Journal C'est à dire 241 - Mars 2018

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V A L D E M O R T E A U

Thierry Houg, le cuisinier trois en un Les Fins Venu à la cuisine sur le tard, cet ancien frontalier a choisi de vivre sa passion en la déclinant en trois activités : portage de repas, cours de cuisine et chef à domicile. Toc’Toque, c’est l’heure de manger.

I l n’y a pas d’âge pour don- ner corps à ses projets. Après avoir effectué l’es- sentiel de sa carrière en Suisse dans différentes entre- prises orientées dans la méca- nique de précision, Thierry Houg a “profité” d’un licenciement pour se reconvertir dans la cuisine. “J’ai pu accéder à la formation “Créer et diriger son restaurant” dispensée à l’institut Paul Bocu- se à Écully près de Lyon. Ce sta- ge s’articule en deux modules

Thierry Houg officie dans un local

avec six semaines axées sur le projet d’installation proprement dit et six autres semaines de pra- tique culinaire encadrées par des professionnels réputés, tous Meilleurs Ouvriers de France dans leur catégorie.” S’il n’est pas cuisinier de métier, Thierry Houg a déjà près de vingt ans d’expérience dans l’art de préparer les repas familiaux. “J’ai découvert la cuisine quand j’avais une vingtaine d’années. Mon épouse qui était infirmière

exerçait souvent en horaires déca- lés. Je n’ai guère eu d’autre choix que de m’y mettre sachant que nous avions un enfant en bas âge” , explique le cuisinier ori- ginaire de Villers-le-Lac. Ne pou- vant se résoudre aux surgelés et plats préparés, il apprend le métier d’abord dans les livres, plus tard sur Internet. Pour le fun, il participe même à Master Chef en 2008. “J’ai passé la pre- mière épreuve qui consistait à préparer un plat froid mais je n’ai pas été retenu à l’issue du second tour axé sur la réalisa- tion du plat chaud. Il restait une centaine de candidats à l’issue de la première épreuve et ils en gardaient finalement une ving- taine pour l’émission télévisée” , se souvient Thierry Houg. Il aurait pu retrouver facilement une place en Suisse mais il com- mençait à éprouver une cer- taine lassitude des voyages. Sur- tout, il avait une plus forte envie de s’accomplir, de relever un challenge. “À 40 ans, c’est le

situé dans la montée des Fins.

moment ou jamais” dit-il. En restauration, nul besoin d’avoir un diplôme pour exercer, il suf- fit d’être aux normes sur le plan sanitaire. “On est juste soumis à une obligation de résultat” , poursuit celui qui commence son activité en octobre dernier en

le Val de Morteau. On peut prendre la formule entrée, plat, dessert ou à la carte.” Tout est préparé aux Fins. Thierry Houg joue aussi la carte du chef à domicile en proposant la pré- paration et le service des repas. “Le menu est défini à l’amont.

la fève tonka en l’accommodant de l’entrée au dessert.” Aujourd’hui après cinq mois de recul, Thierry Houg gérant de l’entreprise Toc’Toque est plu- tôt satisfait. Il prépare chaque jour une quinzaine de repas qu’il distribue dans la foulée. Le chef à domicile intervient deux ou trois week-ends par mois. “J’ai déjà animé quelques cours mais c’est vraiment le volet sur lequel je dois mettre l’accent.” La cui- sine ne laisse guère le droit à l’erreur surtout quand on inter- vient directement au domicile des clients. Chaque prestation est une remise en cause mais n’est-ce pas le charme de la cui- sine ? (info : www.totoque-haut- doubs.fr) n F.C.

travaillant chez lui. Le temps de trouver un local dans la montée des Fins et le voilà opérationnel en janvier. Ne se sentant pas enco- re assez expérimenté

J’offre une prestation complète avec l’apport du matériel manquant, le nettoyage de la vais- selle et le rangement de la cuisine. C’est comme au restaurant.”

Chaque jour une quinzaine de repas.

pour tenir un restaurant à part entière, il décide de se diversi- fier dans trois spécialités. “Mon fonds de commerce, c’est le por- tage de repas à domicile. Du lun- di au vendredi, je prépare des repas complets chauds livrés sur

Le nouveau cuisinier finois entend aussi développer les cours de cuisine pour des groupes de huit personnes au maximum où chacun repart avec ce qu’il a pré- paré. “Récemment, j’ai proposé de concevoir un repas autour de

Le cuisinier organise des cours de cuisine

thématiques ou de saison.

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