Journal C'est à dire 235 - Septembre 2017

V A L D E M O R T E A U

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Morteau L’eau du Doubs bientôt… au robinet

Morteau Le cimetière de l’église fragilisé dans ses fondations

C’ est à dire : Les res- sources en eau de la nappe phréatique ne suffisent-elles plus pour ali- menter le Val de Morteau en eau potable ? Lionel Bertin (Directeur délé- gué Gaz et Eaux) : Toute la crête du Haut-Doubs est en situation hydrique tendue depuis le début de l’hiver der- nier. À Morteau, c’est assez nou- veau, contrairement à ce qui peut se passer chaque hiver à Métabief voire Pontarlier. Nous avons eu une crise au mois de janvier avec des ressources en eau très basses. Càd : C’est ce qui vous a conduit à trouver une autre solution que l’apport d’eau par camions ou par le biais d’autres interconnexions avec les réseaux d’eau du Russey… L.B. : Effectivement, après cet- te crise de janvier, nous avons envisagé de mettre en place un pompage complémentaire dans La société “Gaz et Eaux” met en place un système unique consistant à filtrer l’eau de la rivière à hauteur de Morteau pour la rendre potable et la restituer dans le réseau. Cet- te opération doit pallier les problématiques liées à la sécheresse.

La pompe est située en aval du pont de Montlebon. Elle renvoie l’eau vers une unité de filtration mobile.

P our Daniel Gaume l’adjoint mortuacien délégué aux travaux, aucune crainte de voir dégringoler une partie du mur et encore moins les tombes qui se trouvent derrière l’ouvrage. “Pour l’instant, il n’y a pas de risque d’éboulement mais on note la présence de désordres.” L’élu estime que le problème remon- terait à la construction de l’ossuaire dont la mas- se a fini par peser sur le mur d’enceinte au point de le fragiliser. “Ce n’est ni plus ni moins qu’une fosse en béton qui s’appuyait sur le mur. Comme Par prudence, décision a été prise en 2015 de transférer l’ossuaire au cimetière du Bois Robert. Le coût de l’opération s’élevait à 90 000 euros. Un déménagement toujours sensible mais réa- lisé avec tout le respect qui s’impose dans ces circonstances. La partie du mur contiguë à l’an- cien ossuaire a été reprise comme on peut enco- re le voir aujourd’hui. Suite à quoi la munici- palité a mandaté le cabinet d’étude Fonda Conseil pour établir le diagnostic de la situation. La mis- sion est en cours. “Cette étude aboutira à un avis technique avec des orientations à suivre. Quand Ces signes de faiblesse se concentrent sur le mur surplombant le Doubs et la R.D. 437. L’ouvrage n’aurait pas supporté la pression de l’ancien ossuaire transféré aujourd’hui au cimetière du Bois Robert. “Il n’y a pas de risque d’éboulement.” elle n’était pas fixée sur l’ou- vrage, elle s’en désolidari- sait. On a fini par instal- ler des témoins pour sur- veiller l’évolution de la soli- dité de l’ouvrage.”

le Doubs. Finalement, nous avons pu passer le cap in extre- mis même si nous n’avons jamais récupéré l’eau qui n’est pas tombée cet hiver. Nous avons organisé mi-juillet une réunion avec les élus de la collectivité de Morteau pour prendre une décision. Ils ont été à l’écoute et ont pris la décision rapide- ment. Càd : Vous pomperez donc l’eau dans le Doubs en cas de sécheresse accrue ? L.B. : Oui, grâce à une unité d’ul- trafiltration, nous pourrons pom- per l’eau du Doubs. Càd : Pourtant, l’eau est loin d’être potable ? L.B. : L’Agence régionale de san- té a réalisé des analyses de l’eau brute. Elle a donné son feu vert. Il n’y a pas de métaux lourds ni d’hydrocarbures. C’est un pro- cédé d’ultrafiltration novateur mais maîtrisé qui nous per- mettra d’apporter un complé- ment d’eau d’environ 15 à 20 %

de la consommation. Le princi- pe est le suivant : l’eau passe à travers une membrane fine, à l’image d’un filtre à café. C’est naturel. Càd : Le Doubs, déjà bien bas, ne va-t-il pas payer le prix fort de ces pompages ? L.B. : Non, car c’est un pour- centage infinitésimal. C’est une goutte d’eau avec des débits de 20 m3 par heure et encore, les pompages ne seront réalisés que durant quelques heures. Càd : Qui prend la charge financière de cet équipe- ment ? L.B. : La collectivité a pris en charge l’investissement (envi- ron 100 000 euros) et nous pre- nons en charge le fonctionne- ment. Cette solution préventi- ve nous permettra d’alimen- ter dès cet automne, et en cas de sécheresse, les villes de Mor- teau, Fournets-Luisans, Fuans, Les Combes. Tout est prêt. n Propos recueillis par E.Ch.

on saura précisément la nature des travaux, on pourra budgétiser l’opération et prendre les déli- bérations adéquates. On aura des éléments plus précis avant la fin de l’année 2017.” Rappelons qu’à ce jour, il n’y a plus de place au cimetière de l’église. Les nouvelles conces- sions se font dans le second cimetière commu- nal, celui dit du Bois Robert. n F.C. Après le transfert de l’ossuaire, des “désordres” ont été constatés le long du mur côté Doubs.

