Journal C'est à dire 242 - Avril 2018

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L E P O R T R A I T

Morteau Denis Émel,

l’entrepreneur du sport Fringant septuagénaire, Denis Émel est à l’origine de plusieurs clubs et acti- vités sportives sur le Val de Morteau. Foot, vélo, ski, force athlétique… Un engagement sans faille et bénévole au service des valeurs du sport.

Où qu’il soit, quoi qu’il fasse, Denis Émel reste un incorrigible militant du bien vivre ensemble que ce soit en mode sportif ou dans la vie de son quartier.

es Enfant (de 0 à 18 ans), s solair * L e goût de l’effort, l’esprit d’entreprise ne se com- mandent pas. Né au château de Montlebon dans une famille de sept enfants, Denis Émel a très vite déve- loppé un sens aigu de la débrouillardise. “Quand j’étais jeune, j’allais faire les foins et couper du bois chez Joseph Mamet” , explique celui qui après son certificat d’études se for- me au décolletage chez Cattin. Sans oublier d’organiser avec son copain Dominique Duchet des tournois de foot derrière le cimetière de Montlebon. À la recherche d’un terrain plus approprié, les deux ados n’hési- tent pas à solliciter le maire de l’époque Dominique Moyse qui les met en contact avec des pro- priétaires. “On nous a mis à dis- position une pâture à vaches qu’il fallait libérer à l’automne. C’était contraignant mais on a quand même procédé à quelques amé- nagements” , se souvient Denis Émel. S’ensuivront plusieurs délocalisations et réaménage- vril 2018. A es, pr fr fo omotions et avantages. e de lunette es Adulte et d’une pair de lunettes solair es sélection en magasin. Non cumulable avec d’autr e u 31/12/2018. Prix applicable pour l’achat d’une pair ecteurs, selon une es corr verr snas,obluJeuqramed e valable dans les magasins participants jusqu’a frOf PRO O

ments successifs pour aboutir finalement à la création du Foot- ball Club de Montlebon élargi aujourd’hui à Morteau. Au travail comme dans le sport, Denis Émel ne s’endormira jamais sur ses lauriers. De retour du service militaire en 1967, il exerce dans la mécanique géné- rale au Locle, à La Chaux-de- Fonds. Soucieux de se perfec- tionner, il suit des cours du soir au Technicum au Locle. “J’ai

teur puis arbitre, entraîneur et dirigeant. “J’ai été champion de Franche-Comté en “poussant” 155 kg au squat et 220 kg en sou- levé de terre. À l’époque, je sou- levais 10 à 11 tonnes de fonte en m’entraînant trois fois par semai- ne” , poursuit Denis Émel qui voyait là un bon exercice de ren- forcement musculaire. La gon- flette, ce n’est pas son truc et sa silhouette toujours longiligne en témoigne.

teau, du cycliste Didier Faivre- Pierret à Patrick Bohard en pas- sant par Gérald Marguier. Il réunit aujourd’hui près de 500 adhérents. “J’ai laissé les rênes à un nouveau président, Maxi- me Coignet” , note le septuagé- naire qui partage aujourd’hui sa vie entre le Val de Morteau et la Corse où il réside la moitié de l’année. Toujours en 1984, le boulimique Denis Émel prend la direction du ski-club de Villers-le-Lac. Un club alpin qui va très vite rayon- ner jusqu’à intégrer la section ski de fond de la M.J.C. de Mor- teau. Cette fusion donnera nais- sance au ski-club du Val de Mor- teau qui disposera aussi de sa propre école au Meix Musy. Tôt ou tard, Denis Émel devait for- cément rencontrer une autre figure incontournable du sport local en la personne du regret-

té Michel Vardanega. “Pour moi, c’est l’exemple. Dans les années soixante-dix, je l’accompagnais déjà pour encadrer les camps de jeunes qu’il organisait à Janas près de la Seyne-sur-Mer. On par- tait trois semaines. C’était une vraie expédition.” Avec le temps, la section vélo de Villers-le-Lac où officiait Denis Émel s’est rapprochée de Mor- teau pour donner naissance au vélo-club des cantons de Mor- teau et Montbenoît, ou V.C.C.M.M. En 1994, Denis Émel a reçu la médaille d’argent de Jeunesse et sport. Il vient éga- lement d’être honoré pour ses 55 ans d’implication dans la vie associative. L’occasion pour lui de rappeler l’importance du béné- volat dans la vie sociale. “L’ac- tivité du bénévole est particuliè- rement menacée par son ennemi héréditaire le “Yaka”. Ce mam-

mifère bipède qui se caractéri- se par un cerveau et un cœur tout petit attend sans rien faire et observe. Il scrute le moment où le bénévole fait une erreur pour lancer ses horribles cris : “Yaka faire cela, Yaka demander à…” dit-il avec malice. Même s’il a pris un peu de recul avec toutes ses responsabilités sportives, Denis Émel milite enco- re et toujours pour le bien vivre- ensemble. C’est plus fort que lui. Fête des voisins, fête de la musique, tout y passe. “L’an der- nier, on a réuni des centaines de personnes autour d’un barbecue géant organisé dans le quar- tier du Sauron.” Loin des paillettes et du “m’as-tu-vu”, il tient à associer son épouse Jea- nine qui a toujours été à ses côtés dans une vie de dirigeant de club particulièrement altruiste. n F.C.

Cet engagement va se traduire par l’ouvertu- re en 1984 d’une salle de musculation dans les locaux de l’ancienne usi- ne Parrenin à Villers-le- Lac. Une nouvelle aven-

ensuite travaillé dans une entreprise à La Neuveville pour y déve- lopper un atelier à com- mande numérique où l’on produit toute sor- te de pièces pour le

55 ans d’implication dans la vie associative.

médical, l’horlogerie” , poursuit ce père de famille qui a pris sa retraite à 61 ans. Du foot, il s’est diversifié dans le ski et la musculation toujours avec la même envie de progres- ser, se former et d’en faire pro- fiter les autres. Dans les années quatre-vingt, il s’adonne à la for- ce athlétique comme compéti-

ture. “La commune a mis à dis- position le local. On a démonté toutes les machines avant d’ins- taller les équipements. Ce chan- tier a représenté 1 804 heures de travaux.” La salle existe toujours dans ce qui est devenu le centre culturel Claudie-Rognon. Le club a servi à la préparation de tous les grands sportifs duVal de Mor-

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