Journal C'est à dire 232 - Mai 2017

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V A L D E M O R T E A U

Villers-le-Lac L’Évasion Tonique cherche de l’oxygène Le centre de vacances situé sur les hauteurs de Villers-le-Lac est sorti de ses difficultés financières mais ne parvient pas à faire plier les banques pour renégocier des emprunts.

L’ association Évasion Tonique tenait son assemblée géné- rale le 26 avril dernier. L’oc- casion de faire le point sur la situation du centre de loisirs et d’hé- bergement, et sur ses projets. Sur le plan financier, la situation du club de vacances s’est nettement amélio- rée, après des difficultés en 2010 qui avaient contraint la direction à deman- der une procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce. “Nous avions

coincer du côté de l’administrateur judi- ciaire.” Pour sortir de ces soucis finan- ciers, Évasion Tonique avait également dû réduire la voilure dans ses effectifs salariés permanents et restreindre ses périodes d’ouverture. “La maison s’est bien redressée” confirme aujourd’hui la directrice. Afin de retrouver une tota- le sérénité, il faudrait désormais que le centre de vacances obtienne la rené- gociation des emprunts qui avaient été contractés pour ces fameux travaux.

Le problème, c’est que les deux banques de l’établissement refu- sent cette hypothèse qui per- mettrait de gagner 15 000 euros par an. “Alors que nous sommes sur le point d’obtenir notre troi- sième étoile, les banques ne veu- lent rien savoir. Nous n’arrivons

engagé de gros travaux de rénovation entre 2005 et 2007, avec notamment la création de la piscine, et cet investis- sement a été compliqué à digé- rer. Nous avions obtenu en 2010 un plan d’étalement de notre dette sur dix ans. Nous

“Le principal complexe

hôtelier du Pays Horloger.”

voyons le bout du tunnel” résume Véro- nique Lorenzelli, la directrice de cet établissement qui enregistre quelque 20 000 nuitées touristiques par an. Si les entreprises qui avaient fait les travaux n’ont pas toutes encore récu- péré leur argent, c’est aussi parce que le groupement d’entreprises qui avait été constitué pour mener ces travaux a, lui, été mis en liquidation judiciai- re. “Nous honorons toutes nos dettes, confirme la directrice. Mais ça semble

pas à comprendre ces refus alors que notre situation est maintenant saine. Les banques sont censées être là pour soutenir l’activité économique des ter- ritoires. Nous sommes, avec 70 chambres, 140 lits, le principal complexe hôte- lier de tout le Pays Horloger” plaide Véronique Lorenzelli. Cet établissement de tourisme asso- ciatif, “assujetti aux impôts commer- ciaux comme tous les professionnels du tourisme” fêtera ses 50 ans l’an pro-

Véronique Lorenzelli est à la tête d’Évasion Tonique depuis 2001.

chain. À l’origine maison familiale de vacances, l’établissement a su évo- luer en un vrai club de vacances qui accueille des familles pour des séjours à la semaine, en courts séjours, “et de plus en plus à la nuitée.” Espérant que ses préoccupations d’ordre financier seront définitivement der- rière elle, l’association Évasion Tonique

envisage déjà l’avenir. Elle a suggéré le projet de créer de nouveaux héber- gements sur la parcelle de terrain qu’el- le possède en contrebas du bâtiment principal. “Il faut sans cesse nous adap- ter à l’évolution de la demande. Les clients sont très friands des nouveaux hébergements type habitations légères (chalets, kotas, tentes-safaris…). Une

partie de la forêt voisine nous appar- tient. C’est une idée à laquelle nous commençons à réfléchir” évoque Véro- nique Lorenzelli dont la priorité pre- mière est de terminer la grande opé- ration d’assainissement financier de l’association gestionnaire d’Évasion Tonique. n J.-F.H.

