Journal C'est à dire 236 - Octobre 2017

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Une ludothèque itinérante Damprichard Depuis plus de 20 ans, grâce à la fédération départe- mentale de Familles Rurales, la ludothèque P’tidou sillon- ne les routes pour se poser dans les communes qui le souhaitent. Un moment très attendu par les enfants et leurs parents. Exemple à Damprichard. Les étapes de la ludothèque l Charquemont, le 1 er mercre- di du mois de 14 h 30 à 17 h 30 à la maison des services

I l suffit d’une salle mise à disposition et de la volonté communale d’ap- porter un service original aux familles pour instal- ler de façon éphémère mais régu- lière une grande salle de jeux où sourires et éclats de rire sont au rendez-vous. “Imaginez une piscine à balles, des cubes à empi-

aux enfants et aux adultes qui viennent jouer sur place avec un thème différent chaque mois” explique la responsable qui accueille chaleureusement chaque enfant venu avec un parent, un grand-parent ou une nounou. Dans la camionnette d’Emma- nuelle, on trouve un large choix

me celui de l’adhésion, obliga- toire pour profiter de la ludo- thèque dans sa ville ou ailleurs. “De 20 à 25 euros l’année par famille selon le lieu de résiden- ce avec des locations comprises ou alors 3 euros la séance.” n D.A. l Le Russey : le 2 ème jeudi de 9 h 30 à 11 h 30 et de 16 heures à 18 heures et le 4 ème jeudi de 16 heures à 18 heures à l’an- nexe de la salle des fêtes l Maîche, le 2 ème et le 4 ème mercredi de 14 h 30 à 17 h 30 salle Ducreux au château du Désert l Villers-Le-Lac, le mardi de 9 heures à 11 h 30 et de 16 heures à 18 heures (sauf le 3 ème réservé aux nounous de 9 h 45 à 11 h 45), le mercredi de 9 h 30 à 11 h 30 et le ven- dredi de 16 heures à 18 heures Espace Claude Rognon, 5 rue Parrenin l Damprichard, le 3 ème mer- credi de 14 h 30 à 17 h 30 sal- le de motricité de l’école

Goumois Un cimetière lui aussi franco-suisse Drôle de destin que celui du village de Goumois… Parce qu’un jour les hommes ont décidé que le Doubs ferait frontière, il s’est retrouvé coupé en deux en 1815 par le traité de Vienne. Le village compte donc deux mairies mais une seule église et un seul cimetière.

de jeux de construction, d’imagination, de socié- té, avec un grand thè- me qui peut être les cow-boys, la mer, la cui- sine, les animaux, Car-

ler, des véhicules à pousser, des Indiens dans leur tipi, des ani- maux à soigner, des princesses et des che- valiers…” Des milliers

Des jeux sur place ou à emporter.

de jeux à découvrir d’autant plus qu’ils sont renouvelés fré- quemment. “C’est un avantage pour la commune et pour les parents. Un investissement qu’ils n’ont pas à faire et la chance pour les enfants d’avoir souvent de nouveaux jouets” précise Emmanuelle Mougenot, propos aussitôt confirmés par une maman, fidèle de la structure. Passionnée par sa mission, au volant de sa camionnette, c’est elle qui vient chaque mois orga- niser cette après-midi de fête dans les locaux de l’école de Damprichard. “J’essaie de créer des espaces conviviaux proposés

naval, la jungle… “C’est un lieu de ressources, de rencontres et d’échanges autour du jeu” pré- cise-t-elle. Un rapide coup d’œil dans la salle permet de confir- mer cette affirmation en voyant la joie des jeunes usagers. “Même s’ils ne se sont jamais vus, ils font très vite connaissance et jouent ensemble facilement.” Jouer sur place, c’est une cho- se, mais l’autre avantage de la ludothèque P’tidou est de pou- voir ramener les jeux à la mai- son : “C’est un système d’emprunt pour une durée déterminée et une somme modique de quelques euros.” Un coût accessible, com-

C omme Saint-Gingolph sur les rives du lac Léman, Goumois est coupé en deux par la frontière franco-suisse. Depuis plus de deux siècles, c’est le pont qui marque ce passage d’un pays à l’autre avec d’un côté, la Suisse, de l’autre, la France. Les habitants des deux rives ont un rapport très relatif avec la frontière avant cette date, ayant historiquement d’étroites relations avec leurs voisins : mariages transfrontaliers et surtout activités agricoles, arti- sanales, industrielles et com- merciales notamment avec les horlogers et les fromagers. La division n’est finalement qu’ad- ministrative. Car, sous l’œil bienveillant du célèbre rocher du Singe, les communautés vil- lageoises y sont unies. Et même jusqu’à l’éternité par l’église et le cimetière, situés côtés fran- çais et communs aux deux com- munautés.

Citoyens français et helvètes partagent ici le même lui d’éternité au pied d’un lieu de culte lui aussi binational.

France, ce qui leur a été accor- dé par un écrit cosigné par le

chez certains douaniers ou pire durant la seconde guerre mon- diale, la demande des soldats allemands d’ouvrir le cercueil pour éviter tout trafic ou pas- sage clandestin… Quant aux éventuelles diffé- rences des dernières demeures, elles existent bel et bien, la taille des pierres tombales suisses étant souvent plus courte que les françaises. n

À l’époque du traité de Vienne, les Suisses devaient se rendre à la paroisse des Pom- merats à 9 km mal- gré l’éloignement et surtout leurs habi-

prince-évêque de Bâle et l’archevêque de Besançon. En contre- partie de ce droit de culte et de sépulture transfrontaliers, les défunts helvètes peu-

Une question avant tout pratique.

tudes ancestrales… Ils ont donc très vite demandé l’autorisa- tion de revenir à Goumois côté

vent être transportés pour être inhumés en France. Avec par- fois par le passé un peu de zèle

Les enfants s’approprient très vite un lieu où les jouets sont régulièrement renouvelés.

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