Journal C'est à dire 245 - Août 2018

P L A T E A U D E M A Î C H E

“On fait des constats, maintenant il faut des remèdes” Dessoubre Le combat mené autour des rivières n’est pas “que” celui des pêcheurs mais celui de l’eau potable. L’inventaire piscicole mené dans le Dessoubre pointe la quasi- disparition des ombres en aval de Rosureux.

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T ous les ans au bord du Dessoubre (depuis 2009), c’est le même ballet en aval de Rosu- reux. Munis de cuissardes, les pêcheurs remontent une par- tie de la rivière de première catégorie. Durant la période d’étiage (basses eaux), la Fédé- ration de pêche du Doubs - en partenariat avec l’Agence fran- çaise de la biodiversité et le Département - conduit un inventaire piscicole. Objectif : connaître l’évolution du chep-

tel dans une rivière où aucun alevinage n’est réalisé, et mesu- rer les conséquences des dif- férentes pollutions. Si le Des- soubre a été moins impacté que

té dans le médiocre !” rapporte Christian Rossignon, ingénieur hydrobiologiste à la Fédération de pêche du Doubs. Là où les pêcheurs devraient pêcher 70 kg

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le Doubs en aval de Morteau en termes de sécheresse, le constat est sans appel : “Au pre- mier coup d’œil, ça ne semble pas bon. Nous avons inventorié très

d’ombre à l’hectare, ils en trouvent à peine 10. Deux stations (toujours les mêmes) d’environ 170 mètres de long ont été passées au peigne fin le 17 juillet dernier.

“C’est une stabilité dans le médiocre !”

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Dans le lit de la rivière, une vingtaine de personnes munies pour certaines d’électrodes visant à capturer les poissons ont avancé à contre-courant pour récupérer truites, ombres, vairons, loches, grémilles, voi- re écrevisses. Toutes ces espèces ont ensuite été relâchées après avoir été pesées et mesurées. Un exercice rodé et d’envergu- re. “Ce sont des opérations d’in- ventaires piscicoles les plus grosses de France car nous allons également dans le Cusan- sin, la Loue” rapporte Gérard Mougin, président de la Fédé- ration de pêche du Doubs et de l’association de pêche des Deux rivières qui gère notamment le Dessoubre. Les résultats menés dans le Dessoubre seront connus à l’au- tomne. Encore une fois, comme ils le font depuis toujours, les pêcheurs se tiennent à leur rôle de sentinelles. Ils alertent : “Ce n’est pas un combat de pêcheurs qui est mené mais un combat pour l’eau potable” enchérit Alexandre Cheval, technicien à la fédération. Ni les politiques, ni les citoyens lambda ne peu- vent ignorer la pollution de nos cours d’eau : “Cela avance mais on craint aujourd’hui de tou- cher le fond en termes de popu- lation de poissons” poursuit un pêcheur. “Sur la politique géné-

peu d’ombres et peu de jeunes truites juvéniles. Sur le plan des résultats, c’est une stabili-

rale, on s’interroge ! Nous avons rencontré le secrétaire d’État aux Affaires européennes pour connaître sa position sur le gly- phosate en juin. Il promettait que la France voterait contre…” Au dernier moment (juillet), la France a modifié l’accord-cadre. De quoi décourager. “Désormais, on entame un travail avec le local et notamment les com- munautés de communes pour que ça bouge. Il faut restaurer ces zones humides que l’on a détruites. Il faut associer les citoyens. Et pourquoi pas fai- Une écrevisse de Luisinae… espèce invasive.

L’inventaire piscicole mené dans le Dessoubre en

re les premiers 30 m 3 d’eau potable gratuites par ménage puis taxer fortement une fois ce seuil dépassé. Cela limitera le gaspillage” pointe Alexandre Cheval. Les pêcheurs n’en démordent pas : sauver les poissons, c’est sauver l’humanité. n E.Ch.

aval de Rosureux par la fédération de pêche du Doubs.

L’appétit vient en marchant Maîche

Une belle truite fario.

Des livres en liberté Maîche La mairie de Maîche a installé au centre-ville une boîte à livres dans l’espace public. Une façon de partager la lecture.

E lle attire l’œil cette maisonnette installée au pied de la mairie de Maîche. Et pour cause. Très jolie, elle abrite des dizaines de livres mis à dis- position des habitants et des passants qui peuvent gratui- tement prendre des livres, les lire, ou en déposer d’autres. Cet- te initiative voulue par la com-

décidé d’installer une boîte à livres confectionnée par le mari de l’adjointe à la culture en l’im- plantant dans l’espace public. Le principe est simple : “Pre- nez, lisez, partagez, déposez.” Son emplacement stratégique attire aussi l’attention des usa- gers de l’Office de Tourisme et des commerces du bourg- centre.

Le bureau de l’association “Maîche en vie”.

S ympathique initiative signée de l’association des commerçants “Maîche en vie” avec l’or- ganisation d’une marche gour- mande dimanche 30 septembre prochain. Deux parcours sont proposés (6 et 12 km), jalonnés de dégustations (hamburger- bresi, filet de cabillaud ou civet de cerf…). Le repas sera concoc- té par les différents adhérents de l’association (boucherie-res- taurateurs, boulangerie, pâtis-

serie…). Ils donnent rendez- vous aux marcheurs gourmets à 8 h 30 (pour le grand parcours) et à 10 heures (pour le petit), sur le parking des établisse- ments Cœur d’Or “où les mar- cheurs pourront prendre le petit- déjeuner : café, thé, brioche…” précise l’organisation. L’arrivée se fera au chalet du ski du site de Goule à Maîche. Inscriptions préalables obligatoires. Tarifs : 30 euros (adultes) et 7 euros (enfants). n

La boîte est accessible à tout moment, au gré de vos envies et de vos coups de cœur. Elle suscite d’ailleurs de bons échos au sein de la population,

mune de Maîche parti- cipe “à la communica- tion des savoirs en pro- posant un large choix de lectures et en organisant des expositions de qua-

Les livres sont mis gratuitement à disposition. Les habitants peuvent en déposer (photo Ville de Maîche).

Déjà de bons échos.

gratuite, afin de leur offrir une seconde vie et de les faire voya- ger. Ce système de gratuité et d’échange est fondé sur le civis- me, le partage” conclut le ser- vice communication de la Vil- le. n

ratif : le respect du matériel et des ouvrages déposés. Si cette nouvelle expérience est concluan- te, d’autres boîtes à livres pour- raient éclore sur le territoire communal. Il s’agit d’échanger des livres de manière libre et

relayés notamment par le site Facebook de la Mairie de Maîche. “La lecture est doré- navant disponible en toute gra- tuité avec néanmoins un impé-

lité à la bibliothèque munici- pale Louis Pergaud” indique la Ville. Soucieux d’envisager diffé- remment la lecture, les élus ont

Renseignements et réservations jusqu’au 10 septembre au 03 81 64 22 78

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