une bou- langerie (Avoudrey) a été aidée dans son développement, et une fleuriste (Valdahon) a bénéficié des conseils de ce “guichet unique” situé dans les nouveaux locaux de la commu- nauté de communes à Valdahon, zone En Pougie. n E.Ch.

aides existent pour les entreprises en matière de foncier. Bien souvent, ils l’ignorent. Une aide de la col- lectivité est un effet levier qui per- met de bénéficier d’une autre sub- vention, au niveau régional par exemple” précise la professionnel- le. Un facilitateur économique, sorte de guichet unique, voilà ce que veut être la com’com pour ces métiers de bouchers, boulangers, coiffeurs, plombiers… Quatre axes sont ciblés : la création, la transmission- reprise, le développement des entre- prises, la transition énergétique. “L’Artisanat doit relever de nom- breux défis : les départs en retraite massifs des dirigeants d’entreprises mais aussi le renouvellement de ses effectifs, l’adaptation aux nouveaux marchés, qu’elle soit liée par exemple au vieillissement de la population, ou aux nouvelles façons de consom- mer via le numérique” indique Ber-

50 artisans se sont installés en 2017 698 entreprises artisanales actives sont répertoriées sur le territoi- re du Pays des Portes du Haut-Doubs. En 2017, 50 immatriculations ont été enregistrées par la Chambre de l’artisanat et de métiers. Sur les 698 entreprises, 40 % travaillent dans le domaine du B.T.P., 29 % pour les services, 20 % dans le domaine de la fabrication, 11 % alimentaire. En Bourgogne-Franche-Comté, l’Artisanat représente 52 708 entreprises, et emploie 87 650 salariés (au 1 er janvier 2018), ce qui en fait l’un des acteurs économiques majeurs de la Région. 1 salarié sur 8 du secteur privé travaille chez un artisan. Le nombre d’entreprises artisanales a progressé de 26,19 % ces dix dernières années, au cours de la période 2008-2018. n

Rens. : 03 81 21 35 34

Le banquier solidaire thésaurise pour le cancer Employé au sein d’une unité particulière du Crédit Agricole qui aide les personnes victime d’un coup dur, Laurent Ferré s’est associé avec François et Nicolle Vuillemin pour éditer un livre. Les bénéfices sou- tiennent des malades via l’association Oncodoubs. Orchamps-Vennes

F rançois Vuillemin et Laurent Ferré étaient destinés à se rencontrer. L’un adore la photo. L’autre la poésie. L’un a perdu son papa emporté par un can- cer. L’autre accompagne son épouse qui lutte depuis 26 ans contre la maladie et a créé avec le professeur Xavier Pivot l’as- sociation Oncodoubs qui aide

depuis 2009 des malades tou- chés par leur cancer en leur pro- posant des soins socio-esthé- tiques ou de l’activité sportive adaptée dans 4 hôpitaux en Franche-Comté et 4 centres de proximité. François Vuillemin d’Orchamps-Vennes, et Laurent Ferré, de Beure, ont réuni leur “côté humaniste” après s’être rencontrés autour d’une réunion.

Le courant est de suite passé. “J’avais fait une promesse à mon papa décédé du cancer, celle de rendre la pareille à toutes ces personnes notamment du mon- de médical qui nous ont aidées lorsque mon père était malade. Un jour, j’ai rencontré Fran- çois lors d’un rendez-vous sur le Point Passerelle… Le courant est passé” indique Laurent, qui signe Léo Di Ferré dans l’ouvrage. Point Passerelle est en effet un dispositif unique en France. Développé par le Crédit Agri- cole, les Points Passerelle accom- pagnent les clients du Crédit Agricole dont l’équilibre finan-

Laurent Ferré, Nicolle et François Vuillemin de l’association Oncodoubs, présentent l’ouvrage.

ciation reconnue d’utilité publique investit 85 000 euros. Un budget qui devrait encore grimper dans les années à venir. Un travail bénévole que Fran- çois et Nicolle font sans comp- ter depuis 2009. “Je suis admi- ratif de leur travail” dit hum- blement Laurent venu apporter sa pierre à l’édifice. Son employeur a suivi : le Crédit Agricole a pris en charge les trois quarts du prix de la conception du livre. Pour le poète et “ban- quier”, la promesse faite à son papa est tenue… n E.Ch.

certaines librairies ou chez l’au- teur. Des personnes ont recon- nu dans le poème leur témoi- gnage. “Dépistage, chimiothé- rapie, radiothérapie, réconcilia- tion, réappropriation de leur corps grâce à Oncodoubs, rémis- sion, insécurité” sont autant de mots qui reviennent. Un travail dont le fruit finan- cera de nouveaux soins esthé- tiques à des malades ou de l’ac- tivité sportive. Toutes ces pres- tations réalisées par des béné- voles sont prises en charge par des professionnels, rémunérés par Oncodoubs. Par an, l’asso-

un savoir-faire bancaire et finan- cier. Auteur de trois recueils de poé- sie, Laurent a donc proposé à François et son épouse Nicolle ses services. Il a rencontré 15 personnes de l’association Onco- doubs touchées par la maladie

mais aussi des aidants. Il les a interviewées. “Avec elles, j’ai évoqué l’annonce de la mala- die, la rémission… C’était très enrichis- sant. De ces verbatims,

cier et social se trouve déstabilisé par un évé- nement, comme une perte d’emploi, une séparation, une mala- die…Laurent Ferré est conseiller dans cette

“Nous avions même un comité de soutien à Bethoncourt.”

unité à Besançon, quartier Bat- tant. Il ne vend rien. Il aide pour permettre aux personnes qui souhaitent s’en sortir de retrou- ver autonomie et stabilité, grâ- ce à une écoute bienveillante,

j’ai fait des poèmes, 15 au total, que François a agrémentés de photos de paysage” explique-t- il. Sorti début septembre, l’ouvra- ge (15 euros) est disponible dans

“Passerelle de vie” par Nicolle et François Vuillemin et Laurent Di Léo (alias Laurent Ferré) - poèmes et photos : 15 euros.

Le livre a été financé aux trois quarts par le Crédit Agricole.

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