Journal C'est à dire 241 - Mars 2018

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D O S S I E R

Maîche accueille son 1 er Salon de Bien Être et Produits BIO

Printemps Nature Soyez de Maîche avec nous !

TOURISME DE LA PÊCHE : LES RAISONS D’Y CROIRE À NOUVEAU

S a l l e d e s F ê t e s 14 & 15 avril 2018

SAMEDI 10 h – 21 h DIMANCHE 10 h – 18 h

Repas le samedi soir et dimanche midi

préparés par 2 associations

d’aide à l’enfance Petite restauration faite maison, bio et végétarienne Buvette sur place Entrée 2 € (- 12 ans gratuit)

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Le Doubs et le Dessoubre ont accueilli des mil- liers de pêcheurs venus du monde entier. Que reste-t-il de ce glorieux passé entaché depuis 2014 par une série de pollutions ? Après des années de galère, de nombreux professionnels se mon- trent optimistes. Dossier.

(Photo L. Daniel - C.D.T.)

5 738 pêcheurs de moins en 14 ans L’érosion des effectifs dans le Doubs est sensible même si elle est compensée depuis peu par les cartes “touris- tiques” en très forte progression. Fédération

I l rembobine le fil de l’histoire com- me il rembobine le nylon de son moulinet. Président de la pêche dans le Dessoubre et de la fédé- ration du Doubs, Gérard Mougin n’est

vendues, c’est moins d’argent dans les caisses des associations et de la fédé- ration. Pas simple d’autant que les baux de pêche loués par des particu- liers ou des communes aux associa-

pas nostalgique mais rappel- le qu’en 1985, le Doubs comp- tait 33 893 pêcheurs. La “bel- le” époque. En 1995, ils n’étaient plus que 24 000 avant la chute au début des années 2000, avec 10 000

tions n’ont pas diminué. “Enfant, la pêche était avec le foot les principales activités de détente. Une partie de cet- te génération ne pêche plus. Elle est remplacée par des nou- veaux pêcheurs qui ne consom-

Un pêcheur dépense en

moyenne 681 euros par an.

pêcheurs de moins ! Goumois ven- dait 1 300 timbres en 1985 pour envi- ron 300 maintenant. Moins de cartes Les effectifs de cartes touristiques en hausse

ment plus comme avant” commente Gérard Mougin, président de la fédé- ration qui emploie 7 personnes. Les pêcheurs sont davantage penchés sur le matériel : une course à l’arme- ment qui a développé l’économie de la pêche. C’est certain. Selon la dernière étude menée par la fédération de pêche, le pêcheur dépense en moyenne 681 euros par an pour sa pratique habi- tuelle (chiffre de 2011). Les principaux postes de dépenses concernent l’acti- vité directe de la pêche : matériel (155 euros), consommables (174 euros) et nautisme (116 euros). Mais les dépenses non spécifiques à la pêche mais qui n’auraient pas lieu sans l’ac- tivité des pêcheurs, “sont également considérables : 145 euros de déplace- ment et 55 euros de restauration” dit l’étude. En hébergement, le pêcheur dépense 99 euros. Les séjours de pêche en eau douce sont assez répandus : 39 % les pratiquent en moyenne pour 21,3

Gérard Mougin, président de la fédération de pêche du Doubs et de l’association les 2 vallées qui gère notamment le Dessoubre.

2003 : ..............3 711 2008 : ..............4 439 2010 : ..............7 823 2011 : ..............6 866 2012 : ..............7 082 2013 : ..............7 595 2014 : ..............6 319 2015 : ..............8 336 2016 :...............8 575 2017 : ..............9 102

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jours par an. Lors de l’enquête menée à l’échelon français, le dernier lieu de vacances a été déterminé par la pêche pour 49 % des répondants. Parmi eux, 58 % ont choisi leur lieu de vacances pour la pêche. Le Doubs, au même titre que le Jura, est bien placé, mieux que le Nord de la France mais moins bien que les Pyrénées ou les Alpes. En Fran- ce, les dépenses d’hébergement, de trans- port, et de restauration, sont de l’ordre de 110 millions d’euros par an. Cette part du gâteau, le Doubs en pro- fite : “Le Dessoubre, la Loue, parlent encore aux touristes pêcheurs même

si on ne peut occulter les pollutions qui nous ont fait perdre des pêcheurs même si certains ont pris des cartes par soli- darité. Le cheptel de truites attirait les pêcheurs, notamment des Belges, Hollandais, Japonais, Italiens… qui dépensaient de l’argent” explique le pré- sident. En 2014, période de la pollution, le nombre de pêcheurs a chuté à 9 259 pêcheurs et 6 319 cartes touristiques, contre 7 595 en 2013. Cette clientèle tendrait à revenir selon les respon- sables. Peut-être parce que les pois- sons reviennent aussi. “Je suis toute-

fois surpris et déçu que nos élus ne s’in- vestissent pas plus sur le potentiel éco- nomique et touristique de la pêche” déclare Gérard Mougin. La concurrence des autres rivières en Europe, et l’ac- cueil parfois à désirer de certains locaux face aux “étrangers”, a parfois joué en défaveur de nos cours d’eau. Reste à trouver le bon appât pour faire reve- nir tout ce “petit” monde. Point positif, les jeunes se maintiennent (1 688 en 2017 contre 1 764 en 2011), les femmes augmentent (636 en 2017 contre 343 en 2008). n E.Ch.

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