Journal C'est à dire 235 - Septembre 2017

SPECIAL HABITAT

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UN MARCHÉ EN PLEINE MUTATION LOCATION, Il fut un temps pas si lointain où un adage populaire disait que dans le Haut-Doubs, tout pouvait se louer. Mais ça, c’était avant. Avant notamment l’arrivée sur le marché de nombreux logements neufs qui ont bousculé les propriétaires-bailleurs comme les prix.

Valdahon a été récemment intégré au dispositif Pinel.

situation que l’on retrouve encore amplifiée du côté de Pontarlier. “C’est un phénomène qui s’est aus- si produit il y a quelques années à Besançon” , résume Pierre Gelin, patron de Century 21 Avenir Immo- bilier. “Aujourd’hui, entre une loca- tion dans l’ancien et dans le neuf, le choix des clients se porte mas- sivement sur le neuf, pour une rai- son simple : à prix sensiblement égal, la prestation du neuf notam- ment en matière d’économies d’énergie est nettement supérieu- re à l’ancien.” Les propriétaires de logements datant des années 1970-1980 sont donc dans l’obligation d’effectuer les travaux et autres mises aux normes. Travaux indispensables qui sont déductibles de leurs impôts. Sans quoi, selon lui, sur Pontarlier, de 200 à 300 logements pourraient être impactés.Dans la capitale du Haut-Doubs comme ailleurs, ce dis- positif visant à détendre le mar- ché en apportant un nombre de biens suffisants sur le marché aura donc une autre conséquence, cel- le d’améliorer la qualité générale des logements proposés tout en freinant la hausse des loyers même parfois entraînés à la baisse. n

“O n a eu un début d’an- née assez timide sur le marché de la loca- tion dans le Val de En moyenne selon les professionnels de l’immobilier, il faut compter 550 euros à Maîche, 600 euros à Valdahon, 650 euros appartements anciens. L’arrivée de biens neufs dans certaines villes change peu à peu la donne avec des prix similaires qui font baisser les loyers des logements moins récents. VOUS CHERCHEZ UN T3 À LOUER ? à Pontarlier et 750 euros à Morteau… et ce pour des

Morteau” explique Cédric Vallion de Morteau Immobilier qui justifie ce phénomène par la situation de l’em- ploi alors hésitante en Suisse. “Ici plus qu’ailleurs sur la bande fron- talière, nous avons beaucoup de gens venus d’autres régions de Fran- ce qui sont en location et n’hési- tent pas à repartir quand ça ne va pas.” Cette situation aura finalement été un mal pour un bien puisque, de nombreux biens étant vacants, les propriétaires-bailleurs ont dû prendre des décisions, notamment des baisses de loyer. “En tant que professionnels, nous avons aussi un devoir de conseil. Nous avons donc insisté auprès d’eux pour leur faire comprendre l’intérêt d’amé- liorer la qualité de leurs biens pour qu’ils soient attractifs.”

À cela s’est ajoutée l’arrivée sur le parc locatif de logements neufs dus aux programmes Pinel. “Ces appartements qui permettent aux investisseurs de réduire leurs impôts sont loués avec des loyers plafon- nés” explique Bruno Belliard de Lafo- rêt Immobilier à Morteau qui détaille. “On s’est donc retrouvés avec des T3 à 750 euros par mois hors charges dans l’ancien et les mêmes, neufs avec donc de meilleurs équi- pements et une meilleure isolation à 650 euros.”

C’est donc un profond renouvel- lement qu’a connu ces derniers mois le domaine de l’immobilier locatif dans le Val de Morteau, avec la nécessité pour les biens anciens d’être remis à niveau. “On attend les mêmes conséquences sur la vil- le de Valdahon où des programmes neufs sont en cours avec le même dispositif.” Cette situation ne concer- ne pas Maîche où ce marché de la location est stable, non soumis à la pression de l’arrivée de loge- ments neufs sur le marché, mais

INVESTISSEURS SPÉCIAL

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