Philippe Renaudot : fait rimer qualité avec proximité Publi-information Après avoir reçu le titre de maître artisan, le salaisonnier des Fins s’engage dans la charte Bleu Blanc Cœur qui certifie une qualité de produit et une traçabilité.

récompensés pour notre boudin” détaille Philippe Renaudot qui travaille en famille dans sa boucherie aux Fins, aux côtés de son épouse Sandrine, de ses deux fils, Joan et Cédric, et de sa fille Christal. Au total, la P.M.E. emploie 17 personnes qui adhèrent au respect des valeurs du métier véhi- culées par Philippe Renaudot. L’artisan vient de faire un pas de plus en faveur de la qualité et de l’écono- mie locale en adhérant au “Bleu Blanc Cœur” dont la charte “est la seule à apporter au consommateur la qualité et la traçabilité du champ à l’assiet- te” dit-il. Désormais, toutes les salai- sons Renaudot portent ce gage de qua- lité, qui vient enrichir celui de l’I.G.P. saucisse de Morteau et qui complète ainsi la gamme Label Rouge de l’en- treprise. Cela signifie qu’il travaille avec un producteur de porcs qui est aussi dans la filière Bleu Blanc Cœur, garante du respect de l’environnement et du bien-être animal au sein de l’éle- vage notamment pour ce qui est de l’alimentation des bêtes. Cet éle- veur est basé à Grand’Combe- des-Bois. Il s’agit de Kévin Che- val. “On lui achète l’intégralité de ses cochons pour fabriquer nos produits. Nous sommes en plein dans la filière courte qui repo- se sur une qualité d’élevage pour des salaisons d’une qualité encore supé-

Le salaisonnier Philippe Renaudot est attaché aux valeurs du terroir.

E n 34 ans de métier, le salai- sonnier Philippe Renaudot ne s’est jamais défait de son atta- chement au terroir franc-com- tois. C’est précisément pour la qua- lité de son travail et les conditions dans lesquelles il le fait qu’il a reçu fin juin le titre de maître artisan décer-

né par la Chambre de métiers. Une distinction qui salue son savoir-fai- re de boucher-charcutier, une pro- fession qu’il vit “avec passion” depuis toutes ses années. “En 2014, nous avons reçu la médaille d’or à Paris pour la saucisse de Morteau que nous fabriquons. Chaque année nous sommes

rieure” insiste Philippe Renaudot. Au- delà des saveurs, en achetant ces pro- duits fumés, le consommateur contri- bue aussi à faire vivre la filière por- cine locale. Philippe Renaudot est le seul salai- sonnier dans le secteur à être adhé- rant Bleu Blanc Cœur.

savoir-faire avec les clients qui n’ont pas l’occasion de venir à la bouche- rie aux Fins. “Dès le 11 octobre, avec notre camion-magasin, nous allons vendre nos produits dans les communes du secteur. Les clients pourront ache- ter des salaisons, de la boucherie et de la charcuterie” explique Philippe Renaudot. Le camion Renaudot fera étape chaque semaine à Villers-le-Lac, le mercredi, de 14 heures à 19 heures sur le parking de la Griotte. Dans les mêmes horaires tous les vendredis, à Grand’Combe-Chateleu près du ter- rain de foot, vous serez accueillis par Cédric Renaudot. l CAMION-MAGASIN RENAUDOT EST PRÉSENT l le mercredi de 14h à 19h à VILLERS-LE-LAC l le vendredi à de 14h à 19h à GRAND’COMBE-CHATELEU

Filière courte, traçabilité.

Vous découvrirez notre char- cuterie et nos salaisons, ain- si que notre porc frais Bleu Blanc Cœur, dans les étales de nos points de vente. Au nom

de la proximité et d’une qualité de ser- vice, il s’apprête à sillonner les routes du Val de Morteau pour partager son

Philippe RENAUDOT BouchErIE charcuTErIE SaLaISoNS 20, route de Maîche - 25500 LES FINS Tél. : 03 81 67 46 85 - E-mail : salaisons.renaudot@wanadoo.fr

Les Renaudot achètent 100 % des porcs élevés à Grand’Combe-des-Bois par Kévin Cheval (au centre). Joan (à gauche), est responsable de la fabrication des produits de salaison. Le salaisonnier et l’éleveur sont adhérents Bleu Blanc Cœur.

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