Journal C'est à dire 241 - Mars 2018

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V A L D E M O R T E A U

Les agents de l’hôpital montent au créneau Morteau Alors que le personnel des maisons de retraite manifestait une seconde fois en moins de deux mois pour dénoncer leurs conditions de travail, une enquê- te interne à l’hôpital de Morteau révèle un vrai mal-être des agents.

L a moitié seulement des professionnels de santé se disent satisfaits de travailler au sein de l’hô- pital Paul-Nappez de Morteau. La plupart estiment ne pas avoir tous les moyens nécessaires pour bien faire leur travail. Pire : à peine un professionnel de l’hô- pital mortuacien sur trois dit avoir confiance dans leur avenir professionnel au sein de cet éta- blissement de soins. C’est en substance ce qui ressort d’une enquête interne menée au sein de l’établissement de soins et dont les résultats viennent d’être publiés alors que pour la deuxième fois depuis le début de l’année les agents de la mai- son de retraite manifestaient leur mécontentement le 15 mars dernier pour dénoncer le manque de moyens et financiers sus- ceptibles de “mettre en jeu la san- té des résidents et des personnels soignants.” Estimant ne pas être suffisam- ment entendus, les représen- tants syndicaux montent au cré- neau et dénoncent la précarisa-

tion de leur travail. “La consigne, c’est de n’avoir plus qu’un agent titulaire en remplacement de trois départs en retraite. Le reste, on le compense avec des agents contractuels au statut beaucoup plus précaire. Il nous faut de vrais moyens” estime Lylian Ortiz, aide-soignant et représentant syndical C.G.T. “On demande aux agents contractuels le même travail qu’à un titulaire sauf que

que dans la réalité, il n’y a rien de concret” renchérit Manuela Scheffler, autre représentante C.F.D.T. Ce manque de moyens se tra- duit au quotidien par une accé- lération inévitable des actes de prise en charge des personnes âgées. “Les toilettes de résidents se réduisent parfois à des “toi- lettes de chat” visage et fesses, et les douches ne sont pas systé-

Les représentants syndicaux de l’hôpital Paul-Nappez Mélanie Bouchet, Manuela Scheffler et Lylian Ortiz.

les résultats ont été publiés récemment indique que l’orga- nisation du temps de travail ne satisfait que 40 % des agents de Paul-Nappez. “Pour éviter d’en- gager du personnel remplaçant, on nous dit maintenant que nos vacances d’été ne peuvent pas excéder deux semaines, au lieu de trois avant” ajoute Mélanie Bouchet qui comme ses collègues dénonce “un management avant tout financier de la direction.” L’avenir de l’hôpital de Morteau,

ils l’entrevoient avec circons- pection. Même si la direction répète à l’envi que l’avenir de l’hôpital de Morteau est garan- ti, quelques signes de fragilité apparaissent à travers les nou- veaux groupements hospitaliers de territoire (G.H.T.) censés ratio- naliser le fonctionnement des hôpitaux sur un même secteur. L’été dernier, le service de méde- cine de l’hôpital de Morteau avait fermé ses portes pendant unmois. Cette mesure devrait être recon-

duite cet été. Las de ne pas se sentir complè- tement écoutés, les représentants syndicaux de l’hôpital s’apprê- tent à saisir le maire de Mor- teau, et au-delà, l’Agence régio- nale de santé, pour faire état de leur sentiment de malaise et de leurs craintes. “Comment vou- lez-vous soigner correctement des gens quand soi-même on ne se sent pas bien ?” interroge une des aides-soignantes. n J.-F.H. soutenues au titre de l’année 2017, les associations Gym- nastique La Française de Vil- lers-le-Lac, les A.T.P. du Beu- gnon et l’association Suave- mente, basée à Montlebon et qui œuvre par des actions soli- daires pour le bien-être du mental et de l’esprit par l’in- termédiaire de thérapies douces et naturelles. Toutes trois ont été primées à l’occasion de cet- te A.G. “Pour cette année 2018, d’autres associations seront mises à l’honneur poursuit Éric Blan- chard : Plusport, Acrofly et A.J.T. Montlebon, avec pour objectif, comme leurs prédé- cesseurs, de mobiliser un maxi- mum de clients à devenir socié- taires et les inciter à leur dis- tribuer leurs Tookets : cette mon- naie virtuelle se transforme à la fin de l’année en euros, afin de permettre à l’association en question de se développer, de financer ses projets” indique le directeur. n

lui ne gradera pas et restera avec un salai- re de base jusqu’au bout de ses contrats” ajoute Mélanie Bou- chet, aide-soignante représentante C.F.D.T. Autant que la préca-

matiques dès lors qu’on manque de per- sonnel” note cette aide-soignante. “Même chose pour les repas : ceux qui ont de la chance mangent chaud, les derniers peuvent parfois man-

“Ceux qui ont de la chance mangent chaud, les derniers mangent froid.”

risation de l’emploi, le person- nel de l’hôpital Paul-Nappez dénonce le mal-être grandissant des agents. “On a beaucoup de collègues qui sont sous médica- ments, on a tiré la sonnette d’alar- me auprès de la médecine du tra- vail. Des conclusions ont été titrées par la direction qui a établi un beau projet d’établissement sauf

ger froid. Pour des familles qui paient 1 700 euros par mois, il ne faut pas exagérer !” Une péti- tion avait circulé le 30 janvier dernier au moment du premier mouvement de contestation, qui avait recueilli 94 signatures de soutien de la part des familles de résidents. La même enquête interne dont

À l’occasion de l’assemblée générale de sa cais- se locale le 6 mars, le Crédit Agricole a mis en lumière le travail de plusieurs associations locales. Coup de projecteur. La banque au service de son territoire Villers-le-Lac

P rès de 350 clients socié- taires avaient répon- du présents le 6 mars dernier à la salle des fêtes de Villers-le-Lac pour l’as- semblée générale de la caisse locale de Morteau du Crédit Agricole. La directrice géné- rale du Crédit Agricole de Franche-Comté Élisabeth Eychenne avait également fait le déplacement. “Cette soirée a d’abord été l’occasion de mettre à l’honneur le court-métrage réalisé par les jeunes Mortua-

ciens Kevin Desmidts et Vin- cent Vitte “Madame est bonne”, dont le financement partici- patif avait battu des records” observe Éric Blanchard, le directeur de la caisse locale. Lors de cette soirée festive, le Crédit Agricole a également mis en avant les valeurs qu’il défend : la proximité, la res- ponsabilité, la solidarité, à tra- vers le soutien qu’il prodigue aux associations locales en les épaulant dans le financement de leurs projets. Ainsi ont été

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Les associations récipiendaires entourées des cadres et dirigeants du Crédit Agricole de Franche-Comté et de sa caisse locale.

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