Journal C'est à dire 241 - Mars 2018

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R E T O U R S U R I N F O

Ils ne veulent pas emmener leurs déchets verts aux Fins

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Anne-Laure et Catherine, le Haut-Doubs “gastro” représenté à Paris

ÉDITORIAL Francophonie U ne sapeure-pompière, une cheffe, une procureure, le.la présentateur.rice, “les hommes et les femmes sont belles”… Si ces tournures de phrase n’échauffent pas vos oreilles, c’est que vous êtes prêts pour l’introduction de la langue dite inclusive, visant à inclure dans la langue française une meilleure visibilité du féminin, au nom de l’égalité hommes-femmes prônée par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Et contre lequel se bat bec et ongles la députée du Haut- Doubs Annie Genevard qui vient de déposer une résolution visant à protéger les grands principes de la langue française à travers la création, manie française, d’une énième commission “d’enquête sur les difficultés liées à la pro- tection des grands principes de la langue française.” Si la for- me est douteuse car faisant appel aux formes les plus lourdes de la bureaucratie à la française, le fond de son argumentaire est sans doute valable. La députée du Doubs affirme en effet que les évolutions de la langue françai- se doivent être la résultante de l’usage (comme l’apport riche de l’argot ou de la langue des ban- lieues qui dépoussière souvent la langue et stimule sa vivacité) et non d’une démarche imposée au titre d’une idéologie quel- conque. Toute la difficulté de sa démarche sera alors de savoir ce que, au sein de la langue fran- çaise, il faudra sacraliser et au contraire rejeter. Et c’est une éniè- me haute autorité qui aurait à se prononcer prenant le risque de sombrer dans des débats abs- cons et interminables. Si on aime tant la langue française, c’est pour la diversité de son vocabu- laire et ses subtilités. Mais la rendre plus complexe, voire indé- chiffrable, ne ferait que margi- naliser un peu plus ce trésor natio- nal, à l’heure où le président Macron, dans son grand plan de promotion de la francophonie, souhaite la hisser parmi les trois langues les plus parlées au mon- de. Il est clair que l’instauration de l’écriture inclusive ne ferait que repousser les futurs appre- nants, et l’anglais hégémonique aurait alors de belles années devant lui. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Mars 2018. Crédits photos : C’est à dire, L. Daniel (C.D.T.), Douane, F. Larronde, P. Lebugle (C.D.T.). Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

L a décision de la commu- nauté de communes du Val de Morteau de sup- primer le point de collec- te des déchets verts à Gran- d’Combe-Chateleu ne passe tou- jours pas auprès de la popula- tion. Certains riverains de Gran- d’Combe ont décidé de réagir. Sous l’impulsion de Rémi Boillot et de Christian Cupillard, des affiches ont été placardées sur les panneaux d’affichage de Grand’Combe, mais aussi de Montlebon et des Gras pour réclamer la tenue d’une réunion publique au sujet de cette déci- sion polémique. “Nous espérons caler une date mi-avril pour cet- te réunion publique à laquelle nous souhaitons évidemment que la communauté de communes participe” observe Rémi Boillot. Une page Facebook a même été créée pour relayer leurs reven- dications : “déchets verts Gran- d’Combe”. Les protestataires dénoncent “une décision arbitraire de la com- munauté de communes qui va à l’encontre de toute logique. On

nous rétorque que les bennes étaient toujours pleines à Gran- d’Combe, mais elles n’étaient jamais vidées ! Ensuite, l’argu- ment des incivilités n’est pas plus recevable : il suffit de placer une caméra de télésurveillance. On a l’impression que tout le mon- de se renvoie la balle dans ce dossier. Supprimer le dépôt de Grand’Combe est juste une solu- tion de facilité pour les élus qui n’ont pas conscience des incon- vénients que le dépôt au Bas- de-la-Chaux engendre : parcours interminables, pollution, files d’at- tente devant la déchetterie… Le risque, c’est que personne n’ira aux Fins et que les gens balan- cent leurs déchets en forêt !” argumente Rémi Boillot qui esti- me que les habitants de ces trois communes sont “pris en otage par cette décision.” D’autant que pour ces habitants, la déchette- rie du Bas-de-la-Chaux est située au point le plus éloigné du Val de Morteau. Pour rejoindre l’ac- tion de ces citoyens mécontents : 07 87 36 60 80 ou remy.boillot@free.fr n

