Journal C'est à dire 242 - Avril 2018

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D O S S I E R

Étalans

E.S.A.T. La Bergerie, des artisans touche-à-tout 42 personnes déficientes mentales travaillent à la confection d’un jus de pomme artisanal, d’objets en bois et font de la sous-traitance. Ici, le travail s’adapte au handicap.

Du conditionnement.

L’étiquetage des bouteilles de jus de pomme par Yves-Miguel et Jean-Philippe.

C e jour-là, certains sont arrivés à leur poste de travail après avoir pris le train en gare de Valdahon pour un arrêt quelques kilo- mètres plus loin, à Étalans. D’autres sont arrivés en voitu- re, par leurs propres moyens. Être handicapé ne veut pas dire être dépendant. L’établissement et service d’ai- de par le travail (E.S.A.T.) La Bergerie à Étalans, membre du réseau Solidarité Doubs Han- dicap (S.D.H.), emploie 42 per- sonnes atteintes d’une déficience mentale. Chacune est rémuné- rée pour ce travail. Parmi elles, 13 femmes dont la moyenne d’âge est de 38 ans, et 28 hommes (moyenne d’âge 45 ans) tra- vaillent ici. Ce jour-là, Jean-Phi- lippe et Yves-Miguel ont une mission : elle consiste à étique- ter les bouteilles de jus de pom- me. Cette activité est un peu la marque de fabrique de l’éta- blissement. Entre septembre et

Patrick coupe du bois. Ils seront vendus en fagots dans les grandes surfaces.

novembre, des particuliers emmènent leur récolte de pommes. L’E.S.A.T. les presse pour eux. En contrepartie, elle prend une partie du volume pour le vendre ensuite. Les bouteilles sont aujourd’hui distribuées dans la région entière. La Ville de Besançon les utilise par exemple pour ses cocktails. Dans une autre partie de l’éta- blissement, six personnes réa-

chantier nautique de Deluz. Objectif : adapter le travail en fonction de chacun. Quand ils arrivent, les futurs salariés sont mis à l’essai, à l’image d’une entreprise lambda. “On travaille avec eux leur parcours profes- sionnel avec l’objectif, un jour, de les emmener vers le milieu ouvert” témoigne un professionnel. En réalité, une infime partie des personnes des E.S.A.T. par-

lisent une prestation de sous-traitance. Elle consiste à mettre dans des boîtes un nombre précis d’objets, ensuite conditionnés dans des

viennent ensuite à trou- ver un poste dans le pri- vé. Il n’empêche : la qua- lité est au rendez-vous. Aux encadrants de don- ner les bonnes consignes

Créateu

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Bientôt un audit de qualité.

cartons. Enfin, une autre partie travaille le bois. “Nous réalisons des composteurs pour des col- lectivités, des sapins de Noël en bois, des palettes en bois qui peuvent servir pour les froma- geries du secteur” indique Hubert Billardey, le responsable. Quatre autres travailleurs sont détachés sur d’autres sites de l’E.S.A.T. dont certains sur le

pour qu’elles soient comprises. L’établissement était d’ailleurs audité courant avril pour obte- nir une certification I.S.O. 9 001 version 2015, gage de crédibi- lité et de qualité. Et comme dans toutes les entreprises, les conflits existent. Et comme dans toutes les entreprises, les délais doi- vent être tenus. n E.Ch.

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Encadrant des personnes handicapées, Stéphane présente les sapins de Noël en bois.

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