Journal C'est à dire 245 - Août 2018

V A L D E M O R T E A U

Pénurie de bénévoles dans le Haut-Doubs Les Fins L’association Petits Frères des Pauvres existe depuis 1946. Laïque et apolitique, elle accompagne des personnes âgées à domicile ou en structure qui sont dans une situa- tion de précarité ou d’isolement. Elle est présente dans la France entière mais dans le Haut Doubs, l’association peine à trouver des bénévoles.

En bref… l Apprentissage Après plus de 9 mois de dis- cussion, les dispositions per- mettant aux étudiants français de réaliser leur apprentissage dans une entreprise suisse ont été inscrites dans la loi. Cela a été rendu possible grâce à l’adoption d’un amendement du sénateur du Rhône Michel Forissier (L.R.). Annie Gene- vard avait déposé un amen- dement identique à l’Assem- blée nationale pour entériner cette nouvelle opportunité pour de nombreux apprentis fron- taliers. L’article L. 6 222-42 du Code du travail offrait aupa- ravant cette possibilité uni- quement vers les pays appar- tenant à l’Union européen- ne, ce qui excluait la Suisse du dispositif. Concrètement, cela permettra aux jeunes apprentis ayant effectué au moins 6 mois d’apprentissa- ge en France de partir apprendre pendant 1 an en Suisse. l Racontotte Le numéro 109 de La Racon- totte, la revue de nature et tra- ditions comtoises est sorti. Au sommaire notamment, une bel- le étude sur ces bois dont on fait les violons. Nuémro en vente 5€ chez les marchands de journaux.

H ouria Briedj est adjointe de direction au sein des Petits Frères des Pauvres et s’installe en Bourgogne- Franche-Comté en 2016. Elle est immédiatement saisie par les disparités entre les deux anciennes régions autonomes.

accueillir” confie-t-elle. Elle rend des services à l’occasion à une senior esseulée qui sort peu de chez elle, passe lui rendre visite, lui envoie des cartes pos- tales lorsqu’elle est en vacances. “Ce n’est pas toujours simple, mais il faut arrêter de se regar- der le nombril.” L’été dernier, cette senior a même eu l’occasion de partir en vacances grâce à l’association et l’aide d’Angélique Renaud. “C’est une chance pour ces per- sonnes qui n’ont l’argent de rien et puis l’entraide, le partage, ça fait un bien fou.” Plusieurs réunions sont prévues avec le C.C.A.S. ou entre bénévoles d’ici la rentrée, pour faire bouger les choses et motiver des bénévoles à rallier les équipes locales. Pour rejoindre les Petits Frères des Pauvres, rendez-vous sur le site internet : https://www.petits- freresdespauvres.fr n S.F.

première impulsion d’une asso- ciation doit venir de ses béné- voles.” Et pourtant, ce n’est pas faute de chercher des solutions. Sou- tenue par Lilian Messmer, direc- teur territorial des solidarités humaines du Haut-Doubs, elle fait appel au C.C.A.S., passe par

Si en Bourgogne elle peut s’appuyer sur cinq ou six équipes de béné- voles, elle n’en comp- te qu’une seule en Franche-Comté, à Besançon. Son objec- tif est de développer plusieurs cellules de bénévoles pour accom- pagner un maximum de seniors car “malgré

La Carte Blanche aux Associations d’une radio régionale, la Croix-Rou- ge de Valdahon, sans succès. Comment expli- quer cette carence ? Angélique Renaud, bénévole à Morteau évoque le fait que le Haut-Doubs soit une région de passage, fron- talière, dans laquelle

250 personnes prises en charge en Bourgogne, 50 en Franche- Comté.

les disproportions chez les béné- voles, les besoins sont équiva- lents” et pourtant, 250 personnes sont prises en charge en Bour- gogne pour seulement 50 en Franche-Comté. Houria Briedj installe une équipe à Luxeuil puis Montbéliard mais dans le Haut-Doubs, à Morteau puis Pontarlier, rien ne se met en place par manque de bénévoles. Sur les deux secteurs, une seu- le personne s’investit au sein de l’association. Pour Houria Briedj, “c’est un problème car la

“les liens sont parfois compli- qués à mettre en place. Ça a du mal à démarrer, l’association est peu connue” admet-elle. “Les gens ont peur de s’engager alors que les contraintes sont celles que le bénévole se fixe.” Et pourtant, cette bénévole don- ne sans compter, elle a par exemple accueilli deux per- sonnes âgées à partager son der- nier réveillon de Noël. “Je trou- vais ça idiot que certaines per- sonnes soient seules alors que j’ai une maison qui peut

“Je trouvais ça idiot que certaines personnes soient seules alors que j’ai une maison qui peut accueillir” dit Angélique Renaud.

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