A nne-Laure Barthe (Villers- le-Lac), et Catherine Brug- ger (Loray) ne se connais- saient pas avant la finale de la 4ème édition du concours des Trophées “La Cuillère d’or”, concours culinaire qui s’est tenu à Paris les 7 et 8 mars dernier à l’école Ferrandi à Paris. L’ob- jectif de ce concours, fondé par Marie Sauce-Bourreau, vise à faire connaître les talents culi- naires de toutes les femmes après les avoir sélectionnées. C’est leur passion commune pour la cuisine qui a réuni nos deux Franc-Comtoises où Anne- Laure, collaboratrice chez Publi- presse à Morteau, concourait dans la catégorie “Trophée cui- sine amatrice” face à 5 autres candidates, et Catherine dans la catégorie Pâtisserie amatrice face à 2 autres. Ni l’une ni l’autre n’ont pu décrocher “LA” cuillè- re d’or mais reviennent avec une expérience supplémentaire. Catherine Brugger a braqué les caméras sur elle : une équipe de la chaîne M6 a suivi sa pré- paration avant le concours et

Anne-Laure Barthe (à gauche) et Catherine Brugger posent devant la statue en glace de la Cuillère d’Or,

concours culinaire.

pendant. Le reportage a été dif- fusé dans l’émission 66 minutes. “C’était un vrai marathon, du stress, de la fatigue, mais une superbe expérience” explique après coup la passionnée de pâtisserie, horlogère de métier. Elle n’a pas décroché la pre- mière place : la faute à de légers détails lors de cette épreuve de 5 heures où il était demandé de réaliser deux entremets iden- tiques et une pièce en chocolat ou en sucre sur le thème des déesses du monde. Anne-Laure, pour le concours “cuisine”, a réalisé en 3 h 30 une entrée et un plat sur le thème de l’œuf, symbole de fécondi-

té, fraîcheur du printemps. Le démoulage des pommes de ter- re (un peu trop cuites) lui coû- te sans doute le podium. “Cela reste un beau moment, l’unique moment où l’on peut rencontrer des chefs comme Anne-Sophie Pic ou travailler avec l’aide d’un commis. ça change de sa propre cuisine” témoigne avec le sou- rire la jeune femme. Julian, son fils, avait fait le voyage avec son papa pour encourager sa cham- pionne de maman. Nos deux participantes vont désormais compiler sur leur blog respectif leurs recettes et expériences. Et peut-être préparer un nou- veau défi… n

Le dépôt des déchets verts à Grand’Combe-Chateleu est inter- dit depuis cet hiver, ce qui entraîne la grogne des usagers. Belleherbe à nouveau en recherche de médecin

T rois ans. C’est le temps que Pablo Fernando Lopez a passé comme médecin à la maison des services de Bel- leherbe. Il a fait ses valises fin janvier après être venu ici pour compléter sa retraite. Son départ, rapide, a mis tout le monde au pied du mur. Une partie des patients consultent désormais à Pierrefontaine-les-Varans (2 médecins) ou Sancey (2 égale- ment), secteurs où l’offre médi- cale est en tension. Le profes- sionnel espagnol avait ses rai- sons, notamment de santé, pour expliquer ce départ si rapide. Il est revenu récemment pour solder les dossiers administra- tifs. Construite il y a bientôt 10 ans, la maison doit trouver - rapi-

dement - un successeur. “Nous avons des pistes, résume Charles Schell. Il faut travailler collecti- vement pas simplement sur Bel- leherbe mais sur le territoire (San- cey-Pierrefontaine) et être proac- tifs. Nous avons des pistes, soit de médecin libéral, soit du sala- riat” poursuit le vice-président de la communauté de communes Sancey-Belleherbe. La chance du territoire : posséder un cabi- net d’infirmières, deux kinés, un ostéopathe, et un psychologue- psychomotricien sur rendez- vous. L’arrivée d’un praticien doit permettre de réaliser trois objectifs : “Répondre à un besoin de la population, aux prescrip- teurs comme la pharmacie” pour- suit l’élu. Le territoire espère une arrivée avant la fin d’année. n

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