Journal C'est à dire 239 - Janvier 2018

É C O N O M I E

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Charmauvillers Encore un problème d’épandage… Pas de trêve des confiseurs dans la lutte pour la préservation de l’environnement et des rivières en particulier. Ses défenseurs sont restés vigilants et n’ont pu que déplo- rer les épisodes d’épandage survenus fin décembre et répétés début janvier !

Coopération Morteau intègre le pôle métropolitain

La Communauté de com- munes du Val de Morteau (C.C.V.M.) a rejoint le Pôle métropolitain Centre Franche- Comté, invitée à le faire par Jean-Louis Fousseret son pré- sident. Explications. C’ est Annie Genevard, la députée du Haut-Doubs qui avait sollicité il y a quelques mois Jean-Louis Fous- seret, le président du Grand Besançon afin que le Val de Mor- teau intègre le Pôle métropoli- tain Centre Franche-Comté. Depuis sa création en 2012, le Pôle Métropolitain comptait cinq agglomérations : Besançon, Dole, Vesoul, Lons-le-Saunier et Pon- tarlier. Avec l’entrée du Val de Morteau, le Pôle renforce sa capa- cité de coopération avec la Suis- se. C’est donc d’une vitrine sur la Suisse dont le Pôle dispose désormais avec l’intégration dans son périmètre du secteur de Mor- teau. Réseau de six intercom- munalités, il représente désor- mais un bassin de vie de 362 000 habitants et il entraîne dans son sillage l’ensemble de “l’espace Centre Franche-Comté”, soit plus de 700 000 habitants. Plusieurs élus de la C.C.V.M. rejoindront les quatre groupes de travail du Pôle métropolitain. Parmi eux, les élus membres du Conseil métropolitain (Jean- Marie Binétruy et Annie Gene- vard notamment), mais aussi :

“L e Département s’op- pose à ces pratiques inadmissibles, néfastes pour l’environnement et la qua- lité de nos rivières, désastreuses pour l’image de nos territoires et l’investissement au quotidien de nos agriculteurs” , voilà pour la réaction officielle du Conseil départemental suite à l’alerte lancée, une fois encore par des membres du collectif S.O.S. Rivières Comtoises qui ont pu, photos à l’appui, prendre à témoin une opinion publique

lasse comme le montrent les nombreuses réactions… “À par- tir du moment où il y a de la neige, c’est purement et sim- plement interdit d’épandre” rap- pellent-ils. En première ligne, le président de la société de pêche la Fran- co-Suisse, bien conscient que cet épandage a fini en totalité dans les eaux du Doubs avec toutes les conséquences qu’on imagine sur la population pis- cicole voire humaine. Il a inter- pellé les élus en ces termes :

“Vos discours respectifs font état de marginalisation de ces actes mais nous pensons clairement que les auteurs de ces dérives le font volontairement, ce qui ne va pas forcément améliorer l’ima- ge de l’agriculture face aux pro- blèmes de la qualité de l’eau, des rivières et des risques sani- taires liés à la consommation d’eau potable.” De son côté, Phi- lippe Monnet, président de la F.D.S.E.A. a lui aussi condam- né ces pratiques et appelé les agriculteurs confrontés à un souci de cuve pleine à contac- ter la chambre d’agriculture pour trouver une solution et évi- ter cela. Faire respecter la loi telle qu’el- le est aujourd’hui, et même aller plus loin, telle est l’ambition du collectif qui s’appuie sur un fait “reconnu y compris par la chambre d’agriculture, à savoir que tout épandage entre mi- novembre et mi-avril est totale- ment inutile pour la qualité de l’herbe et la fertilité des pâtures et pire, c’est extrêmement nocif pour l’environnement.” Le débat est donc ouvert et au- delà des condamnations offi- cielles, c’est une décision concrè- te qui est cette fois espérée de la part du législateur. n D.A.

Les élus locaux (on reconnaît notamment la députée Annie Genevard et Dominique Mollier, maire de Villers-le-Lac) ont officialisé l’entrée du Val de Morteau dans le pôle le 8 décembre dernier.

Cédric Bôle, maire de Morteau et Pierre Vaufrey, président de l’Agglomération urbaine du Doubs. “Jean-Louis Fousseret était tout à fait partant pour nous accueillir. Il nous est apparu important d’intégrer ce Pôle à l’intérieur duquel sont discutés notamment les grands projets d’infrastructures et de transport” note Jean-Marie Binétruy. Pour Jean-Louis Fousseret, c’est éga- lement une manière de “peser encore un peu plus et de ren- forcer les liens qui existent déjà entre les acteurs de ce territoi- re au bénéfice de toute cette zone qui s’étend désormais jusqu’à la frontière suisse.” Les champs d’intervention du Pôle métro- politain sont vastes : il traite aussi bien de développement économique, que d’innovation, de tourisme, de culture, l’amé-

nagement du territoire ou de transports… Parmi les projets actuels du Pôle, on peut citer le développement d’un réseau d’espaces de travail partagés (ou coworking) à tra- vers les différents territoires, la mise en œuvre d’un réseau d’écrans d’information touris- tique dynamique, ou encore le développement de circuits éco- nomiques de proximité. “Le Pôle Métropolitain permet aussi de prendre position sur des enjeux de transports ferroviaires et rou- tiers à l’échelle Centre Franche- Comté et au-delà” notent les élus. En résumé, le Pôle métropoli- tain sert à fédérer les territoires pour améliorer leur attractivi- té et leur compétitivité et pro- mouvoir un développement durable de l’espace de coopé- ration. n

Le spectacle de cet épandage sauvage et interdit a écœuré bien au-delà des habitants du village.

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