Journal C'est à dire 234 - Août 2017
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Le Plateau n’a pas pu se mettre d’accord Valdahon Pierrefontaine, Étalans, Valdahon, restent à la semaine de 4,5 jours dans un souci de “cohé- rence”. Épenoy, Vercel, Orchamps-Vennes, Flan- gebouche, optent pour les 4 jours.
jours car l’autorisation de l’aca- démie est récente.” La précipitation, c’est justement ce que Valdahon, Étray, Ver- nierfontaine, Étalans, Pierre- fontaine-les-Varans et les Pre- miers Sapins ont voulu éviter. “Nous nous étions donnés trois ans pour faire un bilan du pas- sage à 4,5 jours, indique Jean- Marie Roussel pour Étalans. Nous en sommes à la deuxième année et nous trouvons que cela fonctionne bien. Il n’était pas question de prendre une déci- sion précipitée entre la fin juin et le 7 juillet.” Près de 210 élèves sont inscrits au R.P.I. d’Étalans, Charbonnières-les-Sapins et Fallerans. Même son de cloche du côté de Valdahon qui ne regroupe pas loin de 650 élèves sur quatre sites : “On ne prendra pas de décision cette année mais nous réfléchirons ensemble pour la rentrée 2018. Pour des raisons d’occupation des gymnases, de la piscine, il nous était impos- sible de refaire un planning en 8 jours” commente Patricia Lime, adjointe en charge de tifs n’a pas permis de maintenir 10 classes. “Les parents se sont mobilisés. On a lancé une péti- tion puis une délégation s’était rendue à Besançon où l’on s’est vu confirmer cette fermeture de classe” , indique Gilles Magnin- Feysot, le président du syndicat du pays de Montbenoît char- gée de gérer cette école inter- communale. Elle regroupe les enfants de Montbenoît, Ville-du- Pont, La Longeville, Hauterive- la-Fresse et Montflovin. Soit 235 écoliers répartis sur neuf classes. Le syndicat du pays de Mont- benoît emploie aujourd’hui 10 salariés dont 4 accompagnatrices sur les transports scolaires et deux A.T.S.E.M. “On avait aupa- ravant recruté un emploi aidé qui n’a pas été renouvelé suite au choix du gouvernement de réduire massivement son soutien au dispositif” , poursuit Gilles Magnin-Feysot en pointant du doigt une difficulté à laquelle seront confrontées de nombreuses collectivités dans le cadre de l’or- ganisation des périscolaires notamment. La question du retour à la semai-
B ien que la compétence scolaire ne soit pas du ressort de la commu- nauté de communes de Pierrefontaine-Vercel, beaucoup d’élus s’étaient promis de jouer la carte de la cohérence au niveau des rythmes scolaires. Il a suffi d’une semaine au début de l’été pour faire voler le pac- te en éclat. Pour des raisons sans doute louables, plusieurs communes ont choisi passer à 4 jours. C’est le cas d’Orchamps-Vennes, Épe- noy, Passonfontaine, Vercel, Épe- nouse, Bremondans, Orsans, Adam-les-Vercel, Flangebouche,
Loray. “L’association de parents d’élèves a lancé une enquête. Il est sorti une volonté de passer à 4 jours” indique Albert Gros- perrin, maire de Vercel, qui avoue après coup qu’il a fallu prendre une décision dans la précipitation. “C’était une demande des parents et du corps enseignant, explique Jean Bou- veresse à Épenoy. On ne mesu- re pas encore l’incidence que cela aura sur le périscolaire : les parents vont-ils conduire leurs enfants le mercredi matin ? Je suis à peu près certain que des parents ne sont pas encore au courant que nous passons à 4
l’éducation. Pour les associations qui gèrent le périscolaire, les employés de ces structures, l’adaptation est de mise. Idem pour les asso- ciations sportives qui devront trouver des créneaux afin de capter le maximum d’enfants. n E.Ch. Épenoy et Passonfontaine passent à 4 jours indique le maire d’Épenoy Jean Bouveresse (à droite).
