Journal C'est à dire 245 - Août 2018

P L A T E A U D E M A Î C H E

Un rachat ou une vente aux enchères pour le bâtiment Christian Bernard La communauté de communes a fait une première offre à 100 000 euros pour rache- ter le bâtiment, refusée par le liquidateur judiciaire. Une seconde offre a été trans- mise. Le maintien sur le site de 75 emplois en dépend. Maîche

C’ est un bâtiment de verre et d’acier domi- nant l’entrée de Maîche, au niveau de la zone des Génévriers. Emblé- matiques, les locaux de l’ex-bijou- tier Christian Bernard sont depuis le mois de juin au cœur d’une bataille financière et éco- nomique. Les 6 000 m 2 , reflet du savoir-faire bijoutier et hor- loger deviendront-ils une friche industrielle depuis la liquida- tion judiciaire de Christian Ber- nard survenue fin 2016 ? C’est en tout cas ce que veut éviter la communauté de communes du Pays Maîchois. Elle a, au mois de juin dernier, proposé une pre- mière offre de rachat à 100 000 euros au mandataire judiciaire en vue d’acquérir le bâtiment dont la moitié des locaux sont actuellement loués à trois entreprises. Maître Alain- François Souchon l’a refusée. “Nous avons eu plusieurs réunions notamment en préfec- ture. Après consultations de Fran- ce Domaines, le bâtiment est esti- - ontarlier P t à de l’Habita ésents au Salon Pr

pour les entreprises louant l’es- pace. “Notre volonté est de res- ter dans ces locaux car nous avons investi et parce qu’il faut se battre pour préserver l’emploi ici” évoque Raphaël Silvant, pré- sident du groupe Silvant. Sa société - qui emploie 15 per- sonnes à Maîche - regrette de n’avoir jamais obtenu la moindre réponse du liquidateur malgré ses tentatives de contact depuis près d’1 an et demi ! L’activité bijouterie de Christian Bernard s’est poursuivie grâce au rachat par le groupe Robbez- Masson - un des principaux fabri- cants de bijoux précieux sur le marché français - en avril 2017. Ce dernier a fait une proposi- tion de rachat du bâtiment, elle aussi refusée. Au total, le main- tien de 75 emplois à Maîche est donc en jeu. Si la collectivité se voit refuser l’achat, le bâtiment de verre et d’acier sera vendu aux enchères. Les sociétés présentes devraient alors quitter les lieux… n E.Ch.

mé à 300 000 euros. Le 17 août, nous avons proposé une secon- de offre sous réserve que les élus du conseil communautaire la valident. Ce rachat tient aussi à une aide de l’État… Il faut aller vite pour sauver l’emploi” annonce Pierre-Jean Wycart, vice-président à la C.C.P.M. char- gé de l’économie. Deux options sont envisagées par la collecti- vité : acheter le bâtiment pour y installer une partie de ses locaux ou les louer à des entre- prises qui voudraient s’implan- ter à Maîche. Rien n’est tran- ché. Rappel des faits. Présent depuis 1980, Christian Bernard avait largement réduit ses effectifs ces dernières années en raison d’une baisse d’activité. Le bijou- tier avait profité des mètres car- rés non utilisés pour les louer à la société Silvant de Dampri- chard et au cabinet d’experti- se comptable Mazars. Hélas, fin 2016, Christian Bernard était placé en liquidation, conduisant à cette situation inconfortable

D’ici le mois de septembre, la destinée des locaux de l’ex-bijoutier Christian Bernard devrait être connue. Actuellement, trois sociétés louent l’espace.

Le Russey Il quitte les palaces pour devenir prêtre Jean-Marie Larue, originaire du Russey, a été ordon- né prêtre fin juin à la cathédrale Saint-Jean de Besan- çon. Un nouveau pas dans une vie déjà bien rem- plie, faite autrefois d’hôtels de luxe.

un jeune curé, Jean-François Francisco, que j’avais connu séminariste, qui m’a parlé du parcours Samuel proposé dans le Diocèse de Besançon.” Y compris après cette année de réflexion et son entrée au sémi- naire, certains doutes perdure- ront, “reprendre des études longues me faisait peur. Il y avait également la question du céli- bat.” Mais c’est aussi ce qui fait la force des vocations aujour- d’hui selon lui. “Dieu appelle des personnes tout le temps mais on met parfois un moment pour y répondre.” À ceux qui se posent la question, il conseille surtout “d’oser en parler, sans avoir peur du regard des autres” , ce qui lui

“J’ aime le contact du public et être au service des autres.” Si Jean-Marie fait naturellement le parallèle entre sa vocation et son ancien métier, il suscite pourtant l’étonnement de son auditoire. La surprise est encore plus grande quand il explique que son choix de la prê- trise s’est posé au moment même où s’offrait à lui un poste au Ritz Carlton à Dubaï. Mais il l’avoue, “il a fallu faire un choix” et sa vocation n’est pas venue d’un coup, d’un seul. Cela lui a demandé beaucoup de réflexions. Bien que tombé tout petit dans la foi : “Mes parents étaient pro- fesseurs de l’enseignement catho- lique et je suis issu d’une famil- le pratiquante originaire du Rus- sey” , il n’a pas envisagé immé- diatement cette voie. Un grand-oncle prêtre lui sou- lèvera d’ailleurs la question de la vocation sacerdotale dans une lettre adressée à ses 16 ans pour sa confirmation. “Quand il parlait, on était pendu à ses lèvres, mais l’idée est entrée dans ma tête et en est ressortie” , se souvient-il. “J’avais une copine à l’époque et je pensais à tout sauf à ça” , ajoute-t-il même amu- sé. Après une année de fac et un goût très modéré pour les études, il tombera finalement sur le cours hôtelier de Besançon. “C’était une formation courte, idéale à mes yeux.” Il commen- cera sa vie active au Luxem- bourg. S’ensuivra une expérience à Londres “faite de petits bou- lots et de colocation” , puis un passage au Gray d’Albion à Cannes où il a pu se frotter à l’effervescence du festival, avant de rejoindre le Meurice à Paris. “J’y ai commencé comme groom et je suis devenu “chasseur”. C’est

là que je me suis le plus épa- noui.” Ses six années passées l’éloi- gnèrent des messes, “j’y allais moins car je travaillais aussi le

week-end” , mais il consacrait toutefois ses jours de repos au théâtre et à des visites d’églises. “Puis durant trois jours de congé passés à Ars (village du saint patron des prêtres, Jean-Marie

a un peu manqué, “et de laisser le temps au temps.” Il officie depuis ce 1 er septembre sur Luxeuil et la vallée du Breuchin et se fait un défi de rencontrer y compris les personnes les plus éloignées de

En rentrant, il décide de démissionner à la surprise de son patron…

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l’église. “On n’est pas prêtre pour soi mais pour les autres, et notre but est aussi de rejoindre les gens là où ils sont et où ils en sont dans leur vie.” À noter que trois autres ordinations diaco- nales ont été célébrées dans le Diocèse entre juin et sep- tembre. n S.G.

Vianney), la foi est revenue à moi comme une évidence.” En ren- trant, il décide de démissionner à la surprise de son patron, qui n’apprendra ses motivations que plus tard. “Au bout d’une semaine, je me suis dit que j’avais fait une bel- le bêtise” , avoue le jeune prêtre de 33 ans. “Je suis alors allé voir

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Durant ses années séminaires, Jean-Marie Larue est passé par les paroisses du centre- ville bisontin, de Gray, Champlitte, Pesmes, Marnay, Notre-Dame des Vignes et du Pays de Franois.

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