Journal C'est à dire 239 - Janvier 2018

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

La société BM Production SA, spécialisée dans la conception et la fabrication d’habillage de montres haut de gamme ,

38

3 % seulement des navetteurs quotidiens utilisent les transports en commun Mobilités

RECHERCHE dans le cadre de son développement des candidatures pour un poste de :

REGLEUR SUR MACHINE CNC H/F Niveau : CFC (BAC pro et BAC + 2). Avec expérience sur les machines transfert. Une formation initiale sera assurée. Travail en équipe (2x8).

Le règne de la voiture individuelle est encore largement majo- ritaire dans les habitudes de déplacement des travailleurs entre leur domicile et leur lieu de travail.

de Bourgogne-Franche-Comté tra- vaillaient hors de la région. Ce chiffre ne cesse de progresser. L’espace fron- talier réunit à lui seul près de la moi- tié de ces navetteurs du quotidien. “En 2014, 30 000 partaient de l’espace frontalier français vers l’Arc jurassien suisse, soit deux fois plus qu’en 2002. La grande majorité des trajets se font en voiture individuelle” poursuit le S.R.A.D.D.E.T. Cette situation déplo- rable fait réagir l’opposition. “Il n’y a pas assez de solutions alternatives. Les différents responsables politiques précédents n’ont pas pris la mesure des évolutions de l’emploi et des modes de vie. On n’a pas su s’adapter aux besoins de la population” s’inquiète Anne-Laure Breuillard-Fléty, conseillè- re régionale membre de l’Union de la droite et du centre. “On ne peut pas privilégier les uns au détriment des autres” poursuit-elle en évoquant la suppression récente de certaines haltes ferroviaires, décidée par la Région. Selon elle, il faut également profiter de la présence dans la région de pôles d’excellence comme celui lié aux véhi- cules du futur pour imaginer les trans- ports de demain, “notamment avan- cer sur la question de la voiture sans chauffeur et réactiver la question du fluvial qui est trop délaissée” dit-elle. Sur la question du covoiturage, l’élue régionale regrette que “ce soit le sec- teur privé avec des sites comme Bla- blacar qui ait su se positionner alors que la collectivité régionale, chef de file en matière de transports, n’ait pas su anticiper et répondre aux attentes. On n’a pas été en phase avec les

A ujourd’hui, 8 actifs sur 10 dans notre région exercent leur emploi à l’extérieur de leur commune de résiden- ce. Les migrations pendulaires ne ces- sent d’augmenter (+ 7,4 % depuis 1999) et les distances parcourues sont en augmentation constante. Sans doute que les interminables bou- chons qui sclérosent les axes franco- suisses à l’heure des frontaliers seraient en partie résorbés si l’utilisation d’autres modes de transport que la sacro-sainte bagnole se généralisait.

Dans le document préparatoire au futur schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égali- té des territoires (S.R.A.D.D.E.T.) dont les élus régionaux ont longuement débattu lors de la dernière session du Conseil régional mi-décembre, il appa- raît donc que “moins de 3 % des navet- teurs quotidiens prennent les trans- ports en commun et ce, même si des projets locaux de promotion du covoi- turage et d’amélioration des transports publics ont vu le jour.” En 2012, pas moins de 87 000 actifs

PROGRAMMEUR METROLOGIE H/F (Tous types de technologie)

Avec une première expérience dans le domaine. Vos études sont en adéquation avec le poste et vous maitrisez les grands noms des logiciels de métrologie. Travail en équipe (2x8). Si un de ces postes vous intéresse, envoyez-nous votre candidature avec les documents suivants : lettre de motivation, curriculum vitae (CV) et diplômes : BM PRODUCTION SA - Allée du Quartz 9 CH-2300 La Chaux-de-Fonds - info@bm-sa.ch

régional est intitulé “Ici 2050”. Ce document doit fixer les grandes orien- tations en matière d’aménagement, de transports et de gestion des res- sources notamment pour les trois décennies à venir. Ce S.R.A.D.D.E.T. doit être prêt et validé avant 2019. n J.-F.H.

besoins.” La grande faiblesse de la région que le S.R.A.D.D.E.T. a mise en lumière, c’est sans doute de ne pas avoir su créer, comme nos voisins suisses ont su le faire, un système de mobilité quotidienne efficace, multimodale, durable et fiable. Ce fameux schéma

Dans notre région, 8 actifs sur 10 travaillent désormais en dehors de leur commune de résidence. 3 % seulement empruntent les transports publics.

