Journal C'est à dire 232 - Mai 2017

D O S S I E R

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Europe Écologie-Les Verts Les Verts prêts au changement d’ère

Originaire de Frasne et élu bisontin, Anthony Pou- lin défendra les couleurs d’Europe Écologie-Les Verts sur le Haut-Doubs en binôme avec la Mor- tuacienne Nina Bataillard.

rait créer un réseau de maisons des services dans les anciens bureaux de poste. On est bien sûr favorable aux maisons médi- cales, à l’agriculture bio, aux cir- cuits courts. On soutient les pro- jets éoliens mais pas avec n’im- porte quel montage juridique.” Après une expérience dans le commerce, Nina Bataillard, la suppléante, se prépare à deve- nir assistante maternelle. “Je m’inquiète du monde qu’on va livrer à nos enfants” , explique

S i verdoyant soit-il, le Haut-Doubs n’a pas vraiment la fibre écolo- gique, du moins sur le plan politique. François Man- dil le candidat E.E.L.V. avait récolté 3,46 % des suffrages en 2007 puis 3,86 % cinq ans plus tard. Le nouveau candidat des Verts compte sur l’engouement socié- tal autour des énergies renou- velables, des circuits courts, des modes de déplacement doux, du tourisme quatre saisons pour convaincre les électeurs de la V ème circonscription de se ral- lier aux valeurs défendues par E.E.L.V. À 27 ans, ce juriste de forma- tion a déjà une belle expérien- ce politique. Ancien responsable des Verts du Haut-Doubs, il fut même trésorier national des

Jeunes Écologistes. Conseiller municipal et communautaire à Besançon, il s’occupe notam- ment de la vie étudiante et des politiques de mobilités douces. Engagé dans différentes asso- ciations culturelles et solidaires,

il milite notamment contre les discrimi- nations et l’homo- phobie. Pourquoi poser sa candidature sur la

celle qui est aujour- d’hui impliquée dans un projet d’école alternative sur le Val de Morteau. Avec les sympathi-

Créer un réseau de maisons des services.

V ème circonscription ? “Je suis toujours attaché à ma terre d’ori- gine où j’ai envie de faire par- tager mes valeurs et mon expé- rience” justifie-t-il. Opposé à la neige artificielle sur Métabief, il prône le développement du ferroviaire, du co-voiturage et des transports collectifs pour pallier les problèmes de mobi- lité sur le Haut-Doubs. “On pour-

sants, le binôme a prévu de mener une campagne en por- te à porte. “On est même prêts à faire des réunions d’appar- tement pour des échanges sur la politique et nos valeurs. On devrait aussi organiser des ren- contres thématiques autour de l’eau et l’énergie.” n

F.C.

Anthony Poulin mènera campagne avec Nina Bataillard.

Front National

Parti Animaliste

Un binôme pour défendre la cause animale

Jérémy Navion défendra les couleurs du F.N. Âgé de vingt-deux ans, résidant à La Chenalotte, Jérémy Navion étudie l’informatique à l’Université de Franche-Comté. Il a adhéré au Front Natio- nal de Marine Le Pen à l’âge de 16 ans. Quelles sont ses motivations ?

R ien d’un animal poli- tique, ni d’un militant prêt à s’enchaîner aux portes d’un laboratoi- re ou d’un abattoir pour faire entendre son combat contre la vivisection ou les conditions dans lesquelles sont parfois abattues les bêtes. Originaire de Pontar- lier, Emmanuel Chabeuf, 50 ans, semble plutôt réfléchi dans ses engagements. Père de deux enfants, il a toujours vécu au contact des animaux de com- pagnie. “Sans le vouloir, j’ai même fait mon service militai- re à Suip au 132 ème bataillon cynophile de l’armée de terre” , explique ce cadre E.D.F. adhé- rent au syndicat d’entreprise C.F.E.-C.G.C. Désabusé face aux manques de moyens dont disposent les asso- ciations qui luttent contre la souffrance animale, il a choisi de rejoindre le Parti Animalis- te. Quèsaco ? Officialisé en novembre 2016, ce parti a été fondé par des personnes de la société civile soucieuses de défendre la cause animale. “Fau- te de cadre juridique dans ce Emmanuel Chabeuf et sa suppléante Karine Pitoun-Gaillard sont les candidats du Parti Ani- maliste présent sur trois circonscriptions du Doubs. Objectif : abou- tir à la définition d’un cadre juridique pour la protection animale.

