Journal C'est à dire 234 - Août 2017

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Le Pédibus, un transport alternatif qui marche ! Le Russey Se rendre à l’école et en revenir à pied. La belle affaire diront les plus anciens pour qui c’était le quotidien. Ce n’est majoritairement plus le cas dans la société d’au- jourd’hui où tout va plus vite. Alors, comme au Russey, la commune incite et accom- pagne les volontaires qui souhaitent remettre leurs enfants en marche.

Plusieurs lignes de Pédibus existent déjà et fonctionnent bien, d’où l’idée d’encourager de nouvelles initiatives.

“C’ était une pro- messe faite lors de notre cam- pagne munici- pale en 2014” rappelle Anne Girardet, conseillère munici- pale déléguée en charge du développement durable, une question devenue transversa- le et qui touche donc à de mul- tiples domaines de la vie publique. “La pratique du Pédi- bus est déjà existante au Rus- sey grâce à Familles Rurales pour le trajet périscolaire vers les écoles privée et publique matin et soir, de l’école des Gen- tianes à la cantine du collège René-Perrot ou encore de l’éco- le Immaculée à la cantine du collège privé” détaille l’élue dont l’objectif est avec la commune de s’appuyer sur ces expériences

qui fonctionnent afin de les consolider si besoin et les déve- lopper si possible. Elle confir- me cette politique : “Notre objec- tif est de poursuivre cette

développer une pratique, cel- le d’encourager les trajets à être dans la mesure du possible effectués à pied entre maison- école et vice-versa. “L’enquête

démarche de dévelop- pement durable en encourageant son déploiement et en sou- tenant l’implication des parents, associations de

que nous avons menée auprès des parents de la commune a connu un fort taux de retour, preuve de l’intérêt de cette question.” Un dia-

Une méthode participative a été suivie.

Pour plus d’informations, s’adresser au secrétariat de mairie ou consulter le site Internet de la ville www.lerussey.fr

et qui fonctionnent bien : “Là, nous invitons les parents à nous faire part des besoins en matiè- re de sécurisation de l’itinérai- re et les éventuels aménagements qui pourraient s’avérer néces-

saires.” Une politique partici- pative où dialogue et concer- tation sont au cœur des projets, le fruit d’un long héritage dans la vie municipale du Russey. n D.A.

gnostic ayant été établi, c’est ensuite une méthodologie que la commune a proposée aux volontaires qui souhaitent ini- tier un nouveau dispositif dans leur secteur. “On va tester si le potentiel existe dans tel ou tel quartier où une demande émer- ge et mettre les choses en pla- ce dans les mois à venir” pour- suit Anne Girardet qui n’oublie pas les circuits déjà existants

parents et écoles qui le souhai- tent. Des lignes de Pédibus peu- vent encore potentiellement être créées bien que la configuration étendue du Russey soit parti- culière.” Un projet pour et par les familles. “En aucun cas, nous ne sou- haitons mettre en place via le Pédibus un nouveau service, même alternatif, de transport municipal.” Il s’agit en effet de

Charquemont

En redonnant vie à un lieu autrefois important dans ce secteur rural, commune et bénévoles offrent un site pédagogique qui permettra aux adultes et enfants de retrouver des espèces menacées et d’assister à une réappropriation de cet espace naturel. Un retour de la biodiversité. Une mare à vocation pédagogique

Les Fontenelles

Produits de qualité, filières courtes et producteurs locaux, le projet de Carine Vuillemin n’est pas que commercial. Il est aussi le fruit d’une longue réflexion sur l’évolution du rapport du consommateur à son alimentation. Fruits et légumes sur les étals du panier fraîcheur

