Journal C'est à dire 242 - Avril 2018

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V A L D E M O R T E A U

Pour éviter les reproches, l’Âge d’Or fixe les projets à l’avance Morteau L’association apporte une aide matérielle et morale aux personnes âgées et malades de l’hôpital et de l’E.P.H.A.D. Une minorité de bénévoles a décrié le financement de certains projets. Le conseil d’administration répond.

L es membres du conseil d’administration ont voulu “bien faire” en aidant financièrement l’hôpital de Morteau dans le cadre de la semaine du goût. C’était un moyen d’améliorer le quotidien des patients en leur offrant des plats concoctés par un chef et aider l’hôpital dont les budgets sont contraints à acheter de “meilleurs” produits. Cela leur a été reproché par une minorité de bénévoles de l’as- sociation Âge d’Or. Idem pour le financement des bacs à fleurs censés embellir la devanture de l’hôpital, qui, au goût de quelques-uns ne ferait pas par- tie des missions de l’association. Fausse polémique ? Sans dou- te, quand on connaît le travail abattu par les bénévoles de cet- te association créée il y a 13 ans. Certains d’entre eux se seraient mis à l’écart et ont quitté le navi- re. “Je n’ai reçu aucune démis- sion” coupe d’entrée André Bono,

le président. L’Âge d’Or est une machine bien huilée qui ne vit d’aucune subvention. 50 béné- voles, quasiment quotidienne- ment, se relaient dans le local situé à l’entrée de l’hôpital où ils collectent des papiers et jour- naux apportés par les habitants du Val, et les conditionnent. Les tonnages sont ensuite vendus. L’intégralité de ces bénéfices récoltés sont reversés pour favo- riser des actions au sein de l’E.H.P.A.D. de Morteau. Chaque année, leur travail apporte en moyenne 7 000 euros. “Nous ne pourrions pas proposer un pro- gramme d’animations aussi riche et diversifié sans leur présence. L’Âge d’Or a par exemple contri- bué au financement d’un mini- bus qui permet d’organiser des sorties. 45 ont eu lieu en 2017. D’autres projets sont en cours comme la mise en place d’un petit magasin pour les résidents afin de leur permettre d’acheter des produits de première nécéssité”

explique la directrice de l’éta- blissement Delphine Uring. Pour éviter les incompréhen- sions à l’avenir, le nouveau conseil d’administration élu le 6 avril dernier a décidé d’ins- crire dans le marbre les futurs projets qu’il soutiendra. “Nous allons par exemple financer l’achat de quatre fauteuils pour l’unité Alzheimer. Ils permettent de calmer les personnes atteintes de cette maladie. En 2019, nous projetons d’acheter des tablettes informatiques” annonce le pré- sident. Pour Jean-Claude Vuez, membre du conseil d’adminis- tration, “l’Âge d’Or est un tout qui contribue - modestement - au mieux vivre. C’est aussi une association qui fait connaître l’établissement. Nous prouvons notre attachement à cette struc- ture” rappelle-t-il, à l’heure où d’autres établissements médicaux ont fermé leurs portes en Franche-Comté. n E.Ch.

La livraison des papiers et journaux se fait dans un bâtiment à l’entrée de l’hôpital de Morteau par l’association “Âge d’Or”.

Environnement

Seul un tiers des eaux de notre région sont en bon état

L’Agence de l’eau Rhône-Méditerrannée-Corse a présenté un bilan mitigé sur la qualité de nos cours d’eau, encore trop pollués, artificiali- sés et cloisonnés. Mais il y a du mieux.

seules en cause dans la dégra- dation. L’artificialisation et les barrages perturbent aussi le fonctionnement. “Renaturer les cours d’eau est essentiel pour une prévention des inondations plus efficace et moins coûteu- se et pour favoriser le retour de la biodiversité. C’est l’un de nos axes de travail avec des cen- taines de kilomètres de cours d’eau restaurés depuis 2013.” Les prélèvements d’eau trop importants constituent un autre problème pour 26 % des rivières en région. Avec une situation qui pourrait encore s’aggra- ver avec le changement clima- tique. Le Haut-Doubs est notamment préoccupé par de faibles ressources en eau. Quant aux nappes souterraines, des démarches de reconquête de la qualité sont programmées sur 111 captages prioritaires pour l’alimentation en eau potable, pour y limiter la pré- sence de pesticides et de nitrates. Neuf sources sont concernées dans le Doubs dont celle de Vaire-Arcier qui ali- mente Besançon (voir notre article en page 28), ainsi qu’Is- sans, Abbans-Dessous, Mance- nans, Luxiol, Mathay, Cade- mène et deux points à Hyé- mondans. La plupart des plans d’action sont engagés. Seuls trois sont en attente, un d’ici la fin 2018 et deux autres d’ici 2021 dans le cadre du nouveau schéma directeur d’aménage- ment et de gestion des eaux 2016-2021. “La surveillance est décuplée” , rassure le directeur général de l’Agence de l’eau R.M.C., Lau- rent Roy, qui veut en finir avec l’idée que l’eau est plus polluée qu’hier. “C’est vrai que certains secteurs sont dégradés mais c’est aussi mieux surveillé. 1 125 paramètres sont aujourd’hui mesurés contre 25 en 1990 et on est passé de 18 000 analyses annuelles à 4,5 millions sur le bassin.” n

O n part de loin, ce qui explique les résultats en demi-teinte com- parés au reste du bas- sin. Là où la Corse et les Alpes tirent vers le haut leur terri- toire respectif, la Saône, l’Ognon et le Doubs amont impactent inversement le bilan. Ainsi, seules 33 % de nos rivières sont en bon état écologique contre un peu plus de la moitié sur le bassin, et 78 % de nos nappes souterraines sont jugées cor- rectes contre 80 % pour l’en- semble du bassin. En cause notamment, la pollu- tion par les pesticides, qui res- tent les substances toxiques les plus présentes dans les eaux (glyphosate et son métabolite l’A.M.P.A. en tête), bien qu’ayant chuté de moitié ces 10 dernières années. Les polluants domes-

tiques et organiques ont éga- lement diminué grâce à l’ins- tallation de stations d’épura- tion performantes et la mise en place de normes de rejets, accompagnée d’actions collec- tives avec les entreprises situées sur les secteurs à enjeux, dont le Haut-Doubs fait partie. Dix opérations ont ainsi été lancées depuis 2007 en région, “ comme Limitox en 2016 sur le Doubs et le Dessoubre, avec la Com- munauté de communes du Val de Morteau notamment” , pré- cise le directeur régional par intérim de l’Agence de l’eau Rhô- ne Méditerranée Corse (R.M.C.), Christophe Eggenschwiller. Résultat : en 10 ans, les niveaux de contamination par métaux lourds (chrome, nickel, zinc…) ont été divisés par quatre. Mais les pollutions ne sont pas

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Christophe Eggenschwiller rappelle qu’une application “Qualité rivière” permet de connaître l’état des eaux près de chez soi depuis son smartphone.

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