Les consommateurs suisses ne veulent plus être des vaches à lait Consommation Ils en avaient assez de payer artificiellement plus que tous leurs voisins. L’initiative “Stop à l’îlot de cherté - pour des prix équitables” a porté ses fruits

I l ne viendrait pas à l’idée d’un Pontissalien de tra- verser la frontière pour acheter un appareil élec- troménager, des vêtements ou des outils. Les Suisses, eux, ont

mesuré depuis belle lurette les écarts de prix dus notamment aux droits de douane qui s’élè- vent en moyenne à 1,8 %. Ils sont plus hauts pour certains produits : 5,9 % pour les textiles,

Une baisse de… 0,1 % des prix à la consommation

Les commerçants suisses (ici

L e gouvernement a adopté fin décembre son rapport sur l’îlot de cherté. La suppres- sion des droits de douane sur les produits industriels sera unilaté- rale. Elle concernera notamment les voitures, les vélos, les pro- duits de soins corporels, les appa- reils ménagers ou les vêtements. Leur suppression ferait diminuer de manière générale les prix à la consommation de 0,1 %. Les entreprises pourraient se fournir moins cher. Elles profiteraient d’une baisse de la charge admi- nistrative. Les importateurs suisses éco- nomiseraient 100 millions de francs par an. L’allégement admi- nistratif est estimé à 150 millions

d’euros pour les entreprises exportatrices, qui pourraient en outre profiter d’une hausse des exportations de 0,4 %. Avec la suppression des droits de doua- ne, le Produit intérieur brut (P.I.B.) augmenterait de 0,13 %. Le reve- nu de la population augmente- rait globalement de 43 francs par habitant. La facture risque en revanche d’être lourde pour la Confédé- ration. Les économies sur les droits de douane représentent une perte de 490 millions de C.H.F. À moyen terme, 30 % pourraient être compensés par des recettes supplémentaires en raison d’une plus forte crois- sance. n

dans le Val-de- Travers)

proches de la frontière sont touchés par les écarts de prix.

5,2 % pour les vêtements. L’initiative populaire lancée en Suisse alémanique intitulée “Stop à l’îlot de cherté - pour des

ment plus que les consomma- teurs des pays voisins. Une chan- ce pour le commerce pontissa- lien qui profite de l’écart de prix

ments seraient gonflés. Selon les porteurs de l’initiative, ces différences de prix, jusqu’à 40 % pour les habits ou 70 % pour les cosmétiques, ne sont dues que de manière limitée au niveau élevé des salaires, aux coûts d’in- frastructure ou aux loyers suisses. “En réalité, ce sont les fournisseurs étrangers qui pro- fitent de leur pouvoir de marché. Ces fournisseurs maintiennent les prix à un niveau artificiel- lement élevé en Suisse. Ils exploi-

tent le pouvoir d’achat des consommateurs de manière ciblée en les empêchant de s’approvi- sionner en dehors du canal offi- ciel” dit le communiqué. Les entreprises suisses doivent pouvoir acheter à l’étranger aux mêmes prix que leurs concur- rents. Il faut dès lors qu’elles soient libres d’acheter sans dis- crimination à l’étranger. Le com- merce en ligne devrait être sou- mis aux mêmes règles. n E.Ch.

prix équitables” a récolté près de 108 000 signatures et incité la Confédéra- tion à prendre des

pour attirer les cha- lands venus du can- ton de Vaud, Neuchâ- tel voire Fribourg. Si les produits ali-

Des différences de prix jusqu’à 70 %.

mesures (lire par ailleurs). Les requérants ont avancé un argu- ment implacable : pour des pro- duits d’importation identiques, le Suisse paie souvent nette-

mentaires (plus taxés) sont logi- quement plus chers qu’ailleurs, les prix des autres articles impor- tés comme les outils, les appa- reils, les machines et les vête-

Made with FlippingBook flipbook maker