Journal C'est à dire 242 - Avril 2018

D O S S I E R

PORTES OUVERTES TOUT LE MOIS DE MAI FOIRE AUX GÉRANIUMS ET REPLANTS DE LÉGUMES TOUT À PRIX PRODUCTEUR TARIF 2016 = TARIF 2017 P É P I N I È R E S D ’ A R C - S O U S - C I C O N

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Morteau et Maîche

Cuisine, industrie… : ils s’insèrent par le travail Faire reconnaître les compétences des travailleurs handicapés et favoriser leur inclusion, c’est l’objectif des Établissements et services d’aide par le travail (E.S.A.T.) gérés par l’A.D.A.P.E.I. du Doubs. Sur Maîche et Morteau, plus de 130 postes de travail sont occupées par ces travailleurs.

NOMBREUSES PROMOS sur tous les arbres de la pépinière

GÉRANIUMS SURFINIA PLANTES À MASSIFS

SUSPENSION TOMATES CHOUX, COURGETTES...

PÉPINIÈRES HANRIOT

Horaires : 9h-12h/14h-18h30 Dimanche et jours fériés : 9h-12h/14h-18h Tél. 03 81 69 90 43

OUVERT 7 JOURS SUR 7

Thierry Tripard est responsable de l’unité industrielle des E.S.A.T. de Maîche et Morteau.

Jean-Claude André est responsable agroalimentaire pour le Haut-Doubs à l’A.D.A.P.E.I.

D ans quelques jours, l’enjoliveur de toit que ce travailleur mor- tuacien vient d’em- baller soigneusement dans son carton d’expédition arrivera en Iran pour équiper une Peugeot 308. Un peu plus loin, un autre

elles sont six autres personnes à assurer le service et l’entre- tien de la cafétéria “Les tables d’Uzel” qui sert chaque jour entre 100 et 200 repas aux clients. Cet- te cafétéria ouverte à tous les publics dispose même à l’exté- rieur du bâtiment d’un distri- buteur accessible 24 heures sur 24 avec les plats préparés par le personnel. Il distribue même du poulet rôti le week-end ! Ces travailleurs qui souffrent de déficience intellectuelle, légè- re ou plus lourde, et parfois alliée à des troubles du comportement, sont également une bonne soixantaine dans l’E.S.A.T. de Maîche, spécialisé, lui, dans les activités d’usinage mécanique, de conditionnement, d’assem- blage minutieux et dans les espaces verts. Tous ces travailleurs, soumis

montage et de conditionnement de l’E.S.A.T. de Morteau, sur la zone d’activité du Mondey. Au fond du bâtiment, on entre dans l’atelier usinage. Affai- rés sur des tours, ces autres tra- vailleurs sont en train d’éba- vurer des parois de boîtes aux

contrairement aux salariés de droit commun au Code de l’ac- tion sociale et des familles, gagnent bon an mal un petit S.M.I.C. mensuel. Si la plupart de ces travailleurs passeront le plus clair de leur vie profes- sionnelle en E.S.A.T., leur inser- tion passe aussi par “notre enga- gement de plus en plus fort dans la formation de ces personnes. Nous avons également tout un volet accompagnement médico- social avec des activités de sou- tien dispensées par des équipes pluri-disciplinaires. L’idée ulti- me est bien que ces personnes

tonomie peuvent intégrer des entreprises adaptées, phase intermédiaire avant le travail en milieu ordinaire. “Il y a aus- si des travailleurs qui viennent du milieu ordinaire et qui intè- grent un E.S.A.T. après un acci- dent de santé, un traumatisme, une grosse déprime par exemple” ajoute la directrice. Les ateliers de l’A.D.A.P.E.I. sont en cours de certification I.S.O. 9 001. Preuve que le pro- fessionnalisme est aussi l’apa- nage des travailleurs handi- capés. n J.-F.H.

deviennent employables par n’importe quelle entreprise” note Véronique Cugini, directrice du secteur Haut-Doubs sur le pôle travail et insertion profession- nelle à l’A.D.A.P.E.I. du Doubs. Récemment, l’une de ces tra- vailleuses handicapée a d’ailleurs quitté l’E.S.A.T. de Maîche pour intégrer, en milieu ordinaire, un travail en tant que salariée de droit commun au sein d’une entreprise horlogè- re de Damprichard. Entre les deux, après la phase E.S.A.T., les travailleurs qui acquièrent un peu plus d’au-

lettres haut de gamme. De la belle ouvrage… Ils sont ainsi près d’une trentaine à travailler sur ce site, encadrés par des moniteurs de l’A.D.A.P.E.I. À l’avant, c’est l’unité

travailleur s’affaire sur un joint étanche qui équipera les horoda- teurs de la ville de New- York ou de Moscou. Toutes ces “petites mains” contribuent à leur manière à l’essor

Ils gagnent l’équivalent d’un petit S.M.I.C. mensuel.

de production culinaire de l’A.D.A.P.E.I. qui emploie une trentaine d’autres travailleurs handicapés qui confectionnent et conditionnent chaque jour quelque 1 800 repas frais à des- tination des écoles, crèches et collectivités du Haut-Doubs. Et

de l’industrie française. Dans un autre coin, c’est une dame qui colle au millimètre près les étiquettes sur les bouteilles de Sapinette, la liqueur de sapin créée récemment par les frères Ducret de Flangebouche. Bien- venue au sein de l’atelier de

Véronique Cugini, directrice du secteur Haut-Doubs sur le pôle travail et insertion professionnelle.

À la cafétéria “Les tables d’Uzel” à Morteau, entre 100 et 200 repas sont servis aux clients tous les jours.

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