Journal C'est à dire 239 - Janvier 2018

V A L D E M O R T E A U

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Moitié moins d’exposants pour Baselworld ! Horlogerie La foire de Bâle (du 23 au 30 mars prochains) perd 700 exposants cette année mais conserve les plus grandes sociétés. Le concept cherche à se réinventer et baisse ses prix. Les locaux Michel Herbelin et Saint-Honoré seront présents.

B aselworld est amputé de moitié. Dans une newsletter , les organi- sateurs de la premiè- re foire horlogère au monde annoncent qu’ils “repositionnent leur concept.” Ils y rappellent que l’événement de mars pro- chain sera écourté de deux jours

(à six jours), qu’ils réduisent le prix du mètre carré et qu’ils doivent composer avec une bais- se sans précédent du nombre d’exposants. Ils seront “entre 600 et 700” contre 1 300 lors de la dernière édition. Les visiteurs, 150 000 en moyen- ne chaque année, n’y verront

pourtant que du feu car les prin- cipales marques et groupes à l’image de Rolex, Patek Phi- lippe, Swatch Group, Chopard, L.V.M.H. ou encore Breitling, restent présentes dans le fameux hall 1, celui où le luxe s’étale à grand renfort d’immenses vitrines et d’hôtesses. La fir- me Michel Herbelin (Charque-

notamment à travers les défis et opportunités du numérique. Et s’interroge : “Que révèle le seul nombre d’exposants de la réussite ou de l’insuccès d’un salon ? À quoi servent 1 000 expo- sants dont 500 n’ont pas véri- tablement réussi à capter l’in-

exposants suisses, déclare à l’or- ganisateur que “ces mesures sont positives pour les exposants suisses. Nous nous concentrons ainsi sur le noyau de ce qui fait notre industrie.” Baselworld 2018 est la premiè- re étape d’une nouvelle concep-

mont) sera présente ainsi que Saint-Honoré “présent au Swis- sôtel (hôtel situé juste en face de la Foire) et peut-être dans Basel- world avec un tout petit espace dans la Watch Gallery (espace collectif avec la Chambre Fran- çaise d’Horlogerie)” indique un représentant de la marque. Péquignet à l’heure où nous bou- clions ces lignes n’avait pas enco- re décidé de la modalité de sa participation : visiteur ou expo- sant ? Les halles 1, 2, 4 et 5 et environ la moitié de la halle 2 ne seront plus occupés par Baselworld. La société bâloise qui organise Baselworld, M.C.H., soutient que le marché de l’horlogerie “traverse une phase de mutation profonde” qui se manifeste

tion du salon orientée vers l’avenir, promet la lettre. Diverses formes de communi- cation numérique seront proposées. Les sous-traitants qui

térêt des acheteurs ?” Les organisateurs jugent dès lors que deux possibilités existent pour contrer cette ten- dance. Soit baisser les frais de participation

Péquignet n’avait pas encore décidé.

et offrir l’accès à la foire au plus grand nombre, soit se concen- trer sur les acteurs forts de la branche et leur offrir une pla- teforme permettant de renfor- cer leur position. Le Français François Thiébaud (le boss de Tissot), président du Comité des

sont partis préfèrent d’autres salons. Des grandes marques, comme Hermès, ont préféré le M.I.H. de Genève. Deux grands salons à quelques semaines d’in- tervalle pour la Suisse (et l’Eu- rope), n’est-ce finalement pas trop ? n

La foire de Bâle perd des exposants. Elle repense son concept.

Gilley L’unité de vie confortée La “petite” structure par la taille s’interrogeait sur son avenir et sa pérennité. Le Conseil départemental vient de la rassurer en prenant en charge le déficit. Les 5 places pour personnes handicapées mentales sont maintenues.

En bref…

l Espéranto Le Centre de Documentation et d’Étude de la Langue Inter- nationale C.D.E.L.I. et la Socié- té Suisse d’Espéranto orga- nisent des Samedis d’étude de l’Espéranto, tous les troisièmes samedis de chaque mois à La Chaux-de-Fonds, à la Biblio- thèque de la Ville (Rue du Pro- grès 33). Renseignements et inscriptions au 0041 21 728 31 27 (avec répondeur) ou nan- La société horlogère Ambre à Morteau, dont le redresse- ment judiciaire avait été pro- noncé par le tribunal de com- merce de Besançon, est tou- jours en plan de continuation. Un étalement de ses dettes sur dix ans avait été décidé. Pour l’instant, “la société Ambre res- pecte parfaitement ses échéances de remboursement” indique Pierre Bourgeois, le président du tribunal de com- merce de Besançon. l Livre “Histoires extraordinaires et lieux mystérieux de Franche- Comté”, un livre signé Sandra Amani qui raconte les histoires qui ont pimenté les veillées montagnardes et fait frisson- ner les amateurs de nuits blanches. Chez Vandelle Édi- tions. cy.fontannaz@ne.ch l Horlogerie

Marcelle Chabod, doyenne de

l’unité de vie, en discussion avec l’infir- mière (à droi- te) et Véro- nique Béliard, la directrice.

D ans la salle de res- tauration, l’infirmiè- re et les aides-soi- gnantes sont aux petits soins pour les 15 résidents de l’unité de vie Gilley. Ici, on

fonctionne comme une grande famille, alors Ghislaine, infir- mière, beurre et tartine de miel les morceaux de pains de la doyenne Marcelle Chabod, 95 ans, Saugette pure souche et

résidente depuis 4 ans de la structure. La taille de l’unité de vie a pour- tant bien failli causer sa perte en raison d’un déficit. En 2014, l’A.D.A.P.E.I. du Doubs reprend la direction du site à la Mutua- lité française. “Du fait de notre petite taille, nous avons un défi- cit structurel lié aux repas que nous faisons ici par exemple, la charge d’un veilleur de nuit, puis les loyers à payer à Habi- tat 25, propriétaire. Cela repré- sente environ 80 000 euros de déficit par an” avance Véronique Béliard, directrice de l’établis- sement. Finalement, le Département du Doubs a officialisé la reprise du déficit lors de sa séance plé- nière du lundi 18 décembre. 5 places pour personnes âgées handicapées mentales sont éga- lement prises en charge. Le conseiller départemental Alain

Marguet a salué la décision lors de la dernière session du Conseil départemental : “En 2015, il n’y avait plus d’avenir pour l’unité. Aujourd’hui, c’est une satisfac- tion pour le secteur de savoir que le Département prend en char- ge le déficit.” Le conseil muni- cipal de la commune a égale- ment salué la décision puisque l’unité de vie accueille en majo- rité des personnes âgées (pas encore dépendantes) originaires des environs. Elles évitent ain- si un déracinement. Le Département du Doubs a en outre annoncé 10 millions d’eu- ros d’autorisations de pro- gramme en investissement dans les établissements pour per- sonnes âgées dépendantes. À cela s’ajoute la hausse du taux directeur et du point G.I.R. per- mettant de calculer le forfait de dépendance. Le Doubs compte 4 683 places en E.H.P.A.D. n

L’unité de vie accueille 15 personnes, dont 5 places sont réservées à des personnes âgées handicapées mentales.

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