B.N.I., le cercle de l’économie vertueuse Morteau Le B.N.I. du Pays Horloger est un réseau qui doit permettre à chacun de ses membres de générer du business. Actuel- lement, il compte 26 entreprises participantes. Un nombre qui est amené à augmenter.

En bref…

l Arquillonne Randonnée V.T.T., cyclotou- risme, randonnée pédestre et trail loisirs sont au program- me de l’Arquillonne 2017 qui se déroule dimanche 11 juin à Arc-sous-Cicon. Les par- cours sont visibles sur www.openrunner.com mot- clef : arquillonne 2017. Tarifs : V.T.T. et Cyclo : adulte 8 euros, moins de 12 ans 2 euros. Pédestre et trail : adulte 6 euros + repas 14 euros, moins de 12 ans 2 euros. l Dance Party Les parents d’élèves de l’éco- le Louis-Pasteur de Maîche organisent le samedi 24 juin dès 18 h 30 à la salle des fêtes de Maîche une Dance Party Pink avec l’appui de l’asso- ciation Dancefit. Ce rendez- vous pour se défouler se tien- dra à l’extérieur ou à l’intérieur selon la météo. Participation de 5 euros pour les enfants de 8 à 16 ans et de 10 euros pour les adultes. Des places assises seront disponibles pour les spectateurs ainsi qu’une buvette. l Musique Mercredi 21 juin à Morteau dès 19 heures, dans les rues de la ville, fête de la musique. Pro- gramme disponible prochai- nement. infos : morteau.org

L e 11 mai, les représentants d’une centaine d’entre- prises du Haut-Doubs mor- tuacien étaient réunis à la salle des fêtes de Morteau. Ils étaient invités par le B.N.I. du Pays Hor- loger, une organisation dont le but est de permettre à ses membres de développer leur busi- ness. Créé en novembre, ce B.N.I. compte pour l’instant 26 membres actifs.Mais pour Michel

Didier qui anime le groupe, l’ob- jectif est bien d’en accueillir d’autres. “Sur la centaine d’en- treprises présentes lors de la réunion de présentation du réseau du 11 mai, 28 sont potentielle- ment intéressées pour nous rejoindre. Dès le 1er juin, date de notre prochaine rencontre, nous aurons des invitées. C’est très positif” estime l’animateur qui pilote également le B.N.I. de Pon-

Michel Didier, animateur du B.N.I. : “J’ai toujours trouvé la ville de Morteau dynamique et économiquement intéressante.”

tarlier. Après un an d’existence, ce dernier rassemble 46 membres. En Franche-Comté, la formule Business Network International est tendance. Ces groupes à voca- tion économique se constituent un peu partout sur le territoire. Le but pour ceux qui s’y inves- tissent est de tirer profit de la force des réseaux de chacun. “Chacun profite des contacts de l’autre pour faire des affaires. Lors de nos réunions hebdoma- daires, on fait nos “infomerciales”, des échanges d’affaires” indique Michel Didier. Chaque membre donne un contact à un autre, qui est sus- ceptible de déboucher sur un marché. “Chacun est susceptible de générer du business pour

l’autre. Cela ne veut pas dire que l’affaire est conclue. C’est un contact qui vient par un autre biais que celui de la publicité classique. On est sur le princi- pe du bouche-à-oreille.” Ce réseau est riche de sa diver- sité puisque toutes les entre- prises peuvent y entrer : arti- sans, commerçants, sociétés de services… En revanche, chaque métier ne peut être représenté que par un professionnel dans le B.N.I. afin d’éviter des situa- tions de concurrence. Devenir membre du B.N.I. a un coût, envi- ron 1 000 euros par an hors taxes. C’est le prix à payer pour par- ticiper au cercle vertueux de l’éco- nomie. n J.-F.H.

Le 11 mai, la réunion d’information du B.N.I. de Morteau a attiré les représentants d’une centaine d’entreprises locales.

Renseignements : Michel Didier au 06 76 97 83 54

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