Journal C'est à dire 236 - Octobre 2017

V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

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Deux auteurs comtois repassent le certificat d’études “Les rédacs de quand on était petits !” fait revivre l’en- fance de “petits écoliers” du Haut-Doubs face à un sujet du certif’. Les deux auteurs ont enfilé leur blou- se d’écolier : Marie-Thé- rèse Boiteux pour la ver- sion fille, Guy-Louis Angue- not pour la version garçon. Livre L’auteure de Valoreille Marie- Thérèse

S eule manque l’odeur de l’encre, le bruit de la craie venant s’écraser sur le tableau noir ou la douce chaleur du poële. Avec “Les rédacs de quand on était petits”, Marie- Thérèse Boiteux et Guy-Louis Anguenot, tous deux couronnés d’un Prix Pergaud, ravivent les souvenirs de ceux, qui dans les années 50-60, ont planché sur un sujet du certificat d’études. Pour les autres, le livre est l’occasion de découvrir des rédactions pro- posées. “Les parents, aujourd’hui,

Boiteux et Guy-Louis Anguenot, auteur comtois de renom, présentent leur ouvrage récemment publié.

vez et racontez” mettraient plus d’un enfant de 13 ans mal à l’ai- se. Nos deux auteurs l’empoignent

délivre durant 138 pages dans les- quelles les deux auteurs comtois témoignent de ce que fut l’école primaire d’antan. Guy-Louis Anguenot a pioché dans les annales les sujets. A chaque rédaction, il joue le rôle d’un gar- çon. Et Marie-Thèrèse, la fille. Lire les “rédacs” d’Elisabeth Jeambrun de la ferme des Chaiseaux, de Mar-

cel Lelièvre (prénoms et noms d’emprunt), est l’occasion de “rire un bon coup” s’accordent les deux auteurs. Les dictées, comme celle sur le phylloxera donnée le 21 février 1911, ont dû donner du “fil à retordre” aux têtes blondes. Nos deux auteurs, ont eux, trouvé le filon pour appréhender l’école d’an- tan de façon originale. n

porteraient immédiate- ment plainte pour cruau- té mentale” s’amuse Marie-Thérèse Boiteux, co-auteur, établie à Valo- reille. Il faut avouer que les sujets intitulés “Un jour, vous avez suivi votre papa à la chasse. Racontez” ou encore

de façon “drolatique” com- mente Guy-Louis Angue- not, mais toujours avec rigueur. Cet ouvrage, c’est le Haut- Doubs dans son jus, c’est la Comté à travers ses mots comme ramioler (réclamer), remiser (ran- ger), c’est la vie des vil-

Nos deux auteurs l’empoignent de façon “ drolatique.”

“Les Rédacs de quand on était petits !” Association des auteurs comtois Prix : 15 euros - Disponible en librairie

“C’est la Toussaint. Tout le mon- de s’affaire sur le cimetière. Décri-

lages après-guerre. Une part de nostalgie, sûr que ce livre en

Léonie, l’artiste dotée d’une mosaïque de talents Flangebouche Léonie Gaiffe a ouvert son atelier à Flangebouche où elle crée des œuvres d’art abstraites, souvent en relief, faites d’ardoises associées de pâte de ver- re. Elle sait aussi réaliser des crédences pour salle de bains ou cuisine.

L éonie Gaiffe aime mêler le sombre à la lumière, donner du relief à ses tableaux avec des bouts d’ardoises fragmentés ou les rendre lisses avec du béton ciré. À 23 ans, la jeune femme ori- ginaire de Flangebouche est une artiste et fresquiste qui revi- site la mosaïque en utilisant de la pâte de verre Albertini, fabri- quée de manière artisanale et ancestrale chez l’un des der-

niers verriers artisanaux d’Eu- rope, et de l’ardoise. Elle a ouvert son atelier à Flangebouche où

le est douée d’un sens de la créa- tion. Léonie veut en vivre. Pour l’instant, elle alterne sa passion

en fonction de ses états d’âme, de son inspira- tion, elle fait naître des tableaux. Cet été, elle a par exemple réa- lisé un magnifique relief coloré intitulé

avec le métier de ven- deuse en boulangerie. Cette passion pour l’art, elle l’a empoignée très tôt en découpant, peignant, collant, une multitude d’objets et

Une trentaine d’œuvres à son actif.

“Un air d’été”. Peut-être tient- elle sa dextérité de son papa, menuisier ? Toujours est-il qu’el-

de matières. Par la suite, dési- reuse d’apprendre un métier manuel et créatif, Léonie se diri-

Léonie Gaiffe, mosaïste fresquiste, présente ses œuvres à la galerie Pictura de Besançon.

ge vers Paris pour y préparer un Diplôme des Métiers d’Art Fresque-Mosaïque (D.M.A.). Diplômée de l’école Olivier de Serres en 2015, elle revient au pays des sapins puiser son ins- piration. Durant la première année, elle suit un stage chez Solène Éloy à Paris et enrichit sa connaissance sur la fresque et découvre la technique des enduits métalliques. Ensuite, elle effectue un deuxième sta- ge au côté de Charlotte Cha-

puis, mosaïste installée à Sens. C’est une année plus tard, qu’el- le participe à sa première expo- sition à l’Arbre à Chapeaux à Grand’Combe-Chateleu. “J’ai eu de bons retours” commente la jeune femme, humblement. Elle est déjà parvenue à vendre certaines de ses œuvres. Der- nièrement, c’est à Besançon, à la galerie Pictura située dans le quartier Battant, que ses créa-

tions ont été exposées durant un mois, de septembre à octobre. C’est là que nous l’avons ren- contrée. À l’origine d’une trentaine de compositions (vendues entre 200 et 3 000 euros), la mosaïs- te devrait exposer à nouveau. Elle sait aussi travailler avec des architectes ou réaliser, sur demande, une crédence pour une cuisine ou salle de bains. n

La jeune artiste est diplômée de l’école Olivier de Serres à Paris.

Renseignements : leonie-gaiffe.jimdo.com

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