Journal C'est à dire 245 - Août 2018

P L A T E A U D E M A Î C H E

Saint-Hippolyte

“Les gros chantiers sont de plus en plus difficiles à envisager”

Après les multiples chantiers routiers de l’été, quel est le programme pour cet automne ? Le Département en fait-il assez pour les routes ? L’éclairage de Serge Cagnon, conseiller départemental de Maîche et vice- président du Département chargé des routes.

rations de chaussée sur les réseaux structurants et 96 opé- rations de maintenance sur le réseau de desserte, le programme de l’année est chargé ! Càd : Combien aura investi le Département cette année dans les routes ? S.C. : On atteindra les 25 mil- lions d’euros de travaux, dont 17 millions pour ces travaux de maintenance, 3 à 4 millions pour des aménagements de sécuri- té routière, 4 à 5 millions pour l’amélioration des réseaux et 1 million sur les voies cyclables. Sur la totalité du mandat, on engagera 128 millions d’euros pour les routes. Et cette année, on a voté 2 millions de plus pour la réfection des chaussées sui- te aux dégâts de l’hiver. Càd : Que répondez-vous à ceux qui disent que le Dépar- tement n’en fait pas assez pour les routes ? S.C. : Que nous faisons large- ment plus que sous le mandat précédent et qu’en même temps, les contraintes budgétaires ren- dent les choses de plus en plus compliquées. Bien sûr il y a de gros projets dans les cartons comme la déviation de Morteau ou celle de Valdahon, mais ce genre d’opération est impossible

C’ est à dire : Beau- coup de dévia- tions et de routes coupées cet été sur les routes du département. Quel est le menu de l’au- tomne ? Serge Cagnon : Quand les routes sont en mauvais état, les gens râlent, et quand on fait des travaux pour les améliorer, les gens râlent aussi ! (rires). Mais une fois que ces travaux sont faits, tout le monde est bien content. Nous avons dans ce département une contrainte liée au cli- mat, c’est pourquoi les travaux routiers se concentrent sur l’été et l’automne. Après octobre, ça devient compliqué. Cet automne, nous aurons beau- coup de travaux sur les ouvrages d’art, les ponts. Le principal chantier sera à Villers-le-Lac (voir notre article en page 17) avec 500 000 euros de travaux, et forcément des contraintes en

matière de circulation. D’autres ouvrages seront concernés éga- lement cet automne par des tra- vaux comme le pont sur le Des- soubre à Rosureux, le pont de Nommay, le pont Bermont à Montbéliard, le pont sur le Lison à Nans-sous-Sainte-Anne ou encore deux autres ponts entre Étalans et Baume-les-Dames (pour plus de 100 000 euros). Nous programmons aussi des travaux de réparation de murs

Serge Cagnon (ici en compagnie de Christine Bouquin), est le Monsieur Routes au Conseil départemental du Doubs (photo L. Georges - C.D. 25).

de soutènement aux Combes sur la R.D. 437, puis côte de Mouthier, ainsi que des travaux d’en- fouissement de l’éclai- rage dans les tunnels de Champlive. Nous

“Un aménagement de la traversée de Valdahon paraît plus raisonnable.”

à court terme.

déviation, il ne faut jamais oublier les risques en termes de perte d’attractivité commercia- le pour le village ou la ville concernée. Pour Les Fins, on a déjà étu- dié un plan de sécurisation du carrefour des Usines qui devrait l’être par la création d’une peti- te déviation. Mais rien n’est enco- re programmé. Les gros chan- tiers sont de plus en plus diffi- ciles à envisager et pour un dos- sier comme la terminaison de la route des Microtechniques, il

est hélas impossible de donner de perspective précise. Càd : Un bilan du passage à 80 km/h sur les routes dépar- tementales ? S.C. : C’est un peu tôt pour le faire, mais cette mesure n’em- pêchera pas les irréductibles qui continuent malgré tout à faire n’importe quoi ou à doubler n’im- porte où. C’est sans doute plus un problème de prise de conscience que de vitesse. n Propos recueillis par J.-F.H.

Càd : Autant dire qu’elles sont abandonnées ?… S.C. : Non, elles ne sont pas abandonnées, mais il faudra les programmer sur 10 ou 15 ans. La déviation de Valdahon à elle seule coûterait 25 millions d’eu- ros. C’est ce que nous investis- sons en une année entière sur nos routes. Un bon aménage- ment de la traversée de Valda- hon paraît une solution plus rai- sonnable. Et quand on parle de

aurons aussi la réfection du car- refour de la Morelle à Aubonne avec la création d’un îlot direc- tionnel. Il y a aussi le traitement des risques naturels comme la falaise du Pont de la Roche à Grand’Combe qui nécessitera aussi sans doute la mise en pla- ce d’un alternat. Avec 51 opé-

Made with FlippingBook - Online catalogs