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La semaine des quatre jours sans l’ombre d’une hésitation Dans le Saugeais, trois écoles, soit huit com- munes, ont profité de l’opportunité qui se pré- sentait de revenir à la semaine des quatre jours. Un choix quasi unanime.
ce R.P.I. Inversement, certains qui vivent sur des lieux isolés non desservis par le ramassage scolaire apprécient d’avoir quelques voyages en moins. “En réduisant le nombre de voyages, on limite aussi le risque d’acci- dent” , poursuit un élu sensible comme beaucoup d’autres à la sécurité routière. Les réalités rurales ne sont pas toujours bien appréciées des déci- deurs politiques. La semaine à quatre jours et demi était cen- sée libérer du temps l’après-midi pour des activités culturelles, sportives. Sauf que la moindre sortie ski, piscine, concert prend tout de suite beaucoup de temps dans une petite école du Haut- Doubs. “Il faut prendre en comp- te l’éloignement, les conditions climatiques. Du coup, il s’avérait souvent impossible d’organiser quelque chose l’après-midi. Cela se faisait donc en matinée sur des créneaux qui devaient être consacrés aux apprentissages fondamentaux : français, mathé- matiques… On allait à contre- sens des objectifs pédagogiques de la réforme. La semaine de quatre jours étend la journée sco- laire et offre ainsi plus de marges de manœuvre.” n F.C.
ne des quatre jours a vite été réglée à La Longeville. Le sujet avait été évoqué lors du conseil d’école du 6 juin dernier. “Les parents et enseignants ont voté à main levée pour le changement. Dans la foulée, on a organisé un conseil syndical où les 10 élus concernés ont voté dans le même sens que les parents et le corps enseignant. On a envoyé à un courrier à l’inspection acadé- mique qui a validé notre choix. Comme il y a quatre circuits de ramassage scolaire rattachés à l’école, on a également consulté le prestataire chargé des trans- ports scolaire qui a aussi don- né son feu vert avec pour seule consigne que les enfants soient le plus ponctuels possible. On attend les nouvelles fiches horaires pour les poser aux arrêts de bus.” Les parents apprécient tout par- ticulièrement cette coupure du mercredi qui offre une matinée de repos supplémentaire aux enfants. Le retour à la semai- ne de 4 jours a aussi été facili- té par le fait qu’il n’existe pas encore de périscolaire sur l’éco-
le de La Longeville. “On a lancé une enquête auprès des familles au début des vacances. Sur 164 foyers concernés, 35 ont renvoyé les questionnaires en cours de dépouillement. On n’est pas fer- mé à l’idée d’un périscolaire d’au- tant plus qu’on pourrait facile- ment en installer un à l’étage de la mairie de Ville-du-Pont. C’est beaucoup plus compliqué au niveau de l’école proprement où l’on est bloqué au niveau du fon- cier.” Le frein du périscolaire n’est pas encore d’actualité au R.P.I. Bugny-La Chaux où l’on s’est prononcé à l’unanimité pour la suppression du mercredi matin scolarisé. “Avec des enfants répar- tis sur deux écoles, c’est presque impossible d’envisager un péri- scolaire. Pour ce qui concerne la semaine de quatre jours, on peut admettre que les délais étaient très serrés. Ce qui laisse peu de temps aux parents pour s’adap- ter à ce mercredi libéré. Il n’y a pas toujours que des avantages à vivre à la campagne” , admet Gilles Bolle-Reddat, le maire de La Chaux-de-Gilley qui préside
I l en va des réformes des rythmes scolaires comme des changements de gouverne- ment. À chacun la sienne. Après la semaine de quatre jours ins- tituée sous Nicolas Sarkozy en 2008, Vincent Peillon le ministre de l’Éducation nationale sous Hollande avait initié une orga- nisation du temps scolaire sur quatre jours et demi à la rentrée 2013. La plupart des écoles avaient alors choisi de travailler le mercredi matin. L’élection d’Emmanuel Macron qui s’était engagé à rouvrir le dossier des rythmes scolaires pour laisser davantage d’autonomie aux com- munes les autorise à revenir ou pas à la semaine de quatre jours d’école en primaire et en mater- nelle. “À Arçon, on s’est positionné sur ce dossier dès qu’on a eu connais- sance des projets des différents
candidats à la présidentielle” , explique Alain Girardet, le mai- re. Résultats : élus, parents et enseignants, tous étaient favo- rables au retour à la semaine de quatre jours. Un changement assez radical dans l’une des rares écoles du Haut-Doubs qui avait opté pour le samedi matin sco- larisé. “Ce n’est pas par souci d’économie. Il y a très peu de dif- férence si l’on compare l’impact avant et après” , observe l’élu. 119 enfants sont aujourd’hui scola- risés à Arçon où l’on a dû ins- taller cet été une structure modu- laire dans la cour de l’école pour accueillir la cinquième classe qui ouvrira à la rentrée. Une réflexion est engagée sur l’ex- tension du bâtiment existant ou la construction d’une nouvelle école. La situation est différente à La Longeville où l’évolution des effec-
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