Journal C'est à dire 232 - Mai 2017

V A L D E M O R T E A U

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L e Professeur Pierre Ron- dot qui vient de mourir à Paris à l’âge de 93 ans avait ses racines fami- liales dans le Haut-Doubs. Les plus anciens Mortuaciens se sou- viennent de son père, le Docteur Albert Rondot, un des grands Hommage au Professeur Pierre Rondot Morteau Les plus anciens Mortuaciens se souviennent sans doute de cet éminent scientifique fils du Docteur Albert Rondot. Il est mort le mois dernier à Paris à l’âge de 93 ans. Un autre Mortuacien d’origine, Brice Leibundgut, lui rend hommage.

le torticolis spasmodique, la maladie de Parkinson, les mou- vements anormaux et les dys- tonies. Et en 2011, il sera élu à l’Académie nationale de méde- cine “où il suivait très réguliè- rement, presque jusqu’à la fin de sa vie, les séances du mardi” ajoute Brice Leibund- gut. tourna une cinquantaine de films français ou italiens. En 2011, il avait fait éditer et préfacé dans la collection “Témoignage de la Shoah” le récit que son épou- se avait écrit sur son enfance et sa déportation à Auschwitz. “Il aimait rencontrer les Francs- Comtois de passage à Paris pour évoquer ses souvenirs du Haut- Doubs auquel il restait très atta- ché, souvenirs à Morteau bien sûr, mais aussi à Vacheresse (près de Montandon) où sa famille avait une propriété” observe M. Leibundgut. Lors d’une messe célébrée à Paris pour ses obsèques, ses anciens élèves sont venus témoigner de sa science et de son humanité. “Ils se sont aussi fait l’écho de ses élèves japo- nais qui ont manifesté leur émo- tion à l’annonce de son décès : ces élèves l’avaient très chaleu- reusement accueilli au Japon il y a moins de trois ans.” n Pierre Rondot avait épousé Élisabeth Kas- za (1924-2004), une comédienne et actrice née en Hongrie, qui

médecins de famille de l’époque à Morteau, et de sa mère, Marie-Loui- se Nappey, fille du fon- dateur de l’Hôtel de la Guimbarde. “Il a pas- sé toute sa jeunesse à

Brice Leibundgut à la tête de l’association des Amis de Pergaud

Pierre Rondot avait épousé Élisabeth Kasza.

Morteau. Ensuite, ses études de médecine sont interrompues par la seconde guerre mondia- le durant laquelle il s’engage, en tant que médecin auxiliaire, dans le 2 ème bataillon des volontaires franc-comtois qui fait partie de la 1 ère armée commandée par le Général de Lattre” relate Bri- ce Leibundgut. Pierre Rondot poursuivra ses études après la guerre en se spé- cialisant en neurologie. Au début des années 1980, il dirige une unité en neuropsychologie et neurolinguistique, en charge de recherche sur les troubles du langage, du geste et de la per- ception à l’Hôpital Sainte-Anne. Jusqu’à ces dernières années, il est encore Professeur à la Facul- té de médecine Cochin-Port- Royal. Il participe à la rédaction de plusieurs ouvrages scienti- fiques en neurologie, notamment sur les neuropathies optiques,

I nstallé à Paris mais également originaire de Morteau, Brice Leibundgut vient de prendre la tête de l’association nationa- le des Amis de Louis Pergaud qui tient tous les ans à l’autom- ne un rassemblement dans le Haut-Doubs. Amateur d’art, Bri- ce Leibundgut est également à l’origine de l’exposition en cours au musée de Pontarlier, consa- crée aux bois gravés du peintre Robert Fernier. M. Leibundgut donnera une conférence le 7 juin à 18 heures au musée de Pon- tarlier sur ce thème. n

Brice Leibundgut donne une conférence le 7 juin à Pontarlier.

Pierre Rondot s’est éteint fin avril. Une cérémonie religieuse a eu lieu à Morteau pour ses obsèques.