Journal C'est à dire 236 - Octobre 2017

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Mon beau sapin président Saint-Julien-les-Russey Le premier sapin président de Saint-Julien-les- Russey a été inauguré le 23 septembre. Tout là-haut, deux siècles d’histoire nous contemplent.

“O n y pensait depuis quelques années sans jamais fran- chir le pas. Tous les amoureux de la forêt avaient déjà repéré cet arbre de belles dimensions. Il y en a d’aussi larges mais pas d’aussi hauts” , explique Serge Lab, le maire. La tradition des sapins prési- dent est fort ancienne. D’après l’O.N.F., cette spécialité régio- nale est née dans le Jura à la fin du XIX ème siècle. Le sapin ou l’épicéa le plus majestueux de la forêt est élu officiellement au cours d’une cérémonie festive qui réunit les forestiers, les élus et le public. Saint-Julien-les-Russey n’a pas échappé à la tradition. Cette référence forestière a toute sa place dans une forêt communale qui s’étend sur une surface de 246 hectares aux profils assez variés : bon sol forestier, les zones humides, le sol pentu et rocheux sur le versant du Dessoubre. “On prélève en moyenne 800 m 3 chaque année. Les ventes se font en prévente façonnés ou en contrat d’approvisionnement pour les petits bois. Les revenus varient en fonction des charges cience du psychisme” précise le directeur de la structure William Lavrut. “Les jeunes sont ici à la semaine, arrivent le dimanche soir ou le lundi matin et rejoignent leurs familles le vendredi.” Nuance importante, ils ne sont pas placés ici mais ils y sont orientés, sur deman- de des parents et après avis d’une équipe pluridisciplinai- re de la Maison Départemen- tale des Personnes Handica- pées (M.D.P.H.). “Nous sommes en effet là pour co-construire un projet de vie et professionnel avec ces garçons et filles. Ils en sont de véritables acteurs et nous les accompagnons dans le cadre d’une pédagogie différenciée”

d’exploitation forcément plus onéreuses en zone humide ou sur des versants pentus, difficiles d’accès” , poursuit Serge Lab. Le géant de Saint-Julien est un sapin pectiné. Du haut de ses 46 m, il domine largement la parcelle 8. Son âge est estimé à deux siècles environ. Il mesu- re 3,43 m de circonférence à 1,3 m pour un volume estimé de 13 m 3 . Les gros arbres de ce type n’ont pas forcément une gran- de valeur marchande mais sym- boliquement il représente beau- coup pour la population. Un bel élément du patrimoine forestier qui a encore de belles années devant lui sauf si la foudre s’en mêle. n F.C. Le roi de la forêt de Saint- Julien-les-Russey a été intro- nisé le 23 septembre en pré- sence du maire Serge Lab, de Gilles Robert président de la communauté de com- munes du Plateau du Russey et de Jacqueline Cuenot-Stal- der conseillère départementa- le. Quelques habitants s’étaient joints à l’événement.

Le géant de la parcelle 8 se repère facilement.

Le président de la forêt communale de Saint-Julien-les-Russey a été élu le 23 septembre.

Vaucluse Du C.M.Pro à la vie ordinaire

Installé discrètement dans un cadre bucolique et apaisant au cœur de la Vallée du Dessoubre, le Centre Médico Professionnel aujourd’hui géré par l’Association d’Hygiène Sociale de Franche- Comté (A.H.S.-F.C.) est ouvert sur le monde où ses pensionnaires trouveront leur place grâ- ce à un accompagnement adapté et individua-

L e lieu est chargé d’his- toire et inspire la quié- tude. Le monastère de Vaucluse, construit en l’an 520, transformé depuis 1954 en Centre Médico Profession- nel (C.M.Pro) accueille en très

grande majorité en internat et près de 250 jours par an 47 jeunes, garçons et filles, âgés de 12 à 20 ans. “Ceux-ci pré- sentent une déficience intel- lectuelle moyenne ou légère avec troubles associés ou une défi-

Les ateliers du C.M.Pro permettent une véritable familiarisation avec le monde

poursuit le directeur. L’encadrement est ici un élé- ment fondamental. Tous per- sonnels confondus, ils sont 35 salariés pour 47 jeunes accueillis. “Les équipes mettent en place un Projet Individua- lisé d’Accompagnement (P.I.A.) s’appuyant sur une démarche

l’équipe un médecin psychiatre, un psychologue et une infir- mière. Enfin, selon leurs besoins, les jeunes peuvent bénéficier de rééducations spé- cifiques en orthophonie, psy- chomotricité et kinésithérapie. Afin de s’appuyer sur la for- mation professionnelle, cinq

tains en préparant un C.A.P. ou un autre diplôme.” Dans le cadre de leur appren- tissage, certains déjà intègrent des entreprises dites du milieu ordinaire comme Intermarché ou Delfingen tandis que d’autres évoluent en milieu adapté dans un E.S.A.T. “Il y a autant de situations différentes que de jeunes accueillis” confirme à nouveau William Lavrut. “L’es- sentiel étant de les accompa- gner et non de les diriger, de les aider à trouver leur place dans la vie professionnelle et socia- le.” Ces jeunes y sont étroite- ment associés dans le cadre de leur P.I.A. comme au sein du conseil de vie sociale du centre qui est d’ailleurs présidé par l’un d’eux. Des citoyens comme les autres. n D.A.

ateliers techniques sont proposés avec pour thèmes les opérations industrielles, la res- tauration, l’entretien du linge et des locaux et les jardins espaces

de vie collective en pro- posant notamment un accueil sur quatre groupes de vie à l’in- ternat.” Ils y partagent des espaces communs et mixtes, “l’informa-

Aider ces jeunes à trouver leur place.

Le directeur William Lavrut insiste sur l’impor- tance de la co-construc- tion du projet des jeunes.

verts ainsi que les apprentis- sages fondamentaux. “Le pro- jet de chacun d’eux est affiné selon ses compétences et ses dif- ficultés. L’objectif étant de leur donner tous les outils pour plus tard, notamment s’ils poursui- vent comme c’est le cas pour cer-

tion sur la vie sentimentale fai- sant aussi partie de notre rôle.” L’établissement attache aussi une grande importance à la dimension thérapeutique et rééducative avec une prise en charge adaptée au cas par cas où interviennent aux côtés de

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