Journal C'est à dire 233 - Juin 2017
P L A T E A U D E M A Î C H E
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Des étoiles dans les yeux et sur le C.V. Bonnétage Le chef étoilé Thierry Marx a créé “Cuisine mode d’em- ploi(s)” afin de donner une seconde chance qu’Amar et David ont saisi à Besançon avant de rejoindre L’Étang du Moulin où Jacques Barnachon ne regrette pas son choix et salue cette nouvelle voie de formation.
D estinées à accueillir des jeunes sortis du système scolaire ou des personnes en réin- sertion, ces écoles d’un nouveau genre, gratuites et qualifiantes, font d’ores et déjà l’unanimité
accueillir ces nouveaux diplô- més n’a pas hésité, d’autant plus que le recrutement est tou- jours très compliqué. “J’ai pro- posé à Amar et à David un C.D.I. et je ne le regrette pas du tout” estime-t-il après déjà plusieurs mois de travail en com- mun.
Amar et David ont déjà gagné la confiance de leur chef Jacques Barnachon, très satisfait de ces deux recrues.
chez les candidats com- me chez les profes- sionnels de la restau- ration. Jacques Bar- nachon, chef étoilé de L’Étang du Moulin à Bonnétage explique :
Une formation rapide, pratique et efficace.
Amar, d’origine mongo- le, n’est pas un néophyte en cuisine puisqu’il a déjà exercé pendant des années en Roumanie
bilités où il s’avère autonome et efficace. À 27 ans, David, venu de Nantes, a d’abord étudié les sciences avant de choisir cet- te voie de la cuisine qui s’est rapidement imposée comme une évidence : “J’ai démarché des restaurants pour avoir une pre- mière expérience en tant que simple commis pour acquérir les bases du métier et conforter mon choix. L’envie d’avoir un diplôme dans l’école de Thier- ry Marx était une suite logique” confie le jeune homme qui, après un stage auprès d’un autre chef étoilé, Romuald Fassenet, et
une première expérience chez Jean-Paul Jeunet a été embau- ché à L’Étang du Moulin par Jacques Barnachon : “J’y ai trouvé l’exigence et la rigueur
que je recherchais” confie le com- mis dont le patron souligne la très belle évolution et la remar- quable implication. Deux recrues aux parcours atypiques
dont le chef se félicite, louant cette école de la deuxième chan- ce et ce nouveau type de for- mation rapide et efficace. n D.A.
après des études en économie qui ne lui avaient pas permis de trouver de travail : “J’étais un autodidacte dans ce domai- ne” explique ce quarantenaire qui, arrivé en France il y a moins de deux ans sans parler un mot de français a d’abord appris la langue avant de se lancer un autre défi : “Je rêvais de travailler dans un restau- rant étoilé alors cette école a été ma chance.” Sa motivation a fait le reste. Depuis son arri- vée en février, il a déjà gagné la confiance de son chef qui lui a confié un poste à responsa-
“Leur formation est rapide, avant tout basée sur la pratique, et particulièrement exigeante. Ils apprennent en quelques semaines ce que le système sco- laire propose en deux ans.” Une véritable immersion qui per- met de mesurer la motivation et la capacité des candidats à travailler dans la restauration : “C’est le premier point fort de ces personnes qui ont fait un véritable choix et se donnent tous les moyens pour réussir” poursuit Jacques Barnachon, qui, sollicité par l’école Thier- ry Marx à Besançon pour
Une fourmilière au travail C’est un jardin extraordinaire qui a été créé au village par une “fourmilière” réunissant enfants et adultes autour de valeurs fortes comme le respect de la nature et de l’échange des savoirs. L’occasion aussi pour les uns et les autres de se rencontrer et de créer du lien social comme autrefois. Cernay-l’Église
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P apa d’un petit Jules âgé de 6 ans, Jean-Luc Parent s’est mis très récemment au jardinage, une activité ludique et dans l’air du temps à laquelle son fils s’est très vite intéressé. “L’idée a ensuite très vite germé de créer un jardin commun avec plusieurs familles avec l’envie de faire participer les enfants” confie-t-il. Jardiner certes, mais pas n’importe com- ment. Le projet repose sur le respect de la nature et sur des valeurs écologiques. “Comme pour apprendre le jardinage en lui-même, j’ai regardé sur Inter- net ce qui se faisait ailleurs, j’ai rencontré des personnes animées des mêmes idées et j’ai pris des conseils ici ou là” poursuit-il. Particulièrement marquante, l’expérience menée par tout un village, Ungersheim, en Alsace. Une commune montrée comme exemple de la transition éco- logique en France avec des réa- lisations et des projets, surpre- nants par leur nombre, leur envergure et leur audace. Rien de comparable avec l’ambition de Jean-Luc Parent à Cernay- l’Église mais au fond une même sensibilité à ces questions capi- tales pour l’avenir des enfants. “Le projet de jardin ne pouvait être que collectif car l’idée est aussi de créer du lien social.” Ainsi va peu à peu naître la Fourmilière. “J’ai d’abord mis un mot dans toutes les boîtes à lettres du vil- lage pour expliquer cette idée et inviter les gens intéressés à une réunion.” Résultat inespéré, ils ont été une dizaine de familles, soit près d’une trentaine de per- sonnes à répondre sur une popu-
lation de 300 habitants. Le ter- rain a très vite été trouvé, mis gracieusement à disposition par la commune, sous l’ancienne éco- le, au vu et au su de tous. “Dès le premier rendez-vous sur le ter- rain, tout le matériel était à dis- position pour que petits et grands délimitent les jardins avec des planches puis installent la ter- en donnant son point de vue, en faisant profiter d’un savoir-fai- re ou de son expérience” pour- suit l’initiateur heureux de voir tout un groupe partager son idée de départ : “Nous privilégions la permaculture en utilisant trois techniques différentes : en but- te, en lasagnes et traditionnel- le.” re et le paillage.” Avec l’ai- de précieuse de leurs enfants, les parents ont répondu présent. “Tout le monde apporte sa pierre
Mais au-delà même, cette Four- milière, c’est le nom donné au projet en référence au surnom des habitants de Cernay-l’Égli- se, les Fourmis, c’est tout un état d’esprit qui se développe : “Les gens se rencontrent, échangent, partagent… On apprend à se connaître et chacun participe selon ses connaissances et sa dis- monde peut venir nous rejoindre.” Comme chez les Colibris, un mouvement phare du dévelop- pement durable, chacun peut venir faire sa part pour trans- mettre aux générations futures les outils intellectuels et maté- riels afin de se construire une vie plus respectueuse d’autrui et de la nature. n ponibilité” détaille Jean- Luc Parent qui lance un appel à qui voudrait rejoindre le projet : “N’ayez pas peur, tout le
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Rien n’est encore décidé sur le devenir de la récolte mais un repas en commun ou un partage avec les anciens du village pourrait clore cette première saison.
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