Journal C'est à dire 239 - Janvier 2018

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Emploi La baisse des effectifs était encore d’actualité en 2017

Le patron du Swatch Group confirme la reprise Le géant mondial

Sorti en septembre dernier, le recensement du personnel horloger sur l’an- née 2016 montre qu’il n’y a pas d’inversion de la courbe des effectifs avec un nombre de postes en baisse de 3,4 % par rapport à l’année précédente.

F in septembre 2016, les effectifs de l’industrie horlogère s’établissaient à 56 802 travailleurs, soit une bais- se de 1 996 postes par rapport à l’année précédente. Pour la Convention patronale de l’industrie horlogère qui effec- tue ce recensement, “cette baisse modérée démontre les nombreux efforts fournis par les entreprises horlogères suisses afin de pré- server leurs effectifs et leur savoir-faire mal- gré un cumul d’incertitudes économiques et géopolitiques.” François Matile, le secrétai- re général de la Convention patronale pré- cise. “Il s’agit de postes disparus mais pas détruits. Il semble que pour 2017, la courbe ait été encore orientée à la baisse mais on est désormais dans une phase de tassement stabilisée.” Depuis 2015, la branche horlogère suisse peine a retrouvé le chemin de la croissan- ce. En 2016, la diminution des effectifs affec- te en premier lieu le personnel de produc-

S ollicité par nos soins, Nick Hayek, le grand patron du Swatch Group, numéro 1 mon- dial de l’horlogerie, préférait rester discret tant que le grou- pe qu’il dirige n’avait pas publié ses chiffres annuels. Il a confirmé néanmoins avant la fin de l’année dans les colonnes de la Neue Zürcher Zeitung, un quotidien suis- se, que “la reprise est massi- ve.” Il ajoute que “depuis juillet dernier, les ventes sont à la hausse et en octobre, le ryth- me s’est encore accéléré. Tous les segments de montres, même les plus bas, se développent de manière dynamique.” Nick Hayek précise aussi que “même si nous n’avons licen- cié personne et avons continué d’investir durant ces années plus difficiles, nous avons maintenant des goulets d’étranglement dans la pro- duction.” Conséquence pour une des marques du groupe : Oméga avait en fin d’année 70 000 commandes de retard. Ce constat vaut aussi pour des marques comme Longines ou Blancpain. Le Swatch Group s’était fixé comme ambition de terminer

nel à domicile de 28 unités sur un total de 148 unités. Le tiercé des cantons les plus horlogers res- te identique avec en tête Neuchâtel qui compte 14 495 postes, suivi par Berne à 11 505 postes et Genève à 10 014 postes. À eux trois, ils regroupent les deux tiers des effectifs totaux. On trouve ensuite le Jura (6 493), Vaud (5 673), Soleure (3 765), le Tes- sin (2 151). Le recensement montre que la part du per- sonnel qualifié augmente année après année. En 2016, elle représente près de 70 % des effectifs contre un tiers il y a 25 ans. Le nombre des apprentis est lui aussi en légè- re augmentation. 1 247 personnes ont effec- tué un apprentissage en entreprise, soit 2,2 % des effectifs globaux. “Le niveau d’ap- prentis reste stable. Globalement, les besoins en formation sont toujours soutenus car le niveau de qualification ne cesse de mon- ter. Dans ce domaine, la Convention patro-

l’année 2017 avec une crois- sance de son chiffre d’affaires “entre 7 et 9 %.” Pour 2018, le patron du Swatch Group esti- me que “d’excellentes oppor- tunités s’offrent à nous.” Pour lui, la principale raison du ralentissement que l’horloge- rie suisse a connu ces deux dernières années, ce ne sont ni les attaques terroristes ni la lutte contre la corruption en Chine, mais bien l’aboli- tion du taux plancher du franc suisse en janvier 2015. n Nickel Hayek, le big boss du Swatch Group confirme que “la reprise est massive” (photo Swatch Group)

il répond aux besoins.” François Matile estime que l’horlogerie suis- se doit relever le défi de la numérisation. “Cela ne touche pas tellement la production mais l’interconnexion d’activités. On parle aussi de logistique d’information, de Big Data. L’enjeu sera alors de faire travailler les gens sur ces principes.” Le recensement 2016 souligne aussi que de plus de en plus de travailleurs exercent leur activité dans des entreprises qui adhèrent à la conven- tion collective de travail. “Cela représente 75 % des entreprises et 86 % des salariés. Les petites sociétés sont toujours les plus réticentes à s’engager.” n “Il semble que 2017 ait été encore marquée par la baisse des effectifs horlogers mais de façon moins pronon- cée”, estime François Matile, le secrétaire général de la Convention patronale horlogère.

tion qui représente les trois quarts des effectifs. On compte donc 3 014 postes en moins dans les ateliers, soit une baisse de 7,1 %, pour un effectif de production à 39 526 uni- tés. De façon paradoxale, le per-

nale a pour mission d’identifier les besoins avant de mettre en place des mesures de sensibilisation et des plans de formation. On est res- ponsable pour tout ce qui concerne les règles d’apprentissage avec l’ap-

Relever le défi de la numérisation.

sonnel administratif augmente de près de 909 unités, soit + 6,3% et passe à 15 324 unités. Cette progression s’explique par le fait que certaines entreprises recensent com- me “personnel administratif” le manage- ment de production. Quant aux deux autres catégories, on note une hausse du person- nel de direction de 137 unités pour un total de 1 804 unités et une baisse du person-

probation de la Confédération. Je ne pen- se pas que l’on soit en retard au niveau de la formation horlogère. On s’inscrit sur le long terme donc on n’a pas forcément le même calendrier, le même tempo. Il faut définir un cadre d’apprentissage, l’inscrire dans un programme puis l’enseigner. Aujourd’hui, l’outil de formation horloger me semble plu- tôt en phase avec la réalité dans le sens où

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