le d’autoriser les animaux de compagnie à rester aux côtés de leurs maîtres quand ceux-ci sont placés en établissement. Plus sympa que de finir à la S.P.A. “On suggère également de mettre en place une mesure fiscale pour inciter à la stérilisation des ani- maux.” Le parti animaliste demande bien sûr que cesse le commerce de fourrure, la vivi- section, les combats de coqs ou de chiens. Très présent sur les réseaux sociaux, il mili- te pour l’interdiction de la castration à vif des jeunes porcelets, l’obli- gation d’étourdissement des animaux avant la mise à mort dans les abattoirs. Assez cohérent dans sa réflexion, Emmanuel Chabeuf espère à l’heure de la retraite ouvrir un centre d’accueil pour des ani- maux ayant fait l’objet de mau- vais traitements. n

domaine, on n’avance pas, d’où l’intérêt de légiférer.” Le parti animaliste a été lancé il y a cinq ans aux Pays-Bas où l’on comp- te désormais cinq députés ani- malistes. “143 milliards d’ani- maux sont tués chaque année par l’homme. C’est un vrai géno- cide” , poursuit le candidat pon- tissalien converti au végéta- risme depuis un an. Auto-financé et sans aucune éti- quette politique, le parti ani- tribune médiatique. Tout son programme s’articule autour de la défense des intérêts des ani- maux. “On aimerait adosser une charte animaliste à la constitu- tion française et pourvoir, pour- quoi pas, à la création d’unminis- tère dédié à la cause animale.” Quelques idées ne sont pas dénuées de bon sens comme cel- maliste, on l’a bien com- pris, souhaite d’abord profiter des élections législatives pour com- muniquer et s’offrir une

C’ est à dire : Qu’est-ce qui vous pous- se à présenter votre candidature à ces législatives ? Jérémy Navion : Au vu de l’héritage politique du système L.R.P.S. : chômage de masse et pré- carité croissante, désindustrialisation, matra- quage fiscal, insécurité, laxisme judiciaire, et expansion du fondamentalisme islamiste, je pro- pose ma candidature afin de servir les Françaises et les Français et de porter leur voix au sein d’une majorité patriote. Avec Marine Le Pen, nous amor- cerons le redressement de la France et nous nous opposerons à ceux qui disent vouloir résoudre les problèmes qu’ils ont eux-mêmes créés. Càd : Quelles idées allez-vous défendre durant cette campagne ? J.N. : Nous défendrons la liberté de la France et prônerons le retour de ses quatre souverainetés : législative, monétaire, économique, et territoriale, actuellement entre les mains de l’U.E. Nous pren- drons des mesures en faveur du pouvoir d’achat des plus faibles : revalorisation de l’Allocation aux Adultes Handicapés, du minimum vieilles- se, et instauration d’une Prime de Pouvoir d’Achat à destination des bas revenus et des petites retraites. La préférence nationale sera inscrite dans la Constitution. L’impôt sur le revenu sera diminué de 10 % pour les trois premières tranches et les heures supplémentaires seront défiscali- sées et leur majoration maintenue. Càd : Quelles propositions mettez-vous en avant pour défendre la ruralité et la com- pétitivité d’un territoire comme le Haut- Doubs ? J.N. : Défendre la ruralité, c’est tout d’abord défendre l’agriculture. Nous prendrons des mesures en ce sens. Le patriotisme économique que nous proposons sera appliqué aux produits agricoles français via notamment la commande publique. Nous développement en parallèle les circuits courts. Nous simplifierons le quotidien des agri-

S’offrir une tribune médiatique.

Jérémy Navion

réside à La Chenalotte, il est étu- diant.

culteurs en stoppant l’explosion des normes admi- nistratives et nous encouragerons l’installation des jeunes agriculteurs par le biais de défisca- lisations durant les premières années. Càd : Prônez-vous comme Marine Le Pen le rétablissement des frontières ? Si oui, ne trouvez-vous pas cette proposition contrai- re aux intérêts du Haut-Doubs où vivent tant de travailleurs frontaliers ? J.N. : Oui, nous rétablirons les contrôles aux fron- tières qui, nous le rappelons, n’ont pas une voca- tion de fermeture, mais de filtre (personnes et marchandises). Nous mettrons en place un pas- se exclusivement à destination des travailleurs frontaliers afin de leur faciliter le passage aux douanes. Notre projet comporte d'autres propo- sitions concernant les travailleurs frontaliers : le retour permanent du droit d’option pour l’as- surance-maladie (l’ultime délai étant, pour le moment, fixé au 30 septembre 2017), la sup- pression des taxes sur les véhicules de société suisse utilisés dans un cadre privé - actuellement imposées par l’U.E., la production d’un contrat de travail lors d’une réquisition douanière ne sera plus systématique (problème d’atteinte à la vie privée)… n Propos recueillis par J.-F.H.

F.C.

Emmanuel Chabeuf s’engage pour améliorer le sort des animaux victimes de maltraitance.

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