D ans sa volonté de fai- re connaître la natu- re et de la protéger, d’éduquer et d’infor- mer les enfants et les adultes, les Gazouillis du Plateau emme- nés par leur président Noël Jeannot ont, avec la commission patrimoine du conseil munici- pal de Charquemont, initié et contribué au projet de restau- ration de la mare située au Creux à la Combe Saint-Pierre à Charquemont. Alimentée par une petite résur- gence et les ruissellements des eaux des pâtures des alentours, cette mare est présente sur le site depuis très longtemps, de même que l’abreuvoir autrefois utilisé pour le bétail et qui se remplit grâce au trop-plein de cette mare et au ruissellement des eaux. Les travaux ont consisté à la curer à l’aide d’une pelle méca- nique, sans percer la couche d’ar-

gile imperméable, à réaliser des berges en pente douce et replan- ter certaines plantes récupérées lors du creusage. Pour l’abreu- voir, il a fallu retrouver l’état initial en le curant, et ainsi découvrir le sol couvert de pavés sur 36 m de long, 13 m de lar- ge avec une hauteur d’eau de 1,50 m au centre. explique Noël Jeannot qui pré- cise que “désormais dans leur P.L.U. (Plan Local d’Urbanis- me), les communes doivent donc tenir compte de l’existence et de la sauvegarde de ce qu’on appel- le les trames vertes et bleues dont les mares font partie en tant qu’éléments de maillage écolo- giques et naturels.” Cet aspect patrimonial permet ainsi de conserver et partager les connaissances sur les mares “La loi sur l’eau pro- tège les mares avec un plan de sauvegarde mis en œuvre dès 1995”

avec les nouvelles générations. “Ce sont en effet des réservoirs de biodiversité où on trouve beau- coup d’insectes. Ces lieux ont un rôle important par exemple pour la présence des oiseaux, des gre- nouilles ou des tritons.” Cette dernière espèce a d’ailleurs été à nouveau observée au Creux de Charquemont alors qu’elle en avait disparu depuis près de 20 ans, preuve de l’utilité de cette réhabili- tation. Les enfants du Centre Bermont voisin du site seront aux pre- mières loges pour observer, com- me le seront les autres scolaires et les adultes, touristes ou autochtones bien sûr. “Prendre conscience que la nature doit être protégée doit concerner toutes les générations.” Tous ces visiteurs trouveront sur place des panneaux explicatifs qui les guideront dans leurs observa- tions. n

I ssue du milieu agricole, Carine Vuillemin a en effet grandi à la ferme de ses parents, aux Fontenelles même où elle installe aujour- d’hui son commerce de vente de fruits et légumes, dans la zone d’activités du Champs Lovy. “Après des études scientifiques et 16 années de travail en tant que préparatrice en pharmacie, j’ai décidé de prendre ce vira- ge qui correspond bien à ma phi- losophie, à savoir de suivre l’en- vie des consommateurs de man- ger mieux, tout en défendant les valeurs de notre agriculture.” Une vision de son nouveau métier qui doit bien entendu beaucoup à ses origines mais aussi au constat de l’évolution l’efficacité des médicaments mais aussi à une attitude générale qui commence par le choix d’ali- ments de qualité. Restait à concrétiser cette belle idée. C’est donc dans son village, aux Fontenelles, que Karine Vuille- min a construit un bâtiment en ossature bois pour accueillir son commerce. “Au bord d’une dépar- tementale où passent environ 6 500 véhicules par jour. C’est aussi un secteur intermédiaire entre Maîche et le secteur du Rus- sey et de Morteau” confie la gérante qui insiste également Défendre des convictions. des mentalités avec une réel- le prise de conscience que la santé ne tient pas qu’à

Le retour des tritons.

Un accueil souriant avec Carine Vuillemin (à droite) et son employée Lydie Faivre.

sur la présence d’un grand par- king pour accueillir la clientèle. Quant aux produits eux-mêmes, après s’être familiarisée lors d’un stage d’une dizaine de jours chez sa consœur Clotilde Jacou- lot à Morteau, “l’occasion aus- si de savoir que ce métier me convenait” , elle privilégie autant que possible les produits locaux “comme les fruits et légumes

d’un petit producteur bio ins- tallé à Vaufrey” souligne-t-elle avant de poursuivre pour bien appuyer ses convictions : “Je vends uniquement ce que je don- ne à manger à mes enfants. La qualité avant tout avec bien sûr des prix compétitifs.” Cette vision du métier a déjà séduit bon nombre de clients du secteur, y compris des restaurateurs. n

Magasin ouvert du mardi matin au dimanche midi avec les horaires suivants : 8 h 30 - 12 heures et 13 h 30 - 19 heures (18 heures le samedi). Dépôt de pain le mardi et le dimanche

La main de l’homme a été nécessaire pour redonner vie à ce milieu naturel riche d’une biodiversité remarquable.

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