Journal C'est à dire 234 - Août 2017
P L A T E A U D E M A Î C H E
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Le S.O.S. d’un pêcheur en colère ! À 71 ans, Claude Malavaux est un pêcheur expérimenté, fin connaisseur des milieux aquatiques et amoureux de la nature. Des valeurs qu’il a su transmettre à son fils devenu garde-pêche. Aujourd’hui, sa crainte est de ne céder à ses petits- enfants que des rivières mortifères bien loin de ce qu’il a connu dans son enfance… Doubs et Dessoubre
L a pêche, c’est à l’âge de 6 ans que Claude Mal- avaux la découvre avec son père sur les rives du Doubs et de l’Ognon. “Sur- tout en 2 ème catégorie” souligne- t-il “à une époque où la popu- lation piscicole était importan- te, les prises nombreuses et sur- tout on ne voyait pas d’algues envahir les rivières.” Cette pas- sion, elle ne l’a plus quitté depuis. Mieux, elle n’a fait que s’am- plifier, plus encore depuis que son fils Patrice à qui il a trans- mis la flamme est devenu gar- de de la Franco-Suisse. “À ce
Claude Malavaux espère que son petit-fils pourra encore prendre du poisson à l’avenir dans les rivières comtoises.
fermer les yeux et rester silen- cieux. Des solutions existent.” Comme bon nombre de pêcheurs, Claude Malavaux se mobilise donc, alertant le grand public comme les élus, détenteurs à ses yeux des outils pour arrêter ce drame écologique. “Je fais par- tie de S.O.S. Loue et rivières com- toises, une association qui s’ap- puie notamment sur des études scientifiques pour alerter et pro- poser des alternatives” poursuit celui qui est aussi devenu secré- taire de la fédération de pêche du Doubs. Il n’y a pour lui pas à tergiver-
donc collectives. Les réponses doivent l’être aussi.” Alors Claude Malavaux avance des pistes de réflexion, “par exemple l’arrêt progressif de l’épandage du lisier au profit de la méthanisation. Et déjà avant tout respecter les règles existantes en la matière au niveau des périodes autorisées !” Il insiste sur le fait que dans une région comme la nôtre aux sols kars- tiques et donc poreux, “tout va à la rivière.” Changement des comportements agricoles mais aussi mise en place de contrôles drastiques des stations d’épu- ration, voici deux leviers qui pour lui sont indispensables. Et vite. Il y a urgence. “Aujourd’hui, on devrait déjà interdire pour des questions de santé publique la baignade dans nos rivières. On en est là et on court encore plus vers la catastrophe. À ce rythme, dans dix ans on n’y ver- ra plus aucun poisson !” n D.A.
ser si l’on veut que la situation des rivières de la région s’améliore. Pas de langue de bois donc, face aux responsabilités des uns et des autres. Sans pour autant
moment-là, c’est lui qui m’a fait découvrir la pêche dans ce coin de rivière en 1 ère catégorie” avec une situation enco- re acceptable à défaut d’être comparable aux
Le Narbief Un passage piéton sous la départementale Les écoliers du village étaient en danger matin et soir en se rendant ou en rentrant de l’école. Cette situa- tion qui ne pouvait plus durer a abouti à une solution originale : un passage sous la route reliant le hameau des Maisonnettes au nouveau lotissement.
Des pistes pour agir… et vite !
du fait du petit détour à effec- tuer pour la traverser” poursuit l’élu. Seule solution alors, à défaut de passer sur la route ou au-dessus de la route… pas- ser sous la route : “Nous avons en effet décidé la création d’un passage souterrain sous la rou- te départementale juste en face des arrêts de bus.” Pour cela, la route a été totalement détrui- te pour revenir au terrain natu- rel afin de créer ce passage de 2,50 m de haut et 3,20 m de long. Un ouvrage en béton sur lequel la nouvelle voie de cir- culation est venu reprendre sa place après plusieurs semaines de déviation via Le Bizot ou Le Barboux. Ces travaux auront
années de sa jeunesse. Et puis… vient l’année 2009 où les pêcheurs découvrent que les rivières sont tour à tour tou- chées par des mortalités impor- tantes. La Loue, le Doubs fran- co-suisse puis bientôt le Des- soubre, aujourd’hui le Drugeon. Et demain ? “La question essen- tielle est de savoir quelle situa- tion nous allons laisser aux géné- rations futures. On ne peut pas
condamner mais avec la volon- té de trouver ensemble des réponses : “On souffre essen- tiellement de la pollution agri- cole. Ce n’est pas un hasard si les phénomènes de mortalité interviennent le plus souvent au printemps au moment de l’épan- dage du lisier. Mais ce n’est pas la seule. Aujourd’hui, la plupart des stations d’épuration fonc- tionnent mal. Les fautes sont
N iché bien en retrait de la Route Dépar- tementale 437 reliant Le Russey à Morteau, le village compte tout de même un hameau en bordure de cet- te voie à forte circulation. Le hameau des Maisonnettes situé d’un côté, face désormais au nouveau lotissement initié par la commune. Et de part et d’autre de cette R.D. 437 des abribus utilisés au quotidien par les enfants et adolescents du village. La sécurisation de la traversée devenait donc un impératif. “À cet endroit-là, en pleine ligne droite, d’importants excès de vitesse sont constatés, bien au-delà des 90 km/h auto- risés” constate le maire Jérôme
Renaud qui avec ses conseillers municipaux a donc dû trouver une autre solution. “Il était com- pliqué de demander la création d’une zone à vitesse réduite et encore aurait-il fallu que les
coûté un peu plus de 200 000 euros dont un quart de cette dépense à la charge de la commu- ne. Elle peut désormais
automobilistes la res- pectent.” Deux alterna- tives alors : la voie des airs ou… “Il aurait en effet été pos-
Les parents sont rassurés.
rassurer les parents qui n’au- ront plus peur chaque matin et chaque soir de savoir leurs enfants en danger en partant ou en rentrant de l’école et sécu- risera également les riverains qui pourront évidemment eux aussi emprunter ce passage. n
sible comme on nous l’a sug- géré de créer une passerelle au- dessus de la route rejoignant les deux côtés mais c’était selon nous contraignant en termes de normes à respecter. Elle aurait par ailleurs pu être construite un peu plus loin que les arrêts de bus, donc les jeunes ne l’au- raient pas forcément fréquentée
L’impressionnant chantier a nécessité une fermeture totale de la route et des déviations tout l’été.
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